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Home -- French -- 04. Sira -- 6 Muhammad's Battle of Badr

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LA BIOGRAPHIE DE MOHAMED D´APRÈS IBN HISCHAM

6 - Mohamed La BATAILLE de Badr -- (624 après JC)

La bataille de Badr et ses conséquences (15. Mars 624 après JC et après).



6.01 -- Mohamed La BATAILLE de Badr -- (624 après JC)

écrit par Muhammad Ibn Ishaq (mort 767 après JC) et revu par Abd al-Malik Ibn Hischam (mort 834 après JC)

Traduit de l´Arabe par Dr. Gustav Weil

Une sélection de commentaires de Abd al-Masih et de Salam Falaki

6.02 -- La bataille de Badr et ses conséquences (15. Mars 624 après JC et après)

6.02.1 -- Comment la bataille de Badr* a débuté

Un jour, Mohamed entendit qu'Abou Sufyan ibn Harb était revenu de Syrie avec une grande caravane de Qurayshites transportant de nombreuses marchandises. Il y avait trente à quarante hommes avec eux. Lorsque Mohamed apprit qu'Abou Sufyan arrivait de Syrie, il réunit les fidèles et dit: « Une caravane Qurayshites arrive avec leurs marchandises, allez à leur rencontre ! Peut-être qu'Allah vous les donnera comme butin. »** Le peuple se rassembla. Certains vinrent rapidement, d'autres tardèrent parce qu'ils ne croyaient pas que Mohamed ferait la guerre. Dès qu'il s'approcha de Hidjaz, Abou Sufyan recueillit des messages et interrogea avec anxiété tous les cavaliers qu'il rencontra jusqu'à ce qu'il apprenne finalement que Mohamed avait appelé ses compagnons contre lui. Il devint encore plus prudent et envoya Damdam ibn Amr al-Ghifari comme messager à La Mecque pour convoquer les Mecquois afin de protéger leurs marchandises et leur dire que Mohamed allait avec ses compagnons à la rencontre de la caravane. Damdam s'empressa de partir pour La Mecque.

* "Badr" se trouve 110 km au sud-ouest de Médine pas très loin de la mer rouge.
** Pierre rapporta sur Jésus : Il allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l´emprise du diable, car Dieu était avec lui. Nous sommes témoins de tout ce qu´il a fait (Acte des Apôtres 10, 38-39).

6.02.2 -- Le rêve de la fille d´Abd al-Muttalibs

Un homme digne de confiance m'a parlé d'Ikrima, qui l'a entendue de la bouche d'Ibn Abbas et de Jazid ibn Ruman qui l´ont eux-mêmes appris d´Urwa ibn Zubair: « Atika, la fille d'Abd al-Muttalib, a fait un rêve qui l'a effrayée trois nuits avant l'arrivée de Damdam à La Mecque. Elle envoya à son frère al-'Abbas et lui fit dire qu'elle avait fait un rêve terrible qui lui faisait craindre qu'un malheur n'arrive à son peuple et lui demanda de ne plus en parler. Quand Abbas lui demanda ce dont elle avait rêvé, elle répondit: « Je ne sais pas: J'ai vu un cavalier arriver sur un chameau et il s'est arrêté dans la vallée. Il s'est écrié à haute voix : « Venez, infidèles, à votre perte dans trois jours! Puis j'ai vu les gens se rassembler autour de lui et le suivre dans les lieux de culte. Pendant qu'ils l'entouraient, son chameau se tint sur le toit du sanctuaire. Puis il s'est à nouveau écrié: « Venez, infidèles, à votre perte dans trois jours ! Puis son chameau l'accompagna au sommet du mont Abou Qoubaïs, où il répéta le même appel. Puis il prit une pierre et la jeta en bas de la montagne. Elle éclata et un morceau tomba dans chaque logement ». Abbas dit: « Par Allah, c'est une vision! Garde-la pour toi et n'en parle à personne ». A la suite de quoi il la laissa et rencontra son ami Walid ibn 'Utba ibn Rabi'a, lui raconta le rêve et lui demanda de le garder secret. Cependant Walid le raconta à son père, et bientôt cela fut connu dans toute La Mecque, et tous les Qurayshites en parlèrent. Après quoi je montai sur le lieu de culte pour en faire le tour, raconta Abbas. Là, Abu Djahl était assis avec d'autres Qurayshites qui discutaient du rêve d'Atikas. Quand il me vit, il cria: « Ô Père Fadls, quand tu auras fait le tour du lieu saint, viens vers nous ». Quand je m´assis près de lui après avoir fait le tour du lieu sacré, il me dit : « O, fils d'Abd al-Mouttalib, depuis quand avez-vous cette prophétesse parmi vous? Je lui demandai ce que cela signifiait et il me répondit: « Je parle de la vision d'Atika ». Je fis semblant de ne pas comprendre: « Qu'a-t-elle vu? Mais il continua: « Ô fils d'Abd al-Mouttalib, ne suffit-il pas que vos hommes agissent comme des prophètes? Vos femmes doivent-elles aussi être des prophètes? Atika affirme que, d'après sa vision, nous serons appelés aux armes dans trois jours. Eh bien, nous attendrons trois jours. Si sa déclaration est confirmée, c´est bien, sinon nous vous délivrerons un document disant que vous êtes la famille la plus menteuse de tous les Arabes ». Par Allah, poursuivit Abbas, je n'ai commis aucun crime contre lui, mais j'ai seulement nié qu'Atika ait eu une vision ». Lorsque je me séparai de lui et que je continuai, toutes les femmes des Banu Abd al-Muttalib s´approchèrent de moi et me dirent : « Vous avez permis à cet infâme scélérat d'attaquer vos hommes. Il a maintenant atteint les femmes, et tu l'écoutes sans redoubler de zèle ». Je répondis: « Je l'ai fait, et je n'ai en aucun cas profité de lui. Mais, par Allah, je me tiendrai sur son chemin, et s'il le répète, je vous protégerais contre lui ». Le troisième jour après le rêve d'Atikas, je me levai tôt et j'étais irrité et en colère contre moi-même d'avoir laissé passer l'occasion d'obtenir satisfaction de la part d'Abu Djahl. J´allai dans le sanctuaire. Dès que je le vis, je m´approcha de lui et j'ai espéré qu'il dise quelque chose de similaire et me donne une raison de l'attaquer. C'était un homme agile, au visage et à la langue tranchante et au regard aiguisé. Soudain, il courut à la porte du lieu de culte. Je me suis dit: qu'est-ce qu'il a? Qu'Allah le maudisse! Doit-il craindre que je le déshonore? Mais voici qu'il avait entendu la voix de Damdam, que je n'avais pas encore entendue. Il se trouvait dans la basse vallée sur un chameau mutilé dont le harnais de selle était inversé. Il avait également déchiré sa chemise et crié de toutes ses forces : « Ô Qurayshites! La caravane! La caravane! Mohamed et ses compagnons attaquent vos biens qu'Abou Sufyan transporte. J'ai peur que vous ne puissiez pas les atteindre. A l'aide. A l'aide. A l'aide ». Cet événement me fit oublier lui et moi. Les gens se préparèrent immédiatement et dirent: « Mohamed et ses compagnons pensent-ils que cela arrivera comme la caravane d'Ibn al-Khadrami? Non, par Allah, ils doivent avoir une expérience différente ». Les troupes de combat se divisèrent en deux groupes. Le premier groupe partit seul de lui-même, le second envoya des émissaires. Les Qurayshites se rassemblèrent, et aucun de leurs nobles, à l'exception d'Abu Lahab, ne resta en arrière. Abu Lahab envoya Hisham qui lui devait quatre mille dinars qu'il ne pouvait pas payer et pour lesquels il devait maintenant partir en guerre à la place de son créancier, à sa place. Umaiyya ibn Khalaf voulait également rester en arrière. C'était un homme âgé, lourd et obèse. Mais Uqba ibn Abi Mu'ait, assis entre deux chefs de clans dans la mosquée, s'approcha de lui avec une poêle avec du charbon ardent dans laquelle sentait l'encens, et lui dit: « Fumiges-toi, père d´Ali, car tu fais partie des femmes! Umaiyya déclara: « Allah a honte de toi et de ce que tu as apporté ». Il se prépara alors et partit avec les autres.

6.02.3 -- Le départ de Mohamed vers Médine

Mohamed quitta Médine avec ses compagnons après quelques nuits du mois de Ramadan (9. ième mois).* Il nomma Amr comme chef de prière. Mais quand il arriva à Rawha**, il renvoya Abou Lubaba comme gouverneur de Médine. Il remit la bannière (elle était blanche) à Mus'ab ibn 'Umayr. Avant Mohamed, deux drapeaux noirs étaient portés, l'un par Ali ibn Abi Talib, appelé "Uqab", et l'autre par un musulman à Médine. Mohamed n'avait que soixante-dix chameaux, que ses compagnons montaient à tour de rôle. Il a donc lui-même alterné avec Ali et Marthad ibn Abi Marthad, Hamza avec Zaid ibn Haritha, Kabscha et Anas, deux hommes affranchis de Mohamed, et Abu Bakr avec Umar et Abd al-Rahman ibn Auf. Mohamed plaça Qay ibn Sa'sa'a, un frère des Banu Mazin à l'arrière-garde.

* Justifiés et encouragés par la sourate Al-Baqara 2, 217, 83 émigrants et 231 musulmans médinois se mirent en route pour le prochain raid.
** "Rawha" est à mi-chemin entre Médine et La Mecque.

Mohamed prit la route de La Mecque en passant par les gorges de Médine. Quand il arriva à Safra, il demanda le nom des deux montagnes entre lesquelles se trouve cet endroit. On lui dit que l'une s'appelait Mukhri (qui produit des excréments) et l'autre Muslih (qui fais le bien), et lorsqu'il demanda les noms des habitants, on lui répondit Banu al-Nar (Fils du feu) et Banu Huraq (Fils de détonateur), deux branches des Banu Ghifar. Il voyait donc le nom de ces montagnes et de leurs habitants comme un mauvais présage et ne voulait pas rester entre les deux montagnes. Il les quitta, comme Safra, et prit la route à droite vers la vallée de Dhafiran, où il s'installa.

C'est là qu'il apprit que les Qurayshites étaient partis pour protéger leur caravane. Il partagea la nouvelle avec ses compagnons et leur demanda conseil. Abu Bakr, le vrai, se leva le premier et fit un beau discours. Après lui, Umar prononça de bonnes paroles, puis al-Miqdad ibn Amr. Ce dernier dit: « Suis l'inspiration d'Allah! Nous sommes avec toi. Par Allah, nous ne te dirons pas, comme les fils d'Israël ont dit à Moïse: « ... Va, toi et ton Seigneur, et combattez! Nous, nous restons ici » (sourate al-Ma'ida 5, 24). Nous, nous disons: « Va te battre, toi et ton seigneur! Nous nous battrons avec vous, par celui qui t´a envoyé avec la vérité. Si tu voulais nous conduire à Birk al-Ghumad (un village du Yémen), nous resterions avec toi jusqu'à ce que tu y arrives ». Mohamed le remercia et le béni pour cela.

Puis il dit: « Conseillez-moi, vous autres! » Il voulait dire par là les Médinois, qui étaient la majorité: car lorsqu'ils lui avaient rendu hommage, ils avaient dit: « Nous n'étions pas obligés de te protéger jusqu'à ce que tu viennes sur notre terre. Mais depuis lors, nous t´avons protégé comme nous avons protégé nos pères et nos femmes ». Il craignait donc qu'ils ne se considèrent obligés de le protéger que contre les ennemis qui l'attaqueraient à Médine, mais pas de sortir avec lui hors de Médine. Lorsque Mohamed eut dit cela, Sa'd ibn Mu'adh répondit: « Il me semble que tu veux entendre notre point de vue, Messager d'Allah! « C'est ainsi », répondit Mohamed. Puis Sa´d répondit: « Nous croyons en toi. Nous pensons que tu as raison. Nous confessons que tu nous as révélé la vérité. Nous avons solennellement fait le vœu de t´obéir. Procède donc selon ta volonté. Nous sommes avec toi. Par celui qui t'a envoyé en vérité, si tu veux traverser une mer avec nous, nous te suivrons, et aucun d'entre nous ne restera derrière. Nous n'avons aucune objection à ce que tu nous mènes contre l'ennemi demain. Nous persévérons dans la guerre et ferons nos preuves dans la bataille. Peut-être qu'Allah te montrera des actions de notre part qui te plairont. Conduis-nous en avant avec la bénédiction d'Allah! » Mohamed se réjouit de ces mots et devint très ragaillardi... Il dit: « Allez-y et recevez de bonnes nouvelles. Allah m'a promis un des deux groupes. Par Allah, je me sens comme si je voyais leurs corps étendus devant moi ».*

* Jésus avait la capacité de provoquer une victoire sur ses ennemis avec l'aide de douze légions d'anges, mais il ne voulait pas détruire ses ennemis, préférant mourir à leur place en sacrifice d'expiation pour les sauver de la colère éternelle de Dieu (Matthieu 26, 53).

Il quitta ensuite Dafiran et passa par la colline d'Al-Safir. Puis il descendit au village de Dabba et laissa Hannan sur la droite. C'est une grande colline de sable, comme une montagne. Puis il s'installa près de Badr. De là, il partit à cheval avec un de ses compagnons et, comme me l'a dit Mohamed ibn Yahya ibn Habban, il rencontra un bédouin âgé qu'il interrogea sur les Qurayshites et les musulmans. Le vieil homme dit: « Je ne vous donnerai pas de nouvelles tant que vous ne m'aurez pas dit à quel parti vous appartenez ».

Mohamed répondit: « Donne-moi d'abord des nouvelles, puis nous te dirons aussi ce que tu veux savoir ». - Si c'est le cas, dit le vieil homme, sachez que Mohamed et ses compagnons sont partis tel et tel jour, et si j'ai été correctement informé, il doit se tenir à l´endroit N.N. aujourd'hui. Il nomma le camp de Mohamed. J'ai également entendu dire que les Qurayshites se sont mis en route ce jour-là et ce jour-là. Si c'est vrai, ils doivent être ici aujourd'hui, dans cet endroit. Il nomma ainsi le campement Qurayshite ». Après avoir donné ces informations, il demanda à nouveau: « A qui appartenez-vous? Mohamed lui répondit: « Nous sommes de Maa' (eau) » et le quitta.*

* Mohamed n'a pas dit la vérité au vieux bédouin, malgré sa promesse, car dans la guerre sainte, la ruse et le mensonge sont permis.

