Diverse 3 - Pourquoi est-ce difficile pour un Musulman de devenir Chretien?
Il y a 1300 ans, l'Islam s'est étendu du Proche Orient en Asie, aux continents Africain et Européen. La deuxième religion du monde, celle de Mahomet a résisté à tous les efforts des missionnaires chrétiens. Aujourd'hui, les missions développent de nouvelles visions pour apporter l'Evangile au monde islamique. C'est le moment de prendre conscience des conflits existant entre l'Islam et le Christianisme et du dilemme rencontré par un Musulman qui veut devenir Chrétien.
4.01 - Trois offenses dogmatiques
Les Musulmans pensent que Dieu ne peut pas avoir un fils égal à Lui en puissance et en gloire. Depuis sa tendre enfance, un Musulman entend que les Chrétiens adorent trois dieux. Celui qui essaie de faire comprendre à un Musulman que 3 = 1 se bute à une incompréhension qui peut engendrer la haine. Notre pensée occidentale et dialectique peut difficilement être captée par une esprit musulman, Dieu est un ou Il est trois mais Il n'est jamais simultanément trois en un! Trois personnes ne peuvent être une!
Mais en même temps, le Coran parle clairement de la divinité du Christ. Un exemple: Jésus est né de la vierge Marie, mais il aurait été créé à partir de rien dans Marie par la parole créatrice de Dieu, tandis que les Chrétiens affirment que Christ a existé dans l'éternité avant tous les temps. Il est né du Père (non créé), le vrai Dieu du vrai Dieu, et un avec le Père en essence. Il s'est fait homme pour nous sauver.
Des traces de disputes préislamiques et christologiques dans les premières églises du Proche Orient apparaissent dans le Coran. Christ est ainsi qualifié de "Parole de Dieu" et "un esprit de Lui." Beaucoup de disputes ont eu lieu à propos de la théologie islamique à savoir: La Parole de Dieu est éternelle ou créée définie, pour cacher que Christ, "la Parole de Dieu incarnée", a toujours été plus grand que Mahomet. L'Islam est un esprit qui refuse la divinité du Christ, un signe de l'antichrist selon 1 Jean 4:3,15.
La deuxième offense est la crucifixion de Christ. La critique islamique n'est pas basée sur la signification et les conséquences de la crucifixion mais elle rejette catégoriquement ce fait historique. Sous l'influence d'un esprit, Mahomet a dit que Christ n'était pas mort sur la croix mais qu'il aurait été enlevé auprès de Dieu sans passer par la mort. Ce disant, il rejette violemment de la pensée islamique des principes fondamentaux tels que la justification, la résurrection de Jésus, l'envoi du Saint-Esprit, la régénération des croyants, leur sanctification et leur salut. Le vrai caractère de l'Islam est révélé par le rejet de la croix. Nous voyons l'incarnation du Christ comme la nécessité préalable pour Sa substitution sur la Croix, mais Mahomet rejette les deux.
Si vous dites à un Musulman que le récit de la Passion est la partie centrale de l'Evangile, vous vous trouverez devant la troisième offense fondamentale du Christianisme envers l'Islam: la compréhension de la révélation! Selon Mahomet, toutes les différences entre la Bible et le Coran attestent la corruption de la révélation originale. La critique textuelle islamique n'a pas entrepris de recherches sur l'authenticité des paroles de Jésus, ni sur la façon dont les Evangiles ont été rassemblés, car le Coran est institué exclusivement comme seule vérité divine valable. Tout ce qui n'est pas en accord avec le livre des Musulmans est corrompu et faux. C'est sur cette base qu'ils attestent l'ascension du corps du Christ. Pour eux, Christ est le seul homme se trouvant dans la présence de Dieu, mais comme prophète - sans la croix et sans la filiation de Dieu!
4.02 - Qui est Allah?
Les trois offenses fondamentales du Christianisme envers l'Islam ne sont que la partie visible de l'iceberg. L'origine du problème est invisible, plus profonde. Elle se trouve cachée dans le concept de la divinité d'Allah, qui dans l'Islam est comprise au degré suprême. Allah est le tout différent, l'incompréhensible et l'inaccessible. Il est incroyablement grand et se tient au-delà de l'étendue de notre intelligence. Il n'a pas été engendré et n'engendre pas. Personne n'est égal à lui. La naissance de Jésus de Marie dans le sens de la filiation de Dieu est, par conséquent, une hérésie pour les Musulmans, une dégradation charnelle impensable d'Allah.
La conception de Dieu dans l'Islam a influencé profondément tous les aspects de la culture islamique. Cet esprit lie tous les Musulmans et les empêche de devenir Chrétiens. L'homme n'aurait pas été créé à l'image de Dieu mais comme son esclave. Se prosterner en pliant le dos symbolise une interprétation du mot Islam. Il signifie abandon, soumission et dévotion à Allah. Un Musulman ne peut pas imaginer parler librement avec Dieu, mais il respecte une liturgie stricte, dans la soumission à Allah. Cette prière dirige son subconscient plus que nous ne pouvons l'imaginer. Le Chrétien conçoit la prière tout différemment. C'est là qu'est le plus large fossé entre les deux religions.