Mohamed retourna auprès de ses compagnons. Dans la soirée, il envoya Ali, Zubair et Sa'd ibn Abi Waqqas dans les eaux de Badr pour recueillir d'autres nouvelles. Là, comme Jazid ibn Ruman me l'avait dit à propos d´Urwa ibn Zubair, ils trouvèrent des Qurayshites qui allaient chercher de l'eau. Parmi eux se trouvaient Aslam, un serviteur des Banu al-Hadjdjadj, et Aridh Abu Yasar, un serviteur des Banu al-'As ibn Sa'id. Ils les conduirent devant Mohamed, qui était en train de prier, et les questionnèrent. Ils répondirent: « Nous avons été envoyés par les Qurayshites pour leur apporter de l'eau ».

Cette information déplut aux gens, car ils espéraient qu´ils étaient des serviteurs d'Abu Sufyan. Ils les battirent et les maltraitèrent jusqu'à ce qu'ils admettent finalement: « Nous sommes avec les gens d'Abu Sufyan ». Ils les laissèrent alors tranquille.

Quand Mohamed eut fini sa prière avec les prosternations prescrites, il leur dit: « Vous avez battu les serviteurs quand ils ont dit la vérité et vous les avez laissés libres alors qu´ils vous ont mentis. Par Allah, ils étaient sincères quand ils ont dit : Nous sommes des Qurayshites. »

6.02.4 -- Donne-moi des nouvelles des Qurayshites

Ils dirent: « Ils sont derrière la dune de sable que tu vois au loin en hauteur. Elle s´appelle Aqanqal. Mohamed demanda: « combien sont-ils? Sont-ils nombreux? Quel est leur nombre? » –Nous ne savons pas. Combien de chameaux abattent-ils par jour? Neuf à dix ! Alors ils sont entre 900 et 1000 ».

Basbas ibn Amr et Adi ibn Abi al-Zaghba étaient partis devant à Badr et étaient descendus à côté d´une colline près de l'eau, où ils s'étaient rendus au puits avec un boyau pour aller chercher de l'eau. Puis ils virent Madjdi ibn Amr al-Djuhani au puits et deux filles de la ville qui ne quittait pas le puits. Il entendit l'une d'eux dire à l'autre: « Quand la caravane arrivera demain ou après-demain, je serai actif pour eux et je te paierai ta dette. Madjdi dit alors : « Tu as dit la vérité » et il établit la paix entre eux. Quand Adi et Basbas eurent entendu cela, ils retournèrent voir Mohamed et lui racontèrent ce qu'ils avaient entendu. Abu Sufyan, pendant ce temps, s'approcha prudemment de l'eau devant la caravane et demanda à Madjdi s'il avait entendu quelqu'un. Madjdi répondit : « Je n'ai rien vu de suspect. Seuls deux cavaliers sont descendus derrière cette colline, ils ont apporté de l'eau au moyen d'un boyau et sont repartis. Abu Sufyan se rendit à l'endroit où ils s'étaient arrêtés et examina les excréments du chameau. Quand il trouva des graines de dattes à l'intérieur, il cria: « Par Allah, c'est l'alimentation de Médine! » Il se hâta de rejoindre ses compagnons, détourna la caravane de la route vers la rive pour que Badr soit laissé sur leur gauche, et poursuivit sa marche en toute hâte.

6.02.5 -- Le message d´Abu Sufyans aux Qurayshites

Quand Abu Sufyan vit que sa caravane avait été sauvée, il envoya un message aux Qurayshites: « Vous êtes venus pour protéger votre caravane, vos hommes et vos biens! Maintenant qu'Allah les a sauvés, rentrez chez vous! » Mais Abu Djahl répondit: « Nous ne ferons pas demi-tour. Nous voulons aller à Badr et y passer trois jours pour abattre des animaux, pour nourrir les gens et pour les arroser de vin et pour nous amuser avec des chanteuses» - il y avait là une fête et un marché arabe annuel. « Les Arabes entendront parler de notre entente et de notre unité et ils nous soutiendront à jamais. Par conséquent, partez !»

6.02.6 -- Le camp des Qurayschites à 'Udwa

Les Qurayshites continuèrent leur marche jusqu'à ce qu'ils s'installent sur le côté extérieur de la vallée, derrière Aqanqal. La dépression de la vallée de Yalyal se trouve entre Badr et la colline d'Aqanqal. Les puits de Badr, cependant, sont situés sur le côté de la vallée du Yalyal, plus près de Médine. Allah envoya la pluie, et la vallée, qui avait un fond sablonneux, fut ensuite humidifiée, mais Mohamed et ses compagnons ne furent pas arrêtés dans leur marche, alors qu'il pleuvait si fort dans le camp des Qurayshites et qu'ils ne pouvaient plus avancer. Mohamed atteint donc l'eau avant eux et s'installa au prochain puits.

Al-Hubab ibn al-Mundhsir ibn al-Djamuh demanda ensuite à Mohamed s'il avait choisi le campement selon une inspiration divine afin qu'il ne puisse pas être modifié ou seulement selon son estimation et sa tactique de guerre. Lorsque Mohamed lui répondit qu'il n'avait agi que selon son propre jugement, al-Hubab fit remarquer que cet endroit n'était pas le plus approprié pour le camp et dit: « Allons jusqu'à l'eau la plus proche du camp de l'ennemi et établissons notre camp à cet endroit *. Nous boucherons ensuite les puits restants et construirons une tranchée autour du nôtre que nous remplirons d'eau. Nous combattrons alors l'ennemi et nous aurons de l'eau à boire alors qu´ils manqueront d'eau ». Mohamed répondit: « ton conseil est bon ! » Il partit immédiatement et conduisit ses hommes au puits le plus proche de l'ennemi. Lorsqu'il s'y installa, il fit construire autour de son puits un bassin rempli d'eau dans lequel on jeta les récipients à boire, tandis qu'il faisait boucher tous les autres puits.

* Parmi les réformateurs de l'Islam Djamaluddin al-Afghani, Mohamed Abduh et les partisans de la liberté d'opinion, cette nouvelle est considérée comme la preuve qu'un musulman n'a pas à suivre le Prophète dans les affaires du monde.

A l'aube, les Qurayshites se mirent en mouvement. Lorsque Mohamed les vit descendre de la colline Aqanqal dans la vallée, il pria: « Allah ! C'est ici que les Qurayshites viennent dans leur fierté et leur gloire. Ils se battent contre toi et traitent ton messager de menteur. Allah, tu m'as promis la victoire, détruis-les ce matin! »

Après que l'ennemi se fut rassemblé, 'Umayr ibn Wahb al-Djumahi fut envoyé pour connaître le nombre de compagnons de Mohamed. Il se promena sur sa jument pour contourner les troupes, revint et dit: « Il y a environ 300 hommes. On peut supposer que ce nombre ne soit pas dépasser ni rester inférieur. Mais attendez! Je veux aussi voir s'ils n´ont pas tendu une embuscade ou des renforts ». Il traversa la vallée jusqu´aux extrémités. En revenant, il dit: « Je n'ai rien vu. Mais sachez, vous les Qurayshites, que la tentation apporte la ruine et que les chameaux de Médine apportent la mort soudaine. Ce sont des gens qui n'ont pas d'autre protection ou refuge que leur épée. Par Allah, aucun d'entre eux ne tombera avant d'avoir tué l'un d'entre vous. S'ils ont tué autant d'entre vous que leur nombre, quel bonheur la vie nous apporte-t-elle encore? Mais dites ce que vous pensez ! »

6.02.7 -- Le meurtre du Makhzumite al-Aswad

Le Makhzumite al-Aswad ibn Abd al-Asad, un homme querelleur et malveillant, s'est avancé et a déclaré: « J'appelle Allah comme témoin que je boirai dans leur bassin, que je le détruirai ou que je mourrai devant lui ». Lorsqu'il s'avança, Hamza quitta les rangs, et ils se battirent entre eux. Hamza lui donna un coup qui lui coupa la jambe au milieu du bas de la jambe avant même qu'il n'ait atteint le bassin. Il tomba sur le dos et sa jambe éclaboussa de sang ses compagnons. Il sauta ensuite vers le bassin et sauta dedans pour se délier de son serment. Mais Hamza le suivit et le tua à l'intérieur du bassin*.

* Les duels étaient encore actuels chez les bédouins en 600 après J.-C., tout comme ils étaient encore habituels chez David et Goliath 1000 ans avant le Christ (1 Samuel 17. 1-54).

6.02.8 -- 'Utba défie en duel

'Utba ibn Rabi'a, son frère Shaiba et son fils Walid sortirent ensuite des rangs et mirent au défi en duel. Alors trois hommes des coreligionnaires allèrent à leur rencontre: Auf et Mu'awwidh, fils de Harith et d'Afraa, et un troisième homme, qui s'appelait Abd Allah ibn Rawaha d'après certains d'entre eux. Les Qurayshites demandèrent: « Qui êtes-vous? » Ils dirent: « Des coreligionnaires! » Alors ceux-ci répondirent: « Nous n'avons rien à voir avec vous! » Puis le héraut des Qurayshites cria: « O Mohamed! ...laisse avancer des hommes de notre race qui nous sommes égaux! »

Mohamed fit appel à Hamza, Ali et Ubaida ibn al-Harith Quand ils se présentèrent devant les Qurayshites, ils dirent: « Ce sont des combattants nobles et égaux. » Ubaida, qui était l'aîné des trois, monta vers 'Utba, Hamza combattit avec Shaiba et Ali avec Walid. Hamza et Ali tuèrent rapidement leurs adversaires. Ubaida et 'Utba ont alterné deux coups, se blessant gravement l'un l'autre. Ali et Hamza attaquèrent ensuite 'Utba avec leur épée, le tuant et ramenèrent leur compagnon chez lui.*

* Non seulement dans le domaine religieux, mais aussi à partir de l'ordre de combat préislamique des bédouins, Mohamed a adopté certaines coutumes dans l'Islam. Les poèmes de louanges et de moqueries des deux parties étaient l'acte d'ouverture qui précédait un conflit armé.

6.02.9 -- La lutte

Les guerriers s'approchaient maintenant, et les deux parties étaient proches l'une de l'autre. Mohamed avait interdit aux siens d'attaquer avant qu'il ne leur en donne l'ordre et leur dise que si l'ennemi s'approchait d'eux, ils devaient le repousser avec leurs flèches. Il était lui-même dans la hutte avec Abu Bakr. La rencontre de Badr eut lieu un vendredi avant midi, le 17 du Ramadan (9e mois). Le jour de Badr, Mohamed ordonna les rangs des siens avec une flèche. Lorsqu'il passa devant Sawad ibn Ghaziyya, un compagnon d'armes des Banu 'Adi ibn al-Nadjdjar, qui se tenait devant la ligne de bataille, il le frappa au corps avec une flèche et lui dit: « Reste en ligne, Sawad ! » Il répondit : « Tu m´as fait mal, Messager d'Allah, et puisqu'Allah t´a envoyé avec vérité et justice, donne-moi satisfaction! » Mohamed se découvrit et dit : « Prends-la! » Mais Sawad l´étreignit et embrassa son corps. Mohamed demanda alors: « Pourquoi fais-tu cela? » Il répondit: « Ô Messager d'Allah, tu vois ce qui nous attend. C'est pourquoi je voulais que mon corps touche le tien lors de notre dernière rencontre. Mohamed pria pour lui et le lui dit.

6.02.10 -- Mohamed demande l´aide d´Allah

Après que Mohamed eut ordonné les rangs, il retourna seul au camp avec Abu Bakr et supplia son Seigneur de lui apporter l'aide promise. Il dit: « Allah! Si cette multitude périt aujourd'hui, tu ne seras plus adoré. » Abu Bakr dit alors: « O Prophète d'Allah ! Tu as assez appelé ton Seigneur. Il tiendra sa promesse! » Lorsque Mohamed fut dans la hutte, il trembla violemment, puis il se réveilla et dit à Abu Bakr: « Reçois de bonnes nouvelles! L'aide d'Allah est arrivée. Gabriel a pris les rênes du cheval. La poussière recouvre ses pieds. »

* Jésus a tremblé à Gethsémané pendant sa lutte en prière Un ange venu du ciel l'a fortifié pour qu'il boive la coupe de la colère de Dieu à notre place parmi les hommes (Luc 22, 41-43). Le prétendu ange Gabriel, qui a renforcé Mohamed, a devancé les musulmans dans la bataille. Il n'était pas un esprit de paix, mais un esprit de guerre.

Mihdja, un affranchi d'Umar ibn al-Khattab, fut tué par une flèche. Il fut le premier musulman à être tué. Puis Haritha ibn Suraqa fut tué par une flèche alors qu'il buvait dans le bassin.

6.02.11 -- Mohamed incite son peuple à se battre

Mohamed sortit alors pour encourager les gens. Il a dit: « Par celui qui tient l'âme de Mohamed dans sa main, quiconque affronte l'ennemi et persévère dans la lutte pour l'amour d'Allah ne sera pas tué aujourd'hui, à moins qu'il n'entre au Paradis »* 'Umayr ibn al-Humam, un frère des Banu Salama, qui mangeait des dattes qu'il tenait à la main, s'est écrié: « Bach! Bach ! Il n'y a donc que la mort par la main de ces gens qui me sépare du paradis? » Il jeta alors les dattes, pris son épée et se battit jusqu'à ce qu'il soit tué.

* La mort en martyr est considéré par les musulmans comme la seule absolution générale possible. Les martyrs sont censés être immédiatement emmenés dans les jardins éternels. L'Islam ne connaît ni expiation ni substitution pour notre culpabilité, seulement le sacrifice de soi-même dans la guerre sainte. Les musulmans ne savent pas que leur sacrifice ne peut pas les sauver, car tout être humain est un pécheur et doit d'abord être expié par la grâce. Seul le sang de Jésus purifie de tout péché. L'effusion de notre propre sang ne sert à rien, même pas pendant la guerre sainte. L'encouragement à la mort en martyr des musulmans d'aujourd'hui est basé sur une illusion séculaire.
** ”Bach! Bach!” est une exclamation d´émerveillement et d´étonnement.

Mohamed demanda à ibn al-Harith ce qu´Allah apportait de la joie à l´homme. Il répondit: « S'il poursuit l'ennemi sans cuirasse. » Sur cela. Il retira sa cuirasse, prit son épée et combattit jusqu'à ce qu'il soit tué.*

* Mohamed a risqué imprudemment la vie de ses hommes en disant qu'Allah prenait plaisir à la mort d'un musulman dans la guerre sainte !

6.02.12 -- Mohamed jette du sable sur les infidèles

Mohamed prit alors une poignée de sable, se retourna contre les Qurayshites, la leur lança et cria: « Que votre visage soit défiguré ! »* Il ordonna alors à ses coreligionnaires de s´infiltrer parmi l'ennemi et ainsi leur défaite fut décidée. Allah tua certains de leurs nobles et en fit d'autres prisonniers. Pendant le déroulement de ces dernièrs évènements, Mohamed remarqua, alors qu´il se trouvait dans son camp, devant laquelle Sa'd ibn Mu'adh et d'autres coreligionnaires montaient la garde avec des épées ceinturées afin que l'ennemi ne l'attaque pas, que Sa'd était mécontent au sujet des agissements du peuple. Il lui dit alors: « Il me semble que tu n´es pas satisfait de ce que les gens font ici. » Sa'd répondit: « En effet, Messager d'Allah! C'est la première défaite qu'Allah a infligée aux idolâtres. C'est pourquoi j'aurais préféré les voir tous tués plutôt que de les épargner ».

* Mohamed a été qualifié de sorcier et de voyant par ses ennemis à La Mecque. Mohamed leur a donné ici un exemple de sa magie noire.

6.02.13 -- Mohamed interdit de tuer quelques idôlatres

Mohamed dit à ses compagnons: « Je sais que certains des fils de Hashim et d'autres n'ont été obligés que par la force et nous ont attaquer qu´à contrecœur. Ne tuez donc aucun des Banu Hashim, ni Abu al-Bakhtari ibn Hisham, ni mon oncle al-'Abbas, car lui aussi ne les suivait qu´à contrecœur ». Abu Hudhaifa déclara alors: « Devons-nous tuer nos pères, nos fils, nos frères et nos compagnons de tribu et épargner al-'Abbas ? » Par Allah, si je le rencontre, il goûtera de mon épée! » Quand Mohamed entendit cela, il dit à Umar: « Ô père du Haf" - c'était la première fois que Mohamed l'appelait ainsi – est-ce que le visage de l'oncle du Messager d'Allah doit être coupé par l'épée? » Umar répondit: « Laisse-moi couper le cou d'Abu Hudhaifa, c'est un hypocrite! » Abu Hudhaifa déclara plus tard: « Je ne me croyais plus en sécurité à cause de ces paroles que j'avais prononcées ce jour-là, et j´étais dans la crainte jusqu'à ce que je les ai expiées par le martyr. » Il mourut en fait en martyr dans la guerre de Yamama.

* Mohamed a poursuivi une politique familiale et a protégé ses proches dans une lutte sanglante. Les lois claniques des musulmans sont souvent plus élevées que les ordres religieux de l'Islam.

Mohamed voulait épargner Abu al-Bakhtari parce qu'il l'avait protégé à La Mecque et ne l'avait jamais offensé. Il faisait également partie de ceux qui avaient prôné le retrait de l´ostracisation des Banu hashim et des Muttalib. Al-Muhadhdhar ibn Ziyad al-Balawi le rencontra et lui dit: « Mohamed nous a interdit de te tuer. » Puis Abu al-Bakhtari dit: « Et mon compagnon de route? » Avec Abu al-Bakhtari se trouvait Djunada, fils de Mulaiha, fille de Zuhair ibn Harith ibn Asad, qui avait chevauché avec lui depuis La Mecque (Djunada était des Banu Laith). Al-Muhadhdhar répondit: « Mohamed nous a seulement ordonné de t´épargner, mais je n'épargnerai pas ton compagnon de route. - Si c'est le cas », déclara-t-il, « je préfère mourir avec lui plutôt que de laisser les femmes de La Mecque dire: « J'ai abandonné mon compagnon de route pour sauver ma vie ». Il dit ensuite le verset suivant:

“Le fils d'une femme libre
ne quitte pas son compagnon de route,
jusqu'à sa mort ou
qu´il le voit sauver.”

Al-Muhadhdhar le combattit jusqu'à ce qu'il soit tué.

6.02.14 -- La mort de Umaiyya ibn Khalaf

Abd al-Rahman ibn Auf a déclaré ce qui suit : « Le jour de Badr, je suis passé devant Umaiyya, debout avec son fils Ali à la main, pendant que je transportais des chars capturés. Quand il me vit, il se mit à crier: « O Abd Amr! » Mais je ne lui ai pas répondu. Puis il se mit à crier: « O Abd Allah! » J'ai dit: « Que veux-tu? » Il me dit: « Me feras-tu prisonnier? Je vaux plus pour toi que les chars. » J'ai dit : « Par Allah », j'ai jeté les chars et je les ai pris par la main, lui et son fils. Alors que je marchais entre Umaiyya et son fils, il me demanda qui était l'homme qui portait une plume d'autruche sur sa poitrine. J'ai répondu: « C'est Hamza ». Puis il dit: « Celui qui a agi contre nous ». J'ai fait avancer les prisonniers. Puis vint Bilal, qu'Umaiyya avait tourmenté à La Mecque pour le faire apostat de l'Islam. - Il l'avait étendu le dos sur le sable chaud, avait posé une lourde pierre sur sa poitrine et avait dit qu'il devait rester couché ainsi jusqu'à ce qu'il ait renoncé à la foi de Mohamed. Mais Bilal n'arrêtait pas de dire: « Seul et unique, seul et unique ». - Dès que Bilal le vit, il déclara: « Voici Umaiyya ibn Khalaf, le chef des infidèles. Si tu es épargné, que je meure moi-même! » J'ai dit: « O Bilal ! Tu veux t´en prendre à mes prisonniers? Il répondit: « Que je veux mourir moi-même s'il est sauvé ! » Je dis: « Tu m'entends, fils d'une femme noire? » Mais il répondit: « Que je meure s'il est épargné! » Puis il se mit à crier d'une voix forte: « O combattants pour Allah! Voici Umaiyya, le chef des infidèles. Je veux mourir s'il est épargné! Alors ils nous entourèrent comme un bracelet, mais je protégeais Umaiyya. Mais l'un d'entre eux coupa le pied de son fils avec l'épée, si bien qu'il tomba. A la suite de quoi Umaiyya poussa un cri comme je n'en avais jamais entendu auparavant. Je lui dis: « Sauve ton âme, par Allah, je ne te suis plus d'aucune utilité! Ils continuèrent à les frapper tous les deux avec leurs épées jusqu'à ce qu'ils les aient tués. Mais j'ai dit: « Qu'Allah ait pitié de Bilal ! Mes cuirasses ont disparu, et il m´a pris aussi mes prisonniers. »

6.02.15 -- Le meurtre de Abu Djahl ibn Hischam

Abu Djahl s'est battu ce jour-là, en récitant le verset :

« Je préfère une lutte répétée
qu'un jeune chameau de deux ans, qui perce ses dents,
C'est pour ça que ma mère m'a donné naissance. »

Après avoir vaincu l'ennemi, Mohamed ordonna qu'on recherche Abu Djahl parmi les morts. Mu'adh ibn Amr, un frère des Banu Salama, fut le premier à le trouver. Celui-ci dit: « J'ai entendu des gens dire à Abu Djahl, qui était caché dans un fourré: n'arrivera à Abu al-Hakam. »

Quand j'entendis cela, je pensais: «Ceci est mon affaire! Je marchais vers lui, et quand j'ai réussi à passer, je suis tombé sur lui et lui ai donné un coup qui lui arracha la moitié de la jambe. Et, par Allah, il tomba aussi vite qu'un noyau qui est fendu par un coup de pierre. Son fils 'Ikrima me donna un coup sur le bras et me coupa la main, de sorte qu'elle ne pendait plus que par la peau sur mon côté. Le tumulte général de la bataille m'éloigna alors de lui. Je me battis toute la journée et je trainais ma main. Lorsque la douleur m'accabla, je posais mon pied dessus et je tirais jusqu'à ce qu'elle soit détachée.

Puis Mu'awwidh ibn Afra passa devant le paralysé Abu Djahl et le battit jusqu'à ce qu'il soit gravement blessé. Mais il y avait encore une étincelle de vie en lui. Mais Mu'awwidh continua à le battre jusqu'à ce qu'il soit tué. Lorsque Mohamed donna l'ordre de chercher à Abu Djahl parmi les morts, Abd Allah ibn Mas'ud passa devant lui et le reconnu, car, comme je l'avais entendu, Mohamed avait dit « Si vous ne le reconnaissez pas, cherchez la cicatrice d'une blessure au genou. Car lorsque nous étions jeunes tous les deux - et j'étais un peu plus délicat que lui - nous nous sommes affrontés lors d'un repas d'Abd Allah ibn Djudan. Je lui ai donné un coup. Il tomba à genoux et était tellement blessé au genou que cela lui laissa une cicatrice. Quand Abd Allah le trouva, il était en train d´agoniser. Il le tua en lui mettant le pied sur la nuque, car il avait été saisi, giflé et maltraité par lui à La Mecque.

Abd Allah lui avait dit: « Allah t'a-t-il fait honte, ennemi d'Allah? » Il répondit: « Par quoi m´a-t-il fait honte ? Qui est plus misérable qu'un homme que vous avez tué? Dis-moi, qui est le plus malheureux en ce moment? » Abd Allah répondit: « Allah et son messager ! »

Ibn Mas'ud rapporta qu´Abu Djahl avait dit: « Tu es devenu important, petit berger ». Je lui coupais alors la tête et j´allais voir Mohamed pour lui dire: « Messager d'Allah, voici la tête d'Abu Djahl, l'ennemi d'Allah! Mohammed répondit: « Par le seul et unique Dieu » - comme Mohamed avait l´habitude de jurer- . Je répondis: « Oui, par le seul et unique Dieu. » Je jettais sa tête par terre et il loua Allah.*

* Quelle différence entre Mohamed et Jésus, qui a prié pour ses ennemis sur la croix: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font ». (Luc 23, 34) Mais Mohamed a loué Allah lorsque la tête de son ennemi juré Abu Djahl est tombée sur le sol devant lui. Mais Jésus nous enseigne à aimer et à respecter nos ennemis et à prier pour eux. Étienne, le témoin du sang, a prié dans l'esprit de Jésus en mourant: « Seigneur, ne leur impute pas ce péché » (Actes 7, 60), bien qu'il ait été lapidé à mort comme innocent.

6.02.16 -- Comment on a jeté les infidèles dans le puit (fosse à déchets)

Mohamed jeta les morts dans une citerne. Seul Umaiyya ibn Khalaf fut enterré sous terre et sous des pierres, car il était si gonflé que son armure ne pouvait pas être enlevée. Il a donc été laissé seul, et ils l'ont laissé allongé là. Lorsque les autres furent dans la citerne, Mohamed se tint devant elle et cria: « Ô hommes dans la citerne! La promesse de votre Seigneur a-t-elle été confirmée? J'ai trouvé que la promesse de mon seigneur était vraie ». Ses compagnons lui dirent: « Ô Messager d'Allah ! Tu appelles ceux qui sont depuis longtemps putréfiés ? »*

* La haine de Mohamed contre ses ennemis s´étend jusqu´après leur mort. Il ne connaissait pas l´amour pour l´ennemi et le pardon. Il leur adressa ses paroles haineuses même après leur mort et dans la tombe.

Mohamed répondit: « Ils savent que la promesse du Seigneur s'est réalisée ». Mohamed dit à cette occasion: « Ô hommes dans la citerne, vous étiez de mauvais parents de votre prophète. Vous m'avez traité de menteur, alors que d'autres m'ont déclaré comme vrai. Vous m'avez chassé, et d'autres m'ont accueilli. Vous m'avez combattu, et d'autres m'ont protégé ».

Lorsque Utba fut traîné à la citerne sur ordre de Mohamed, celui-ci remarqua que le visage de son fils Abu Hudhaifa était altéré et attristé. Il lui dit: « J'ai l'impression que tu as quelque chose en tête à propos de ton père », ou comme il s´exprima. Abu Hudhaifa répondit: « Non, par Allah, ô Messager d'Allah, je n'ai rien contre la mort de mon père. Mais je l'ai connu comme un homme intelligent et vertueux et j'ai espéré que cela le conduirait à l'Islam. Maintenant, quand j'ai vu son sort et dans mon espoir qu'il ne mourrait pas en tant qu'incroyant, j'ai été trompé, j'ai été attristé. Mohamed le bénit et lui donna de bonnes paroles.

6.02.17 -- Les prisonniers et le butin de Badr

Mohamed fit alors rassembler tout ce que les gens avaient capturé, et il y eut un échange de paroles à ce sujet. Ceux qui avaient pris le butin voulaient le garder pour eux. Ceux qui avaient cherché et combattu l'ennemi dirent: « Sans nous, vous n'auriez pas fait de butin! Nous avons tenu les guerriers ennemis loin de vous! » Ceux qui avaient gardé Mohamed par crainte d'une attaque ennemie dirent alors: « Vous ne méritez pas plus que nous. Nous aussi, nous voulions combattre l'ennemi quand Allah nous a montré son dos. Ensuite, nous voulions nous saisir du butin que personne ne protégeait. Mais nous avons craint que le Prophète ne soit attaqué. Nous sommes donc restés avec lui. Nous n'avons pas moins à réclamer que vous.*

* Les querelles au sujet de butin se sont souvent répétés lors de la guerre sainte. Mohamed a d´abord récupéré toute la part du butin et l´a redistribué après selon son gré.

Mohamed ordonna alors la restitution du butin, puis retourna à Médine avec les idolâtres capturés. Parmi eux se trouvaient "Uqba ibn Abi Mu'ait" et Nadr ibn al-Harith. Il emporta également le butin avec lui et le confia à Abd Allah ibn Ka'b. Mohamed passa par l'étroit col de Safra et s'installa sur une colline de sable, appelée Sa'ir (enfer), entre le col et al-Nazih, où il répartit le butin en parts égales sous un arbre. De là, il se rendit à Rawha, où les croyants vinrent à sa rencontre et lui souhaitèrent la chance pour la victoire.

6.02.18 -- Le meurtre de al-Nadrs et de 'Uqbas

Lorsque Mohamed était à Safra, Ali tua al-Nadr ibn al-Harith sur son ordre, et lorsqu'il arriva à Irq al-Dhabya, Uqba ibn Abi Mu'ait fut tué. Il avait été fait prisonnier par Abd Al-lah ibn Salama, un des Banu al-'Adjlan.*

* Mohamed a fait exécuter ses plus grands ennemis. Il a beaucoup de sang sur les mains. Mais Jésus a guéri l'oreille de Malchus. Aucun mal ne doit venir de la main d'un de ses disciples (Jean 18, 10).

Lorsqu'il entendit l'ordre de son exécution, il demanda: « Qui sera aux côtés des enfants, Mohamed? Il répondit: « L'enfer ». Il fut tué par 'Asim ibn Thabit.

C'est là que Mohamed rencontra Abu Hind, un affranchi de Farwa ibn Amr al-Bayadi, avec une outre contenant un plat fait de dattes et de lait. Il n'avait pas participé à la campagne de Badr, mais à toutes celles qui ont suivi. Il était le soigneur de Mohamed, et celui-ci avait dit: « Abu Hind est un des compagnons d'armes, alliez-vous à lui ! ». Et c'est ce qui se passa. Mohamed se rendit ensuite à Médine et y arriva un jour plus tôt que les prisonniers. Lorsque les prisonniers furent emmenés à Médine, Sauda, la fille de Zama'a, la femme de Mohamed, était avec les Banu Afra, qui pleuraient Auf et Mu'adh qui étaient des leurs, avant que les femmes de Mohamed ne reçoivent l'ordre de se cacher derrière un rideau. Soudain, Sauda raconta, « on a crié: on amène les prisonniers. Je suis retourné chez moi, là où se trouvait Mohamed, et dans un coin de la pièce se tenait Suhail ibn Amr avec les mains attachées derrière la nuque. Quand je l'ai vu comme ça, je n'étais plus capable de me contrôler et j'ai crié : « O père de Jazid, vous avez répandu de bonnes actions de vos mains, vous mourez en hommes nobles! » Mais la voix de Mohamed me ramena à la raison, car il m'appela depuis la maison: « Veux-tu apporter le mécontentement contre Allah et son prophète? Je répondit: « Ô Messager d'Allah, par celui qui t'a envoyé en vérité, je n'étais pas maître de moi dans mon exclamation quand j'ai vu Abou Jazid avec les mains attachées derrière la nuque! »

Lorsque Mohamed arriva avec les prisonniers, il les répartit entre ses compagnons et leur conseilla de bien les traiter. Abu 'Aziz ibn' Umayr était parmi les prisonniers. Mus'ab passait par là lorsqu'un compagnon le captura et lui dit: «Attachez-le! Sa mère a une fortune. Elle peut payer une rançon. » Sa mère demanda a alors le prix de la rançon la plus élevée pour un Qurayshite et on lui dit: 4 000 dirhams. Elle envoya cette somme et le racheta.

6.02.19 -- Comment la nouvelle de la défaite est parvenue à La Mecque

Le premier à apporter la nouvelle de la défaite des Qurayshites à La Mecque a été Haisuman ibn Abd Al-lah al-Khuza'i. On lui demanda: « Qu'est-ce que tu apportes? Il répondit: « Utba, Shaiba, Abu al-Hakam, Umaiyya, Zama'a, Nubaih, Munabbih et Abu al-Bakhtari ont été tués! » Lorsqu'il énuméra ainsi les nobles des Qurayshites, Safwan ibn Umaiyya, qui était assis dans le lieu de culte, dit: « Par Allah, si cet homme est sain d'esprit, interrogez-le aussi sur moi! » Ils demandèrent: « Que fait Safwan ibn Umaiyya? » Il répondit: « Il est assis là, dans le lieu de culte, mais j'ai vu son père et son frère se faire tuer. » Abu Lahab n'était pas allé à Badr, mais avait envoyé al-Asi ibn Hisham comme son adjoint, et avait ainsi agi comme avec les autres qui étaient restés en arrière. Lorsqu'il reçut la nouvelle de la défaite des Qurayshites, il fut choqué et honteux.

Abu Wadaa ibn Dubayra, le Sahmite, faisait partie des prisonniers. Mohamed a dit: «Il a un fils compréhensif à La Mecque qui est un riche marchand. J'ai l'impression que vous l'avez vu venir libérer son père. » Quand les Qurayshites ont dit, ne vous dépêchez pas de libérer vos prisonniers pour que Mohamed ne vous demande pas trop, al-Muttalib, le fils d'Abu Wadaa, dont Mohamed avait parlé, a dit: « Vous avez raison, ne vous précipitez pas! » Cette même nuit, il s'échappa, alla à Médine, racheta son père pour 4 000 dirhams et repartit avec lui.

6.02.20 -- La capture d´Abu al-'As ibn Rabi'

Parmi les prisonniers se trouvait Abu al-'As ibn Rabi ', le gendre de Mohamed, le mari de sa fille Zainab. Il fut parmi les premiers en tant que riche marchand et homme honorable. Sa mère était Hala, la fille de Khuwailid. Khadija était sa tante, elle avait demandé à Mohamed de lui donner Zainab comme épouse, et comme cela ne dérogeait en rien - c'était avant sa mission - il y consentit, et Khadija le considéra comme son fils. Quand Allah, dans sa grâce, dota son messager de la fonction de prophète, Khadija crut en lui. Ses filles ont également accepté sa croyance et professé l'islam. Abu al-'As resta fidèle à l'idolâtrie, tout comme 'Utba ibn Abi Lahab, que Mohamed avait donné à sa fille Ruqayya ou Umm Kulthum comme épouse. Quand il s'opposa aux Qurayshites sous le commandement d'Allah et quand ils apparurent comme adversaire, ils dirent: «Vous avez libéré Mohamed de ses soucis, rendez-lui ses filles pourqu´il s´occupe d´elles! Ils sont d'abord allés voir Abu al-'As et lui ont dit: «Sépares-toi de ta femme. Nous te donnerons n'importe quelle Qurayshitin pour elle. » Mais il répondit: « Par Allah, je ne me séparerai pas de ma femme et je ne l'échangerai pour personne d'autre. » Ils adressèrent ensuite les mêmes mots à 'Utba, qui répondit: «Si vous me procurez la fille d'Aban ibn Saïd ou la fille de Saïd ibn al-'As, je me séparerai alors de la fille de Mohamed. Ils lui donnèrent alors la fille de Saïd pour femme, et il libéra la fille de Mohamed avant d'avoir consommé le mariage. Allah la délivra de son autorité pour sa gloire et pour sa honte, et elle devint la femme d'Uth-mans ibn 'Affan. Mohamed n'avait pas le pouvoir à La Mecque d'autoriser ou d'interdire quoi que ce soit. Il a dû tout supporter, et sa fille Zainab a donc divorcé de son mari par l'Islam, mais il n'avait pas le pouvoir de la lui arracher. Elle est donc restée avec lui en tant que croyante alors qu'il était encore idolâtre jusqu'à l'émigration de Mohamed. Lorsque les Qurayshites déménagèrent à Badr, il était là aussi, a été capturé et est resté avec Mohamed à Médine.

Lorsque les Mecquois envoyèrent des gens à Médine pour libérer les prisonniers, Zainab envoya également de l'argent pour libérer son mari Abu al-'As. Elle envoya un collier que Khadija lui avait donné le jour du mariage. Quand Mohamed vit cela, il fut touché et dit: « Si vous voulez, rendez-lui le prisonnier et tout ce qu'elle a envoyé pour sa libération. » Ses compagnons acceptèrent et lui ont tout renvoyé avec son mari.

6.02.21 -- L´exode de Zainabs vers Medine

Mohamed avait pris la promesse d'Abu al-'As, ou il la lui avait volontairement donnée – on ne sait pas avec certitude, car aucun d'eux n'a rien dit à ce sujet - de laisser Zainab partir à Médine. Ce qui est certain, c'est qu'après la libération d'Abu al-'A, Mohamed envoya immédiatement un compagnon avec Zaid ibn Haritha et leur dit: «Allez dans la vallée de Yadjadj et attendez que Zainab passe, alors vous tenez lui compagnie et ramenez- la moi! »

lls partirent aussitôt. Cela faisait environ un mois après la rencontre de Badr. Quand Abu al-'As arriva à La Mecque, il ordonna à Zainab d'aller chez son père, et elle sortit chercher ce qui était nécessaire pour le voyage. Abd Allah ibn Abi Bakr m'a dit qu'il avait entendu Zainab raconter: «Alors que je prenais des mesures à La Mecque pour me rendre chez mon père, j'ai rencontré Hind, la fille d´Utba, et dit: « Ô fille de Mohamed, J'ai entendu dire que tu voulais retourner chez ton père. – « Non, je ne veux pas! » - Ne sois pas hypocrite, tante! Si tu as besoin de quelque chose pour rendre ton voyage plus facile, que ce soit de l'argent ou quelque chose, dit le moi, je peux te le donner. Ne pense pas du mal de moi. Les femmes entre elles se sentent différemment des hommes. » Même s'il me semblait qu'elle voulait vraiment le faire, je la craignais et niais mon projet et me procurais par moi-même ce dont j'avais besoin. » Quand Zainab fut prête à partir, son beau-frère Kinana ibn Rabia lui présenta un chameau. Elle monta sur la selle, et il prit son arc et son carquois et conduisit le chameau en dehors de la ville en plein jour. Les Qurayshites discutèrent de cet événement et sortirent les chercher et les rejoignirent à Dhu Tawa. Le premier à venir vers elle fut Habbar ibn al-Aswad ibn al-Muttalib, le Fihrite. Il la fit sursauter avec sa lance et elle fit une fausse couche par peur. Son beau-frère Kinana s'agenouilla devant elle, ajusta ses flèches et dit: «Par Allah! Si un homme s'approche d'elle, ma flèche le frappera! Et les gens reculèrent. Puis Abu Sufyan vint avec d'autres nobles Qurayshites et dit: « Lâche ton arc et ta flèche pour que nous puissions te parler! » lorsqu´il détourna son arc, Abu Sufyan s'approcha de lui et dit: «Tu n'as pas agi avec sagesse. Tu es parti avec la femme devant tout le monde. Tu sais quel malheur nous a frappés et ce que nous avons souffert de la part de Mohamed. Si tu t´éloignes publiquement du milieu de nous avec sa fille, les gens diront que nous sommes tellement humiliés et rabaissé par notre défaite que nous devons tout supporter à cause de notre faiblesse et de notre impuissance. Revient donc avec la femme jusqu'à ce que les commérages du peuple cessent. Nous ne voulons pas la retenir de son père et nous n'avons aucune raison de le faire. Dès que les gens diront que nous l´avons ramenée, tu pourras l´emmener secrètement et l´escorter jusqu'à son père. » Kinana accepta, et elle resta quelques nuits de plus jusqu'à ce que les commérages cessent. Puis il la conduisit hors de la ville la nuit et l'amena vers Zaid et son compagnon, qui les conduisirent à Mohamed.

Mohamed envoya un jour des gens en campagne de guerre et dit: « Si vous attrapez Habbar ou l'homme qui a rattrapé Zainab avec lui, brûlez-les! » Le lendemain matin, cependant, il envoya quelqu'un vers eux et leur fit savoir qu'il retirerait l'ordre parce que c'était seulement à Allah de punir les gens par le feu. Vous devriez "juste" les tuer.

6.02.22 -- La conversion du Rabi Abu al-'As ibn'

Abu al'As, le gendre de Mohamed, resta à La Mecque séparé de sa femme qui était à Médine à cause de l´Islam juste avant la conquête de La Mecque. Un jour il alla pour affaires avec de l´argent étranger et son propre argent en Syrie car il profitait d´une grande confiance parmi les Qurayshites. Sur le chemin du retour, il rencontra une bande armée envoyée par Mohamed qui le dépouillèrent de tout. Lui-même en réchappa. Après le retour des troupes à Médine, il vint lui aussi vers Zainab, sa femme, à Médine cette nuit-là, et lui demanda sa protection, qu'elle lui accorda également. Il était venu récupérer son bien.

Lorsque Mohamed a accompli la prière du matin avec les gens et a prononcé les mots « Allah est plus grand », Zainab cria depuis le banc des femmes: « Sachez, vous autres, que j'ai pris Abou al-'As ibn Rabi sous ma protection. Lorsque Mohamed termina la prière, il se tourna vers l'assemblée et demanda: « Ô vous, peuple, avez-vous entendu ce que j'ai entendu? Lorsqu'ils répondirent à sa question par l'affirmative, il poursuivit: « Par celui au pouvoir duquel se trouve l'âme de Mohamed, je ne savais rien jusqu'à ce que j'entende ce que vous avez également entendu. Il incombe sûrement au moindre d'entre vous de protéger quelqu'un ». Il alla voir sa fille et lui dit: « Traite-le avec respect, mais tu n'as pas le droit de lui faire des confidences ».

Mohamed envoya ensuite à ceux qui avaient participé à la mission et avaient dérobé les biens d'Abu al-'As et leur dit: « Vous savez combien cet homme est proche de nous. Si vous le voulez, rendez-lui, dans notre intérêt, les biens que vous lui avez volés. Sinon, considérez-le comme un butin qu'Allah vous a accordé et que vous méritez bien ». Les gens acceptèrent de lui rendre tout, et le firent même avec des seaux, des petits tuyaux, des lavabos, et un morceau de bois auquel les sacs de voyage avaient été attachés, de sorte qu'il ne manquait enfin rien. Il rapporta tout à La Mecque, et donna ce qui était dû aux Qurayshites et aux autres pour lesquels il avait fait du commerce. Il demanda alors si quelqu'un avait encore une revendication sur lui, et ils dirent: « Non, Allah te récompense! Tu t'es comporté fidèlement et noblement envers nous ». Mais il dit alors: « Je confesse qu'il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah, et que Mohamed est son esclave et son messager. C'est pourquoi je ne me suis pas converti à l'Islam chez lui, de peur que vous ne pensiez que je souhaite m'approprier vos biens. Puisqu'Allah vous les a rendus et que je suis libre, je deviendrai musulman ». Il quitta ensuite La Mecque et se rendit auprès de Mohamed.

6.02.23 -- La conversion de 'Umayr ibn Wahb

Umayr ibn Wahb al-Djumahi était assis avec Safwan ibn Umaiyya peu de temps après la défaite de Badr. 'Umayr était l'un des Qurayshites sataniques * et l'un de ceux qui fut le plus persécuté par Mohamed et ses compagnons à La Mecque. Son fils Wahb fut capturé à Badr. Il parlait maintenant de leur défaite et du sort de ceux qui avaient été jetés dans le puits. Safwan dit: « Par Allah, la vie n'a aucune valeur après une telle perte! » 'Umayr répondit: «Tu as raison par Allah. Si je n'avais pas une dette que je ne peux pas payer et une famille qui périrait sans moi, j'irais vers Mohamed et je le tuerais. J'aurais une bonne excuse pour cela, puisque mon fils est prisonnier à Médine. » Safwan saisit l'occasion et déclara: «Je m'engage à payer ta dette. Ta famille vit avec la mienne. Je lui viendrai en aide tant qu'elle existera. Elle ne manquera de rien de ce que je possède. » Umayr répondit: « Alors garde cela secret de ce qui a été dit entre nous! » Safwan n'en parla à personne. 'Umayr fit affûter son épée et l´enduit de poison et se rendit à Médine.

* Les Qurayshites sataniques étaient les adversaires les plus obstinés et les plus malveillants de Mohamed. Khomeyni n'est pas l'inventeur de cette dénomination; il n'a fait que suivre les traces de Mohamed avec ses discours (sourate al-Baqarah 2, 14).

Alors qu'Umar parlait avec d'autres croyants du jour de Badr et évoquait la miséricorde d'Allah et la défaite de l'ennemi, il vit 'Umayr, ceint d'une épée, assis devant la porte de la mosquée. Il dit: « Ce chien et ennemi d'Allah, Umayr ibn Wahb, prépare certainement quelque chose de mal. Il a attisé les hostilités et montré un visage sinistre le jour de Badr ». Il alla ensuite voir Mohamed et lui annonça l'arrivée d'Umayr. Mohamed dit alors: « Amenez-le-moi ! » Umar le traîna par le ceinturon de l'épée jusqu'à Mohamed et dit aux coreligionnaires qui étaient avec lui: « Allez voir Mohamed! Asseyez-vous avec lui et protégez-le contre ce scélérat, car je n'ai pas confiance en lui ».

Lorsqu´on l´amena devant Mohamed par le ceinturon de l'épée, ce dernier dit: « Laissez-le libre! Il dit alors à Umayr de se rapprocher et celui-ci lui dit: « Bonjour ». C'était la salutation habituelle à l'époque du paganisme. Mohamed répondit: « Allah nous a donné une meilleur salutation, nous saluons avec 'Salam'*, comme les habitants du Paradis ». – « Par Allah, Mohamed, je suis encore novice. » - « Pourquoi es-tu venu? » - « Pour vous demander de bien traiter mon fils captif. » - « Et quelle est la signification de l'épée qui pend à ton cou? » - « Allah le comdamne! Est-ce que cela m'a servi à quelque chose? » - "Dis-moi la vérité! Pourquoi es-tu venu? – « Seulement pour la raison invoquée ». – « Ce n´est pas vrai! Tu t´es assis avec Safwan dans le sanctuaire. Tu as parlé des hommes qui ont été jetés dans le puits. Tu as juré que si tes dettes et ta famille ne te retenaient pas, tu me tuerais alors. Safwan a alors pris en charge tes dettes et ta famille, afin que tu puisses me tuer. Mais Allah s'est interposé entre toi et l'exécution de ton plan ». Umayr dit alors: « Je confesse que tu es un messager d'Allah. Nous t'avons pris pour un menteur à cause de la révélation que tu as apportée du ciel. Mais personne n'était présent lors de ma conversation avec Safwan ! Seul Allah aurait pu tout te dire! Louange à Allah qui m'a guidé ainsi vers l'Islam ». Il fit ensuite une confession sincère, et Mohamed dit aux personnes présentes: « Instruisez vos frères dans la foi. Qu'ils lisent le Coran et libérez son fils! » Cela fut fait immédiatement. Umayr dit alors: « Ô Messager d'Allah, je me suis efforcé d'éteindre la lumière divine, j'ai gravement offensé les croyants. Permet-moi de retourner à La Mecque. J'appellerai les gens de La Mecque à Allah, à son messager et à l'Islam. Peut-être qu'Allah les guidera; sinon, je serai leur ennemi dans leur foi, comme j'ai été jusqu'ici hostile à tes coreligionnaires ». Mohamed l'autorisa à partir et il retourna à La Mecque. Safwan avait dit après le départ d'Umayr: « Attendez-vous à un événement dans quelques jours qui vous fera oublier même la bataille de Badr ». Il se renseigna sur Umayr auprès de toutes les caravanes jusqu'à ce qu'il apprenne enfin qu'il s'était converti à l'Islam. Il jura alors de ne plus jamais lui parler et de ne plus jamais lui être utile. Umayr appela les Mecquois à l'Islam et devint le plus grand ennemi de ceux qui ne l'avaient pas écouté. De nombreuses personnes se convertirent à l´Islam grâce à lui.

* Selon les sourates al-A'raf 7, 46, Yunus 10, 10 et al-Ahzab 33, 44, entre autres versets, le «Salamun 'alaikum» islamique vient du paradis.

6.02.24 -- Au sujet de la huitième sourate “al-Anfal” (le butin)

Après la bataille de Badr, Allah révéla toute la sourate «Le butin *». À la suite des disputes sur le partage du butin, le verset suivant est apparu: «On t´interroge sur le butin de la guerre. Dis: «Le butin va à Allah et au Messager. , Allah, restez en paix les uns avec les autres, obéissez à Allah et à son Messager si vous croyez! » (Sourate al-Anfal 8, 1). Comme on me l´a raconté, Ubada ibn al-Samit, en parlant de la sourate «le butin», a dit: «Elle est apparue par rapport à nous, les combattants de Badr, quand nous étions en désaccord. Allah a arraché nos mauvaises passions de nos cœurs en laissant le butin au Messager d'Allah, qui l´a distribué également. Cela nous a rendus pieux, obéissants à Allah et à Son Messager et pacifiques."

* La capture de butin est devenue la principale force motrice derrière les campagnes de conquête islamiques. Mohamed a sanctionné les habitudes bédouines et a adopté le vol et l'assassinat dans la guerre sainte.

6.02.25 -- Le nom des musulmans qui étaient à Badr

Des Banu Haschim: Mohamed, le messager Allahs; Hamza, le lion d´Allahs et de son messager; Ali, Zaid ibn Haritha, le Kalbite; Anasa et Abu Kabscha, les affranchis de Mohamed (Anasa était un Abessinien et Abu Kabscha un Perse); Abu Marthad Kannaz ibn Hisn et son fils Marthad, deux protégés de Hamzas; Ubaida ibn al-Harith et ses frères Tufail et Husain, Mistah dont le nom était Auf ; ibn Uthata ibn Abbab ibn al-Muttalib, en tout une douzaine d´hommes.

Des Banu Abd Schams: Uthman ibn 'Affan qui était resté avec son épouse Ruqayya, la fille de Mohamed, à qui il avait donné une part du butin, lorsqu´il demanda le prix de son salaire. Mohamed avait répondu: « Tu auras aussi ton salaire au Paradis ». En plus: Abu Hudhaifa ibn 'Utba et son affranchi Salim (Abu Hudhaifa s´appelait Mihscham, et Salim était un affranchi de Thubaita, la fille de Jaars, qu´Abu Hudhaifa avait adopté comme fils. D´après d´autres sources, Thubaita était l´épouse d´Abu Hudhaifas, ou bien Salim était un affranchi d´Abu Hudhaifas lui-même). Subaih, un affranchi des Abu al-'As ibn Umaiyya, prit ses dipositions pour partir avec Mohamed mais il devint malade. Il laissa son chameau à Abu Salama ibn Abd al-Asad. Subaih participa à tous les autres combats.

Les protégés des Banu Abd Schams étaient présents: Abd Allah ibn Djahsch, Ukkascha ibn Mihsan, Schudja' ibn Wahb et sonfrère Uqba, Jazid ibn Ruqaysch, Abu Sinan ibn Mihsan, un frère d´Ukkascha et son fils, Muhriz ibn Nadhla, Rabi'a ibn Aktham. Les protégés des Banu Kabir: Thaqf ibn Amr et ses frères Malik et Mudlidj, ils appartenaient aux Banu Hadjr, de la familles Sulaim et Abu Makhschi, un de leur protégé, en tout seize hommes (Abu Makhschi était de la tribu Ta'iyy, son nom était Suwaid ibn Makhschi.).

Des Banu Nawfal était présents: 'Utba ibn Ghazwan et son affranchi Khabbab. Des Banu Asad: Zubair ibn al-Awwam, Hatib ibn Abi Balta'a et son affranchi Sa'd (Abu Balta'a s´appelait 'Amr et était Lakhmite, Sa'd était Kalbite). Des Banu Abd al-Dar: Mus'ab ibn 'Umayr et Suwaybit ibn Sa'd. Des Banu Zuhra: Abd al-Rahman ibn Auf et Sa'd ibn Abi Waqqas, en plus aussi son frère Umayr. Les protégés suivants étaient aussi là: Al-Miqdad ibn Amr, Abd Allah ibn Mas'ud, Mas'ud ibn Rabi'a, des Qara (Qara est un surnom. C´étaient des archers et on disait d´eux: (Les Qara frappent juste quand ils visent.”). Dhu al-Schimalain ibn Abd Amr (il s´appelait Umayr et fut appeler Dhu al-Schimalain, parce qu´il faisait tout de la main gauche), et Khabbab ibn al-Arat, en tout huit hommes (Khabbab était des Banu Tamim, et ses descendants existent encore à Kufa, d´après d´autres sources, il était de Khuza'a).

Des Banu Tamim: Abu Bakr et son affranchi Bilal ibn Ribah, Amir ibn Fuhaira (c´était un homme de race noire, esclave des Banu Asad qui l´avaient vendu à Abu Bakr), et Suhaib ibn Sinan, de Namir ibn Qasit (d´après d´autres sources Suhaib était un affranchi d´Abd Allah ibn Djudan. On dit qu´il était grec, d´autres disent qu´il était de Namir, fut prisonnier des grecs qui l´ont vendus. Mohamed aurait dit: Suhaib a précédé les grecs), et Talha ibn 'Ubaid Allah. Celui-ci était en Syrie et ne revint qu´après la bataille de Badr. Il a parlé à Muhammad, qui lui a non seulement donné sa part du butin, mais aussi l'assurance qu'il en recevrait sa récompense, cinq hommes en tout. Des Banu Makhzum: Abu Salama Abd Allah ibn Abd al-Asad, Shammas ibn Uthman, al-Arqam ibn Abi al-Arqam, Abd Manaf ibn Asad Abi Djundub, 'Ammar ibn Yasir (il était un Ausite de Madshidj) et Mu' attib ibn 'Auf, qui s'appelait Aihama, cinq personnes en tout. Il a parlé à Muhammad, qui lui a non seulement donné sa part du butin, mais aussi l'assurance qu'il en recevrait sa récompense, cinq hommes en tout. Des Banu Makhzum: Abu Salama Abd Allah ibn Abd al-Asad, Shammas ibn Uthman, al-Arqam ibn Abi al-Arqam, Abd Manaf ibn Asad Abi Djundub, 'Ammar ibn Yasir (il était un Ausite de Madshidj) et Mu' attib ibn 'Auf, qui s'appelait Aihama, cinq personnes en tout. Il a parlé à Mohamed, qui lui a non seulement donné sa part du butin, mais aussi l'assurance qu'il en recevrait sa récompense, cinq hommes en tout.

Des Banu 'Adi ibn Ka'b: Umar ibn al-Khattab, son frère Zaid et son affranchi Mihdja, le premier musulman qui fut tué à Badr par une flèche, (c´était le fils d´Akks), Amr ibn Suraqa et son frère Abd Allah et leurs protégés Waqid ibn Abd Allah, Khauli et Malik ibn Khauli (des Banu Idjl ibn Ludjaim), Amir ibn Rabi'a d´Anz ibn Wa'il, Amir Aqil, Khalid et Ijas, fils de Bukair, des Banu Sa'd ibn Laith, protégé de Banu 'Adi. En plus: Sa'id ibn Zaid, qui est venu de Syrie après la bataille de Badr et reçut de Mohamed une part du butin et l´assurance d´un salaire payé, en tout quatorze personnes. Des Banu Djumah: Uthman ibn Maz'un, ainsi que son fils al-Sa'ib et son frère Qudama et Abd Allah et Ma'mar ibn al-Harith, en tout 5 personnes. Des Banu Sahm ibn Amr: Khunais ibn Khudhafa. Des Banu Amir ibn Lu'ayy: Abu Sabra ibn Abi Ruhm, Abd Allah ibn Makhrama, Abd Allah ibn Suhail, qui partit en guerre avec son père et rejoignit Mohamed à Badr et combattit à ses côtés. 'Umayr ibn Auf, un affranchi Suhails et Sa'd ibn Khawla, un affranchi des Banu Amir (du Jemen), en tout cinq personnes. Des Banu al-Harith ibn Fihr: Abu Ubaida Amir ibn al-Djarrah, Amr ibn al-Harith, Suhail ibn Wahb, et son frère Safwan, fils de Baida' et Amr ibn Abi Sarh, cinq personnes. Le nombre total des émigrants qui était à Badr et dont Mohamed alloua une part du butin et assura un salaire payé était de quater vingt trois (beaucoup d´instruits comptent en plus: Wahb ibn Sa'd et Hatib: Ibn Amr, des Banu Amir ibn Lu'ayy, et Iyad ibn Abi Zuhair, des Banu al-Harith ibn Fihr.).

Parmi les coreligionnaires étaient présents à Badr des Ausites à savoir: des Banu Abd al-Aschhal: Sa'd ibn Mu'adh, Amr ibn Mu'adh, Harith ibn Aus, Harith ibn Anas, Sa'd ibn Zaid, Salama ibn Salama, Abbad ibn Bischr, Salama ibn Thabit, Raafi' ibn Jazid, Harith ibn Khazama, un protégé des Banu Auf. Mohamed ibn Maslama et Salama ibn Aslam, deux protégés des Banu Haritha, Abu al-Haitham et 'Ubaid ibn al-Tayyihan (d´après d´autres sources 'Atiq ibn al-Tayyihan) et Abd Allah ibn Sahl (un frère des Banu Zaura, d´après d´autres sources un Ghassanide), en tout quinze personnes. Des Banu Sawad ibn Ka'b, qui s´appelait Zafr: Qatada ibn al-Nu'man et 'Ubaid ibn Aus (celui-ci fut appelé Muqarrin parce qu´il avait attaché ensemble quatre prisonniers. C´est aussi lui qui fit prisonnier Aqil ibn Abi Talib ce jour-là).

Des Banu Abd ibn Razah: Nasr ibn al-Harith, Mu'attab ibn Abd et Abd Allah ibn Tariq, un de leurs protégés de Bali, en tout trois hommes. Des Banu Haritha ibn al-Harith: Mas'ud ibn Sa'd (d´après d´autres sources ibn Abd Sa'd), Abu Abs ibn Djabr et de leurs protégés: Abu Burda Hani ibn Niyar de Bali, en tout trois personnes.

Des Banu Dubai'a ibn Zaid: 'Asim ibn Thabit, Qays Abu al-Aqlah ibn Isma, Mu'attib ibn Quschair, Abu Mulail ibn al-Azar et Sahl ibn Hunaif, cinq hommes. Des Banu Umaiyya ibn Zaid ibn Malik: Mubaschschir ibn Abd al-Mundhsir et son frère Rifa'a, Sa'd ibn Ubaid, 'Uwaim ibn Sa'ida, Raafi' ibn Undjuda, dont le nom était celui de sa mère d´après Hischam, 'Ubaid ibn Abi 'Ubaid et Tha'laba ibn Hatib. On prétend qu´Abu Lubaba et Harith ibn Hatib sont partis en guerre avec Mohamed, mais ont été renvoyé par lui à Médine. Ce dernier comme gouvernuer de Médine. Tous les deux recurent leur part de butin, en tout neuf hommes (Mohamed les a renvoyé de Rawha, comme Hatib ibn Amr et le nom Lubabas était Baschir). Des Banu 'Ubaid ibn Zaid ibn Malik: Unais ibn Qatada et de leurs protégés de Bali: Ma'n ibn Adi, Thabit ibn Aqram, Abd Allah ibn Salama, Zaid ibn Aslam et Ribi ibn Rafi. Asim ibn Adi était aussi parti en guerre mais Mohamed le renvoya et lui garantit une part du butin, en tout sept hommes.

Des Banu Tha'laba ibn Auf: Abd Allah ibn Djubair, Asim ibn Qays, Abu Dayyah ibn Thabit, Abu Hanna (c´était un frère d´Abu Dayyah, d´après d´autres sources il s´appelait Abu Habba), Salim ibn 'Umayr, Harith ibn al-Nu'man, Khawwat ibn Djubair, reçut aussi sa part du butin tout comme les combattants de Badr, en tout sept personnes. Des Banu Djahdjaba ibn Kulfa ibn Auf: Mundhsir ibn Muhammad, et de leurs protégés des Banu Unaif: Abu 'Uqail ibn Abd Allah, deux hommes. D´après d´autres sources: Taim ibn Irasch et Qasmil ibn Faran. Des Banu Ghanim ibn al-Salm: Sa'd ibn Khaithama, Mundhsir et Malik ibn Qudama, Harith ibn Arfadja et Tamim, un de leur affranchi, cinq hommes (c´était un affranchi de Sa'd ibn Khaithama.).

Des Banu Mu'awiya ibn Malik: Djabr ibn Atik et un de leur affranchi de Muzaina, Malik ibn Numaila, et un autre affranchi deBali, Nu'man ibn Asar, trois personnes. En tout il y avait soixante et un Ausites avec Mohamed à Badr, y compris ceux à qui il a donné une part du butin et promis des salaires.

Des Khazradjites étaient à Badr: des Banu al-Harith ibn al-Khazradj, particulièrement des Banu Imri al-Qays ibn Malik: Kharidja ibn Zaid, Sa'd ibn Rabi'a, Abd Allah ibn Rawaha, et Khallad ibn Suwaid, quatre personnes. Des Banu Zaid ibn Malik: Baschir et Simak ibn Sa'd, deux hommes. Des Banu 'Adi ibn Ka'b ibn Khazradj: Subaih et Abbad ibn Qays et Abd Allah ibn Abs, trois personnes.

Des Banu Ahmar ibn Haritha: Jazid ibn al-Harith, nommé Ibn Fushum, un homme (Fushum était le nom de sa mère, il appartenait aux Banu al-Qain ibn Djisr). Des Banu Djuscham, Ibn al-Harith ibn Khazradj et Zaid ibn al-Harith, les jumeaux: Khubaib ibn Isaf, Abd Allah ibn Zaid et son frère Huraith et, comme on le croit, aussi Sufyan ibn Bischr, quatre hommes.

Des Banu Djidara: Tamin ibn Jaar, Abd Allah ibn 'Umayr, Zaid ibn al-Muzayyin et Abd Allah ibn Urfuta, quatre hommes.

Des Banu al-Abdjar ibn Auf, qui sont les Banu Khudra: Abd Allah ibn Rabi'a. Des Banu Auf ibn al-Khazradj, et plus précisément des Banu 'Ubaid ibn Malik, qui s´appelait Banu al-Hublah: Abd Allah ibn Abd Allah ibn Ubai, qui est connu sous le nom Ibn Schalul dont la mère était Ubais et Aus ibn Khauli, deux hommes.

Des Banu Djaz ibn Malik: Zaid ibn Wadia, Uqba ibn Wahb, un de leurs affranchis des Banu Abd Allah ibn Ghatafan et Rifa'a ibn Amr, un autre affranchi du Jemen (d´après d´autres sources Amr ibn Salama, de Bali, de Quda'a) et Abu Humaida Ma'bad ibn Abbad (Ubada) et Amir ibn al-Bukair, un affranchi, six hommes (d´après d´autres sources Amir ibn al-Ukais, ou Aasim ibn al-Ukair).

Des Banu Salim ibn Auf, et plus précisément des Banu al-Adjlan ibn Zaid, Nawfal ibn Abd Allah. Des Banu Asram ibn Fihr ibn Tha'laba: Ubada et Aus ibn al-Samit. Des Banu Da'd ibn Fihr: Al-Nu'man ibn Malik, appelé Kaukal. Des Banu Kuryusch (d´après d´autres sources Kiryaus) ibn Ghanim: Thabit ibn Hazzal. Des Banu Mirdakhah ibn Ghanim: Malik ibn al-Djuscham. Des Banu Lawdhan ibn Salim: Rabi'a ibn Iyas et son frère Waraqa et Amr, un affranchi (d´après d´autres sources aussi un frère de Rabi'as), trois hommes. De plus de leurs protégés de Bali, et plus précisément des Banu Udayna (Udayna était le nom de leur mère, leur père s´appelait Amr ibn Umara): Al-Nudjaddsar ibn Dsiad (son nom était Abd Allah), Ubada ibn al-Khaschkhasch, Nadjdjab ibn Tha'laba (d´après d´autres sources Bahath) et Abd Allah ibn Tha'laba; certains prétendent, 'Utba ibn Rabi'a, un de leurs protégés de Bahra, était aussi à Badr, en tout cinq hommes ('Utba ibn Bahz était des Banu Sulaim.).

Des Banu Sa'ida ibn Ka'b, et plus précisément des Banu Tha'laba ibn al-Khazradj: Abu Dudjana Simak ibn Kharascha (Ibn Aus ibn Kharascha) et al-Mundhsir ibn Amr, deux hommes. Des Banu al-Badi ibn Amir: Abu Usayd Malik ibn Rabi'a et Malik ibn Mas'ud, deux hommes.

Des Banu Tarif ibn al-Khazradj: Abd Rabbihi ibn Haqq, et de de leurs protégés de Djuhaina: Ka'b ibn Himar (nommé Djammaz, il était de Ghubschan), Damara, Ziyad et Basbas, les fils d´ Amrs (Damara et Ziyad étaient les fils de Bischr) et Abd Allah ibn Amir de Bali, en tout cinq hommes.

Des Banu Haram, une branche des Banu Salama: Khirasch ibn al-Simmah, Hubab ibn al-Mundhsir, 'Umayr ibn al-Humam, Tamim, un affranchi de Khiraschs, Abd Allah ibn Amr, Mu'adh ibn Amr, Mu'awwidh ibn Amr, Khallad ibn Amr, 'Utba ibn Amir, Habib ibn al-Aswad, un de leurs affranchis, Thabit ibn Tha'laba et 'Umayr ibn al-Harith, en tout douze hommes.

Des Banu 'Ubaid ibn Adi, et plus précisément des Banu Khansa ibn Sinan ibn Ubaid: Bischr ibn al-Bara, Tufail ibn Malik, Tufail ibn al-Nu'man, Sinan ibn Saifi, Abd Allah ibn al-Djadd, 'Utba ibn Abd Allah. Djabbar ibn Sakhr, Kharidja et Abd Allah ibn Humair, deux protégés des Banu Duhman, neuf hommes.

Des Banu Khunas ibn Sinan: Jazid et Ma'qil ibn al-Mundhsir, Abd Allah ibn al-Nu'man, Dhahhak ibn Haritha, Sawad ibn Zuraiq (d´après d´autres sources Ibn Ruzn), Ma'bad et Abd Allah ibn Qays, sept personnes.

Des Banu Nu'man ibn Sinan ibn Ubaid: Abd Allah ibn Abd Manaf, Djabir ibn Abd Allah, Khulaida ibn Qays und Nu'man Yasar, un de leurs affranchis, quatre hommes. Des Sawad ibn Ghanim, et plus précisément des Banu Hadida ibn Amr: Abu al-Mundhsir Jazid ibn Amir, Sulaim ibn Amr, Qutba ibn Amir, et Antara ibn Amr, un affranchi de Sulaim, quatre personnes. Des Banu 'Adi ibn Nabi ibn Amr: Abs ibn Amir, Tha'laba ibn Ghanima, Abu al-Yasar Ka'b ibn Amr, Sahl ibn Qays, Amr ibn Talq, Mu'adh ibn Djabal, six hommes (Mu'adh n´était pas des Banu Sawad, mais Ibn Ishaq le comptait parmi eux parce qu´il leur appartenait). Mu'adh, Abd Allah ibn Unais et Tha'laba ibn Ghanama était tous des parents des Banu Sawads; ce sont eux qui ont détruits les idôles des Banu Salima. Des Banu Mukhalad ibn Amir ibn Zuraiq (d´après d´autres sources Ibn al-Azraq): Qays ibn Mihsan (d´après d´autres sources Ibn Hissn), Abu Khalid Harith ibn Qays, Djubair ibn Iyas, Abu Ubada Sa'd ibn Uthman et son frère Uqba, Dhakwan ibn Abd Qays et Mas'ud ibn Khalada, sept hommes. Des Banu Khalid ibn Amir ibn Zuraiq: Abbad ibn Qays. Des Banu Khalada ibn Amir ibn Zuraiq: Asad ibn Jazid, al-Fakih ibn Bischr (d´après d´autres sources Busr), Mu'adh ibn Mais son frère Aids und Mas'ud ibn Sa'd, cinq hommes. Des Banu al-Adjlan ibn Amr: Rifa'a ibn Raafi' et son frère Khallad et 'Ubaid ibn Zaid, trois hommes. Des Banu Bayada ibn Amir: Ziyad ibn Labid, Farwa ibn Amr, Khalid ibn Qays, Rudjaila ibn Tha'laba (d´après d´autres sources Rukhaila), 'Atiyya ibn Nuwaira et Khulaifa ibn Adi (d´après d´autres sources Ulaifa), six hommes. Des Banu Habib ibn Abd Haritha: Raafi' ibn al-Mu'alla. Des Banu al-Nadjdjar, c´est Taimalla, et plus précisément des Banu Tha'laba ibn Abd Auf: Abu Ayyub Khalid ibn Jazid. Des Banu Usairah ibn Abd Auf: Thabit ibn Khalid. Des Banu Amr ibn Abd Auf: Umarah ibn Hazm et Suraqa ibn Ka'b, deux hommes. Des Banu 'Ubaid ibn Tha'laba ibn Ghanim: Haritha ibn al-Nu'man et Sulaim ibn Qays, deux hommes. Des Banu Aids ibn Tha'laba ibn Ghanim (d´après d´autres sources Abid), Suhail ibn Raafi' et Adi ibn Abi al-Zaghba, un de leurs protégés de Djuhaina, deux hommes. Des Banu Zaid ibn Tha'laba: Mas'ud ibn Aus, Abu Khuzaima ibn Aus et Raafi' ibn al-Harith, trois hommes. Des Banu Sawad ibn Malik: Auf, Mu'awwidh et Mu'adh, les fils d´al-Harith et de Afra, Nu'man ibn Amr (d´après Ibn Hischam Nuaiman), Amir ibn Mukhallad, Abd Allah ibn Qays, Usaima, un protégé de Aschdja et Wadia ibn Amr, un protégé de Djuhaina et Thabit ibn Amr. Certains prétendent qu´Abu al-Hamra, un affranchi d´al-Harith ibn Afra, était aussi à Badr, en tout dix hommes (Abu al-Hamra était un affranchi d´Harith ibn Rifa'a). Des Banu Amir ibn Malik, et plus précisément des Banu Atik ibn Amir: Tha'laba ibn Amr, Sahl ibn Atik, al-Harith ibn al-Simmah, qui resta à Rawha, mais qui reçut de Mohamed sa part de butin, trois hommes. Des Banu Amr ibn Malik, qui sont les fils de Hudaila (fille de Maliks ibn Zaid Allah): Ubayy ibn Ka'b et Anas ibn Mu'adh, deux hommes. Des Banu 'Adi ibn Amr ibn Malik (fils de Maghala): Aus ibn Thabit, Abu Scheich Ubayy ibn Thabit (frère de Hassan ibn Thabit) et Abu Talha Zaid ibn Sahl, trois hommes. Des Banu 'Adi ibn al-Naddjar, et plus précisément des Banu 'Adi ibn Ghanim: Haritha ibn Suraqa, Amr ibn Tha'laba Abu Hakim, Salit ibn Qays, Abu Salit Usaira ibn Amr, Amr Abu Kharidja ibn Qays, Thabit ibn Khansa, Amir ibn Umaiyya, Muhriz ibn Amir, Sawad ibn Ghazija, un protégé de Bali, huit hommes (pour d´autres Sauwad). Des Banu Haram ibn Djundub: Abu Zaid ibn Qays ibn Sakan, Abu al-A'war ibn al-Harith ibn Zalim (pour d´autres Abu al-A'war Harith ibn Zalim), Sulaim et Haram ibn Milhan, quatre hommes. Des Banu Mazin ibn al-Nadjdjar, et plus précisément des Banu Auf ibn Mabdhul: Qays ibn Abi Sa'sah Amr, Abd Allah ibn Ka'b et Usaima, son protégé des Banu Asad, trois hommes. Des Banu Khansa ibn Mabdhul: 'Umayr ibn Amir et Suraqa ibn Amr, deux hommes. Des Banu Tha'laba ibn Mazin: Qays ibn Mukhallad. Des Banu Dinar ibn al-Nadjdjar, et plus précisément des Banu Mas'ud ibn Abd al-Aschhal: Al-Nu'man ibn Abd Amr, son frère Dhahhak, son frère du côté maternel Sulaim ibn al-Harith, Djabir ibn Khalid et Sa'd ibn Suhail, cinq hommes. Des Banu Qays ibn Malik: Ka'b ibn Zaid et son allié Budjair ibn Abi Budjair, deux hommes. Le nombre total des musulmans ayant combattu à Badr y compris ceux à qui Mohamed avait consentis du butin et un salaire, s´elevait à 314, à savoir 83 émigrants, 61 Ausites et 170 Khazradjites.

6.02.26 -- Le nom des musulmans mort au combat à Badr

Six hommes des Qurayshites tombèrent à Badr, et plus précisément des Banu Abd al-Muttalib: Ubaida ibn al-Harith, qui avait 'Utba ibn Rabi'a amputé d´un pied et qui mourut à Safra. Des Banu Zuhra: 'Umayr ibn Abi Waqqas, (un frère de Sads, d´après Ibn Hischam) et Dhu al-Schimalain ibn Abd Amr, son protégé. Des Banu Ghubschan deux hommes et des Banu al-Harith ibn Fihr: Safwan ibn Baida.

Huit hommes des alliés tombèrent et plus précisément des Banu Amr ibn Auf: Sa'd ibn Khaithama et Mubaschschir ibn Abd al-Mundhsir. Des Banu al-Harith ibn al-Khazradj: Jazid ibn al-Harith, nommé Fushum. Des Banu Salama, et plus précisément de la branche des Banu Haram: 'Umayr ibn al-Humam. Des Banu Habib: Raafi' ibn al-Mualla. Des Banu al-Nadjdjar: Haritha ibn Suraqa et des Banu Ghanim: Auf und Nuauwids, fils de Harith et d´Afra.

Après son retour, Mohamed n'est resté à Médine que sept nuits, puis il alla en combat contre les Banu Sulaim jusqu'à ce qu'il atteigne l'un de leurs puits, qui s'appelait al-Kudr. Ici, il resta trois nuits et retourna à Médine sans ouvrir les hostilités, il y resta pour le reste du mois Shawwal (10e mois) et le mois de Dhu al-Qa'da (11e mois). A cette époque, la plupart des Qurayshites furent rachetés. *

* La libération des Qurayshites capturés est devenue une affaire florissante. Ainsi, la prise d'otages lors de la guerre sainte de Mohamed avait été élevée au rang de principe légal !

6.02.27 -- La campagne de Sawiq (Mai et Juin 624 après JC)

Au mois de Dhu al-Hidjdja (12e mois), Abu Sufyan ibn Harb entreprit la campagne de guerre de Sawiq. Les infidèles étaient les maîtres du pèlerinage cette année-là. Selon le rapport de Mohamed ibn Dja'far et d'autres informateurs qui l'entendirent de la bouche d'Abd Allah ibn Ka'b, l'un des alliés les plus érudits, Abu Sufyan, lorsqu'il est rentré à La Mecque avec les réfugiés de Badr, avait fait le vœu qu'aucune eau pour se purifier ne viendrait sur sa tête avant d'être parti en guerre contre Mohamed. Il partit avec 200 cavaliers des Qurayshites pour accomplir son vœu, et traversa le plateau juste devant Qanat, où il s'installa au Mont Thib, à peu près à une station de Médine.

Cette nuit-là, il se rendit vers les Banu Nadir (une tribu juive de Médine) et frappa à la porte de Hudjai ibn Akhtab. Lorsque ce dernier eut peur et ne lui ouvrit pas, il alla voir Sallam ibn Mishkam, alors chef et trésorier des Banu Nadir, et demanda de pouvoir rentrer. Sallam l'accueillit, le restaura, lui donna à boire et lui donna des informations sur la situation à Médine. Vers la fin de la nuit, Abu Sufyan retourna chez ses compagnons, envoya quelques-uns de ses hommes dans la région d'Uraid, où ils brûlèrent des plantations de dattes et tuèrent un auxiliaire avec son allié qui était sur le terrain. Puis ils firent demi-tour.

Lorsque la nouvelle de ces attaques se répandit, Mohamed les poursuivit jusqu'à Qarqarat Al-Kudr, mais ne put plus les rattraper. Sur ce, Mohamed retourna à Médine. Sur le chemin du retour, il trouva des provisions que les Qurayshites avaient jetées pour pouvoir s'échapper plus rapidement. Les musulmans demandèrent à Mohamed lorsqu´il revint avec eux: « Veux-tu que cela nous soit considéré comme une guerre sainte? » Il répondit: « Oui ». Il avait installé Abu Lubaba Bashir ibn Abd al-Mundhsir comme gouverneur à Medine. Cette campagne s'appelle celle de Sawiq (farine) parce que les incroyants avaient jeté une grande partie de leur victuaille en farine, qui tomba entre les mains des croyants.

6.02.28 -- Les campagnes de Dhu Amar (Juillet 624 après JC) et d´al-Furu* vers Bahran (Octobre et Novembre 624 après JC)

Après la campagne de Sawiq, Mohamed resta à Médine pour le reste du mois de Dhu al-Hidjdja (12e mois). Puis il entreprit une campagne à Nadjd contre Ghatafan, qui est appelée la campagne de Dhu Amar. Il nomma Uthman ibn 'Affan pendant cette période comme gouverneur de Médine. Il resta à Nadjd pendant presque tout le mois de Safar (2e mois). Puis, sans rencontrer d'ennemi, il retourna à Médine où il y resta presque tout le mois de Rabi'a al-Awwal (3ème mois).

Puis il plaça Ibn Umm Maktum sur Médine et repartit à l'attaque contre les Qurayshites. Il arriva jusqu'aux mines de Bahran* dans le Hidjaz, dans la région d'al-Furu', un village près de Médine. Il y resta tout le mois de Rabi'a al-Akhir (4ème mois) et de Djumada al-Ula (5ème mois) sans rencontrer d'ennemi, après quoi il retourna à Médine.**

* "Bahran" se trouve environ 170 km au sud-est de Médine.
** Paul nous écrit: « S´il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. » (Romains 12, 18).

6.02.29 -- Le siège de la tribu juive des Banu Qaynuqa'* à Médine (Avril 624 après JC)

Pendant ce temps, la campagne contre les Banu Qaynuqa' approchait avec le prétexte suivant: Mohamed rassembla les Banu Qaynuqa' dans leur bazar et leur dit: « Ô communauté de Juifs! Craignez le châtiment d'Allah, comme il a été infligé aux Qurayshites, et devenez musulmans! Vous savez que je suis un Prophète envoyé par Allah. Vous le trouvez dans vos Écritures et vous en possédez une connaissance divine secrète".

* Les Banu Qaynuqa' étaient une tribu juives de Médine.

Ils répondirent: «Ô Mohamed! Tu penses que nous sommes des hommes de ta race. Ne te laisse pas aveugler, tu as rencontré des gens qui n'ont aucune idée de la guerre, c'est pourquoi tu as trouvé une opportunité pour les battre. Mais, par Allah, si nous te combattons, tu verras que nous sommes des hommes! »

Al-'Asim ibn Amr m'a raconté que les Banu Qaynuqa' étaient les premiers juifs à rompre l'alliance avec Mohamed et à lui faire la guerre entre Badr et Uhud.

Abd Allah ibn Dja'far a raconté la confrontation avec les Banu Qaynuqa' comme suit: « Une femme arabe a apporté du lait au marché des Banu Qaynuqa' pour le vendre et s'est assise devant la boutique d'un orfèvre juif. Les Juifs lui demandèrent de dévoiler son visage, mais elle refusa. L'orfèvre noua ensuite le bout de sa robe derrière son dos, de sorte que lorsqu'elle se leva, son derrière était dévoilé. Les Juifs se moquèrent d'elle, mais elle cria. Un musulman s´approcha et frappa l'orfèvre. Les Juifs, à leur tour, attaquèrent le musulman et le tuèrent. Les musulmans appelèrent rapidement les leurs à l'aide, et la guerre éclata donc ainsi entre eux et les Banu Qaynuqa ». Mohamed les assiégea jusqu'à ce qu'ils se rendent. *

* Les récits de la première guerre civile à Médine montrent que les raisons de cette guerre étaient farfelues. Mohamed n'avait pas gagné de butin pour ses combattants lors de la bataille de Badr. Il voulait maintenant créer un dédommagement et une aide pour ses émigrants en s'appropriant la richesse des Juifs.

Quand Allah les rendit en son pouvoir, Abd Allah ibn Ubayy est venu le voir et lui a demandé d'épargner ses protecteurs – « Laisse-moi partir! » Il était tellement enragé que son visage devint rouge foncé. Mais Abd Allah jura: «Je ne te laisserai pas partir tant que tu n'auras pas fait preuve de bonté envers mes protecteurs. Ce sont 700 guerriers, dont 300 avec des cuirasses, qui me protègent contre les Rouges et les Noirs.* Tu ne dois pas les faucher en un matin, car, par Allah, je crains le changement de fortune ». Puis Mohamed répondit: « Eh bien, je te les donne! »

* Les Arabes et les Perses ou tous les peuples sont appelés les Rouges et les Noirs. Selon certains lexicographes, ce nom ne s'applique qu'aux clans bédouins (Muhit al-Arab). D'autres prétendent que les rouges sont les cavaliers, les noirs les bédouins.

Pendant le siège qui dura 15 jours, Baschir ibn Abd al-Mundhsir était gouverneur de Médine.

Abu Ishaq ibn Yasar a rapporté: Quand les Qaynuqa étaient en guerre avec Mohamed, Abd Allah ibn Ubayy s'est occupé d'eux. Ubada ibn al-Samit des Banu Auf, qui, comme Abd Allah, était leur protecteur, alla vers Mohamed et les lui livra. Il renonça à son alliance avec eux devant Allah et son messager. Il dit: «Ô Messager d'Allah! J'accepte Allah, son Messager et les croyants comme protecteurs et je renonce à l'alliance et à l'amitié avec ces incroyants! » Les versets de la sourate al-Maida se réfèrent à lui et à Abd Allah: «51 Vous qui croyez! Ne prenez pas les juifs et les chrétiens pour amis! Ils sont amis les uns avec les autres (mais pas avec vous). Si l'un de vous les rejoint, il en fait partie. Allah ne guide pas correctement le peuple des méchants. 52 Et vous voyez que ceux qui ont une maladie dans leur cœur (par exemple Banu Abd Allah, qui a dit qu´il craignait le changement de fortune) et prennent soin d'eux avec zèle, en disant: « Nous craignons que nous (les croyants) rencontreront un (malheureux) destin. « Mais peut-être qu'Allah accordera le succès aux croyants ou enverra une autre disposition. Ils regretteront ensuite ce qu'ils ont gardé secret ». (Sourate al-Ma'ida 5, 51-52) *.

* Le fossé entre les musulmans et les gens du livre (juifs et chrétiens) est devenu de plus en plus profond parce qu'ils ne pouvaient pas reconnaître Mohamed comme un prophète. Cette séparation a été établie dans plusieurs révélations et est toujours considérée comme un commandement divin pour tous les musulmans aujourd'hui (al-Ma'ida 5, 82).

6.02.30 -- L´envoi de Zaids ibn Haritha à al-Qarada (Novembre 624 après JC)

Ce qui suit est l'histoire de l'envoi de Zaids ibn Haritha à Qarada, une source d'eau à Nadjd, où il a attaqué la caravane Qurayshite, où se trouvait également Abu Sufyan ibn Harb. Depuis la bataille de Badr, les Qurayshites craignaient de prendre la route habituelle vers la Syrie. Par conséquent, ils empruntaient la route à travers l'Irak. Plusieurs marchands sont déjà allés sur cette route, y compris Abu Sufyan. Ils emportaient beaucoup d'argent avec eux, qui était la principale monnaie pour leur commerce, et engageaient Furat ibn Hayyan, un homme des Banu Bakr, pour les guider. Mohamed envoya Zaid à cette source d'eau pour leur tendre une embuscade. Toute la marchandise avec les bêtes tomba entre ses mains. Cependant, les hommes s´échappèrent. Mais Zaid rapporta son butin à Mohamed. *

* Jean, le précurseur de Jésus, a dit : « Ne commettez ni extorsion ni fraudes envers personne, et contentez-vous de votre solde. » (Luc 3, 14). Paul a souligné: « je n´ai désiré ni l´argent, ni l´or, ni les vêtements de personne. » (Actes 20, 33) et Jésus a révélé: « Il y a plus de bonheur à donner qu´à recevoir » (Actes 20, 35).

6.02.31 -- Le meurtre du juif Ka'b ibn al-Achraf près de Médine (août et septembre 624 après JC)

Selon le rapport d'Abd Allahs ibn al-Mughith, l'histoire de Ka'b ibn al-Ashraf est raconté comme suit: «Quand, après la défaite des Qurayshites, Zaid ibn Haritha et Abd Allah ibn Rawaha vinrent à Médine comme messagers de Mohamed (un dans le bas de la ville et l'autre vers les parties supérieures de la ville) pour apporter la nouvelle de la victoire aux croyants, Kab, un homme de la tribu Tayyi ', des Banu Nubhan, dont la mère était des Banu Nadir dit *: « Est-ce vrai? Mohamed a-t´il vraiment dû tuer les hommes qu´Abd Allah et Zaid nous ont nommés? Ce sont les plus nobles des Arabes, les chefs de l'humanité. Par Allah, si Mohamed a vraiment frappé ces gens, l'intérieur de la terre est meilleur que sa surface.

* Une autre tribu juive a été appelé Banu Nadir à Médine. Puisque la mère de Kab venait de cette tribu juive, il était considéré comme un chef juif. Sa visite à La Mecque a été considérée comme une conspiration avec l'ennemi et une violation du traité de protection d'Aqaba.

Après que cet ennemi d'Allah se soit convaincu de la vérité, il alla à La Mecque et descendit chez Muttalib ibn Abi Wadaa ibn Dubayra, le Sahmite, dont la femme Atika, fille d'Abu al-Is ibn Umaiyya, le prit vénérablement. Il incita les Mecquois contre Mohamed et récita les versets suivants dans lesquels il pleura sur les Qurayshites qui avaient été jetés dans le puits (fossé des ordures) de Badr:

Le moulin de Badr a écrasé les combattants.
Beaucoup de larmes doivent couler sur ces calamités.
Les chefs de l'humanité
ont été tués et jetés dans le puits.
Puissiez-vous ne jamais périr!
Les princes ont été également tués.
Combien de purs, glorieux, vénérables,
ont été tué là-bas,
chez qui les affamés sont venus,
qui faisaient des dons quand les étoiles brillaient,
qui portaient de lourdes charges
et étaient seigneurs de leur peuple,
auquel un quart du butin est tombée.
Les gens, dont j'apprécie la colère, disent:
Les talons d'Ibn Ashraf (Ka'b) ne sont pas fermes.
C'est vrai.
Si seulement la terre avait tremblé dans l'heure
quand ils ont été tués
et englouti tous ses habitants!
Que celui qui a causé cette misère
soit affligé par la peste
ou devienne aveugle et sourd et vive dans une peur constante!

Ka'b revint ensuite à Médine, insulta les musulmans et établit des relations amoureuses avec leurs épouses. Alors Mohamed demanda le rapport d'Abd Allaah ibn Abi al-Mughith: « Qui me donnera la paix avec les fils d'al-Ashraf? » * Mohamed ibn Maslama, un frère de Banu Abd al-Ashal répondit: « Moi, Messager d'Allah. Je veux le tuer. Mohamed répondit: Fais-le si tu peux! » Mohamed ibn Maslama passa trois jours sans manger ni boire. Quand Mohamed entendit cela, il l'appela et lui demanda pourquoi il ne mangeait ni ne buvait. Il répondit: « Je t´ai fait une promesse et je ne sais pas si je peux la tenir. » - « tu dois t´efforcer pour cela! » - « Mais parfois, nous devons mentir. » - «Dit ce que tu penses être bon. Cela vous êtes autorisés! "**

* Avec cette question typique, Mohamed a exhorté ses partisans à assassiner ses ennemis.
** Le mensonge est autorisé pendant la guerre sainte. Mohamed les a sanctionnés à plusieurs reprises et est ainsi devenu un instigateur de mensonges. Mais Jésus est la vérité en personne et a donné à ses disciples l'esprit de vérité, qui les guide dans toute la vérité - même dans des situations critiques.

Mohamed ibn Salama a été rejoint par Abu Naila Sil-kan ibn Salama, un frère de lait de Ka'b, et Harith ibn Aus, tous deux des Banu al-Ashhal, et Abu Abs ibn Djabr, des Banu Haritha. Ils envoyèrent Silkan en avant vers Ka'b, l'ennemi d'Allah, qui, après avoir discuté avec lui pendant un certain temps et récité quelques versets, lui dit: « L'arrivée de cet homme a été un malheur pour nous. Les Bédouins nous sont hostiles et, comme un homme, ils dirigent leurs arcs contre nous. Nos chemins ont été coupés, de sorte que notre famille périt et que nous souffrons dans le besoin »*.

* Cette déclaration était une pure hypocrisie afin de faire parler l'ennemi de Mohamed en confiance.

Ka'b répondit: « Je suis le fils d'al-Achraf, par Allah, je te l´ai déjà dit plus tôt comment cette chose se terminera. » Silkan poursuivit alors: «Je souhaite que tu nous vendes des aliments. Nous te donnons une garantie et concluons un contrat. Tu nous rends par cela un grand service. » Ka'b demanda: « Voulez-vous me donner vos enfants en gage? » Silkan répondit: «Tu veux nous faire honte. J'ai des compagnons qui partagent mon point de vue et que j´amènerai vers toi. Vend-leur des aliments et soit charitable. Nous te donnerons des armes en gage de la même valeur que la dette. »

Comme Ka'b ne dédaignait pas les armes à feu, il répondit: « Et bien, les armes assureront le remboursement. »

Silkan informa ses compagnons de cette conversation et leur demanda de venir à lui avec les armes, et ils se rassemblèrent chez Mohamed.

Mohamed les accompagna ensuite à Baqi al-Gharqad. Ici, il leur dit: «Allez au nom d'Allah! Allah vous aide! » Mohamed retourna ensuite chez lui - c'était une nuit de pleine lune - et les autres allèrent au château de Ka'bs.

Silkan frappa à la porte. Ka'b, qui s´était marié peu de temps auparavant, sauta avec sa couverture, mais sa jeune femme le tint à côté d´elle et lui dit: « Tu es un guerrier, et un guerrier ne sort pas à cette heure. » Ka'b répondit: « C'est Silkan. S'il m'avait trouvé en train de dormir, il ne m'aurait pas réveillé! » Elle répondit: « Je perçois, par Allah, quelque chose de mauvais dans sa voix! » Mais Kab changea de place: « Si je demandais à l'homme de se battre, il me suivrait. » Il descendit et discuta ensuite avec eux pendant un moment. Puis ils demandèrent: « Veux-tu venir avec nous au ravin d'Ad-juz (à l'extérieur de Médine) pour y discuter le reste de la nuit? Il accepta, et ils partirent ensemble.

Au bout d'un moment, Silkan tendit la main pour toucher une des mèches de Ka'b, puis sentit sa main et dit: « Je n'ai jamais perçu de parfum plus agréable que cette nuit-là. » Au bout d'un moment, il répéta la même chose, jusqu'à ce que Ka'b devienne complètement insouciant. Lorsqu'ils s´éloignèrent, il saisit de nouveau une mèche et s'écria: « Tuez l'ennemi d'Allah ! Ils le frappèrent avec leurs épées, mais n'ont pas pu le maîtriser.

Mohamed ibn Maslama raconte: « Quand j'ai vu cela, je me suis souvenu d'un poignard que j'avais glissé avec mon épée. Je le pris et je le plongeais dans son abdomen avec une telle force qu'il en est ressorti par derrière. L'ennemi d'Allah poussa un tel cri que des lumières s´allumèrent dans tous les châteaux voisins. Puis il tomba. Harith ibn Aus fut aussi blessé au pied ou à la tête par une de nos épées. Nous sommes ensuite revenus, en passant par les Banu Um-aiyya ibn Zaid, puis les Banu Quraiza, puis Buath, jusqu'à ce que nous remontions le champ de pierre d'Uraid. Harith ibn Aus, qui avait été affaibli par la perte de sang, resta sur place pendant un certain temps. Nous l'avons attendu jusqu'à ce qu'il vienne et nous suive. Puis, vers la fin de la nuit, nous l'avons porté devant Mohamed qui priait*. Nous l'avons salué et l'avons informé de la mort de l'ennemi d'Allah. Mohamed cracha sur la blessure de notre compagnon, après quoi nous sommes rentrés chez nous, dans nos familles ».

* Mohamed a accompagné cet assassinat de ses prières. Mais Jésus a guéri l'oreille de Malchus par amour pour ses ennemis (Luc 22, 50-51).

Le lendemain matin, les Juifs eurent peur à cause de ce meurtre. Personne ne se sentait plus en sécurité pour sa vie. Ka'b ibn Malik a poétisé les vers suivants:

Ka'b est resté là, étendu sur ses mains.
Sa mort a humilié les Banu Nadir.
Des épées fortes ont été fabriquées par nous,
tirées contre lui sur les ordres de Mohamed,
qui a envoyé son frère contre Ka'b dans le calme de la nuit.
Il l'a trompé et l'a trompé avec ruse.
Mahmud est un homme de confiance et actif.

Hassan ibn Thabit a chanté le meurtre de Ka'b et Sallam ibn Abi al-Huqaiq dans les versets suivants:

Allah bénit la foule que tu as rencontrée
Fils d'al-Ashraf et fils d'al-Huqaiq!
Ils partirent la nuit avec leurs épées légères
contre vous,
comme des lions dans leurs épais buissons,
jusqu'à ce qu'ils vous atteignent dans votre quartier.
Ils vous ont fait goûter la mort avec une épée tranchante,
en se confiant à l'aide de la foi de leur prophète,
méprisant la malchance.

6.02.32 -- L´histoire de Muhayyisa et de Huwayyisa

Mohamed a dit un jour: «Tuez tous les juifs qui tombent entre vos mains!» * Puis Muhayyisa ibn Aus attaqua Ibn Sunaina, un marchand juif qui leur avait vendu des vêtements et d'autres objets, et le tua. Huwayyisa, son frère aîné, qui n'était pas musulman à l'époque, le réprimanda et dit: «Tu es un ennemi d'Allah. Là, tu as frappé un homme dont la graisse sur ton corps provient de la majeure partie de ses biens! » Muhayyisa répondit: « Par Allah, je l'ai fait sur les ordres d'un homme à qui j'obéirais aussi s'il me demandait de lui donner ta tête. » Huwayyisa déclara: «Si c'est le cas, je me convertirai immédiatement à l'islam! Voudrais-tu vraiment me tuer, continua-t-il, si Mohamed te permettait de le faire? » Quand son frère répondit oui à cette question, il cria: «Par Allah, une religion qui te permet de le faire est merveilleuse!» ** Il se convertit ensuite à l'Islam. Cette histoire m'a été racontée par un affranchi des Banu Haritha qui l'a entendu d'une fille de Muhayyisa. Son père lui a dit lui-même.

* Quel commandement effrayant ! Quel mot tragique, qui, au gré de chacun, a fait son effet encore et encore dans les 1 370 ans de l'histoire de l'Islam.
** Les liens entre les humains et la protection du clan étaient jusqu'alors considérés comme les lois les plus sacrées parmi les Arabes. Si un homme quittait son clan ou l'attaquait, il prétendait avoir trouvé un clan meilleur, plus fort et supérieur et avoir été accepté par celui-ci.

Muhayyisa a poétisé les versets suivants:

Que le fils de ma mère me réprimande.
Si on m'ordonne de le tuer,
quand je le frapperai, son cerveau sera pendu
sur une épée brillante et perçante
qui a l'air aussi brillante et pure que le sel.
Cela ne me fera pas de mal si, en lui obéissant, je te tue.
Nous possédons tout ce qui se trouve entre Bosra et Ma'rib.
(entre la Syrie et le Yémen).

Abu Ubaida m'a rapporté de la part d'Abu Umar de Médine: « Lorsque Mohamed a vaincu les banu Quraiza, il donna l'ordre d'aller contre 400 hommes qui étaient alliés des Ausites contre les Khazradjites et de les décapiter.* Les Khazradjites exécutèrent cet ordre avec joie, mais les Ausites n'avaient pas eu l'air satisfaits par la suite. Mohamed pensait qu'ils étaient mécontents à cause de l'alliance qui avait existé entre eux et les Banu Quraiza. Il remit donc les douze hommes restants des Banu Quraiza aux Ausites et ordonna que deux des Ausites exécutent chacun un Juif. L'un d'eux devait le frapper et l'autre le tuer complètement. Parmi ces douze personnes se trouvait Ka'b ibn Yahudha, l'un des hommes le plus respecté des Banu Quraiza. Il devait être exécuté par Muhayyisa et Abu Burda ibn Nahar.

* Cet ordre de Mohamed de décapiter 400 ennemis était un ordre de massacre de masse.

Muhayyisa devait lui porter un coup et Abu Burda devait l´achever. Muhayyisa lui donna un coup, mais il ne coupa pas la tête complètement, après quoi Abu Burda l'acheva. Huwayyisa, qui était alors encore un infidèle, dit à son frère: « Tu as tué la Ka'b, bien que, par Allah, la plupart des graisses de ton corps proviennent de son bien. Tu es une personne lâche ». Muhayyisa répondit: « J'ai reçu l'ordre de le tuer par quelqu'un à qui j'obéirais même s'il exigeait de moi ta tête ». Huwayyisa fut étonné par ces mots et le quitta. On raconta: Dans la nuit, il se réveilla et pensa avec émerveillement aux paroles de son frère. Le matin, il s'écria: « Par Allah, c'est une vraie foi! » Il alla ensuite voir Mohamed et devint musulman.

* Une foi qui ne s'exprime pas dans le saint amour est morte (Jacques 2, 19-20). Le Christ n'a commandé à aucun de ses disciples de tuer ses ennemis ou ses adversaires, mais de les aimer et de les bénir!

Au mois de Schawwal (10e Mois) de la troisième année, les Qurayshites marchèrent contre Mohamed à la bataille d´Uhud.

6.03 -- TEST

Cher lecteur,
Si vous avez étudié ce cahier attentivement, vous pouvez répondre facilement aux questions suivantes. Celui qui répond correctement à 90% des questions de ces 11 cahiers, peut recevoir de notre centre un certificat concernant:

Etudes avancées
de la vie de Mohamed au vue de l´Evangile

- Ceci comme encouragement pour son service futur pour Christ.

  1. Comment est advenue la bataille de Badr?
  2. Comment a réagi Abu Sufyan quand il apprit que sa caravane devait être attaquée?
  3. Quelle est la différence entre l'ange Gabriel qui a aidé Mohamed pendant la bataille de Badr et l'ange qui a fortifié sus dans le jardin de Géthsémane?
  4. Pourquoi Mohamed a-t-il interdit de tuer les idolâtres lors de la bataille de Badr?
  5. Comment a réagi Mohamed lorsqu´Abu Djahl fut tué?
  6. Comment Mohamed et ses musulmans ont-ils bénéficié de la victoire de la bataille de Badr?
  7. Quels sont les grands principes révélés aux musulmans dans la sourate al-Anfal (le butin)?
  8. Combien de musulmans ont péri lors de la bataille de Badr? Combien de païens ont perdu la vie dans cette bataille?
  9. Pourquoi la tribu juive Qaynuqa de Médine a-t-elle été assiégée par Mohamed? Comment la dispute de Mohamed avec ces juifs s'est-elle terminée?
  10. Qui était et qu'a fait Kab ibn al-Ashraf? Pourquoi a-t´il été assassiné par des musulmans près de Médine?

Chaque participant à ce test peut utiliser n'importe quel livre à sa disposition pour répondre à ces questions et peut les poser à toute personne de confiance qu'il connaît. Nous attendons vos réponses écrites, y compris votre adresse complète sur papier ou par e-mail. Nous prions pour vous à Jésus, le Seigneur vivant, afin qu'il vous appelle, vous envoie, vous guide, vous renforce, vous préserve et vous accompagne chaque jour de votre vie !

Unis dans le ministère de Jésus
Abd al-Masih et Salam Falaki

Envoyez vos réponses à:
GRACE AND TRUTH
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70708 Fellbach
Germany

ou par e-mail à:
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