Allah est si grand qu'il détermine la destinée de tous les hommes. Malchance, accident, mort, mésaventure et échec lui sont souvent attribués. Le fatalisme est profondément enraciné dans l'Islam et ralentit l'homme dans ses activités et responsabilités. L'attitude d'un Musulman et d'un Chrétien face à la vie sont complètement différentes. Intelligence et encouragements sont restreints par la conception de Dieu.
Le péché dans l'Islam n'est pas la cause de la séparation avec Dieu pour laquelle l'homme lui-même est fautif. Le péché est un faux pas ou une erreur commis parce qu'Allah a créé l'homme faible pouvant être tenté. Allah est indirectement responsable du mal dans le monde. Il envoie au ciel ou en enfer qui il veut. Il est pareil à un grand dictateur craint de tous, ne permettant aucun échappatoire. Toutes les pensées et décisions d'un Musulman sont tout à fait prédestinées.
La croix n'est pas nécessaire pour Allah, elle représente une attaque à sa souveraineté. Allah n'a pas besoin de sacrifice, ni de médiateur pour réconcilier le monde avec lui-même, car il pardonne qui il veut et quand il veut. La compréhension islamique de la sublimité et du caractère unique de Dieu est la cause première de la séparation entre Musulmans et Chrétiens.
Cette conception rigide de Dieu a influencé tous les domaines de leur culture. Depuis des siècles, un homme règne sur ses femmes et enfants comme un patriarche. Un professeur dirige ses élèves. Etre employeur est synonyme à propriétaire d'esclaves, tout comme plusieurs califes et sultans ont fréquemment exercé un pouvoir absolu et sanguinaire.
Celui qui est malade, faible ou pauvre est jugé comme un être puni par Allah. Le fort, riche et victorieux est confirmé par Allah. Le chemin chrétien d'humilité, la croix de Jésus et la vantardise de Paul sur ses faiblesses sont diamétralement opposés à l'esprit de l'Islam et fait apparaître le Christianisme comme une religion inférieure de dégénérés.
La pensée que Dieu est un père et que par amour pour le monde corrompu, Il a offert Son Fils unique, n'est pas seulement étrange et ridicule pour un Musulman, mais aussi un blasphème! Au lieu de cela, le distant, puissant et grand dieu dictateur est adoré et craint! Toute revendication de la proximité de Dieu et de Son soin paternel est considéré comme auto-déception. Dans le paradis islamique, Allah ne sera pas personnellement présent, car il demeure toujours loin de ses créatures, grand et invisible. Celui qui dit que Dieu s'est révélé Lui-même dans la personne de Jésus est considéré comme menteur et séducteur.
4.03 - Types de pensee Islamique
La conception coranique de Dieu a déterminé chez les Arabes une façon particulière de penser. Il est vrai que beaucoup d'influences diverses ont façonné la pensée et la mentalité d'un Musulman, mais la pensée typique islamique revient toujours.
La compréhension de l'inspiration le démontre. Notre concept chrétien de l'inspiration implique l'écoute, l'onction du Saint-Esprit et éclaircissements qui sont, en dépit des faiblesses humaines, unis à une responsabilité face à la parole révélée. Le concept islamique d'inspiration est radical. Allah a dicté ses révélations à Mahomet mot à mot et le prophète a presque inconsciemment débité ses Sourates comme un outil sans volonté. Sa prophétie est considérée comme la conclusion de toute la révélation dans laquelle la plus grande sagesse et la plus profonde connaissance sont présentées aux hommes. Un Musulman n'a pas l'impression d'appartenir à une religion imparfaite, au contraire, il pense qu'il doit bénir tous les hommes avec sa vénération de Dieu.
Pendant longtemps, par respect pour la parole révélée, il était interdit d'interpréter le Coran ou de critiquer le contenu des Sourates car toutes les révélations étaient considérées claires, compréhensibles et définitives. Personne n'est capable de sonder ou de juger les paroles d'Allah. Elles peuvent seulement être reçues passivement, acceptées dans l'obéissance, et gardées fidèlement, mais elles ne peuvent jamais être critiquées ou développées. Le Coran est appris par cœur sans vraiment être compris. Ce type statique de pensée influence encore l'enseignement dans les universités modernes et les écoles. Les Arabes ont un bagage de connaissances agissant émotionnellement dans leur subconscient. Ce savoir n'est pas utilisable dans l'analyse organisationnelle et dynamique. Tous les enseignants occidentaux du monde arabe peuvent raconter leurs expériences: - le savoir mémorisé par cœur chez un Arabe ne signifie pas pour autant une pensée indépendante et entraîne rarement un déclenchement actif du raisonnement et de la réflexion.
Le refus islamique de la pensée indépendante est mis en lumière par les chaînes de tradition (al-Hadîth). Personne n'avait le droit d'interpréter le Coran dans les passages ambigus, ni de les appliquer à de nouvelles situations. Seul Allah peut le faire! Par conséquent, des listes interminables d'hommes se terminant par Mahomet ont été retenues. Les révélations nécessaires lui ont été attribuées plus ou moins historiquement. Ainsi, l'existence du Hadith indique que la pensée indépendante a été totalement éliminée dans l'Islam et qu'ainsi, une façon de penser complètement différente de l'Occident a été créée.
De plus, le Coran a été écrit de manière poétique, il est facilement mémorisable dans la langue arabe. Pour préserver les rimes, Mahomet a parfois inséré des mots hors du contexte ou changé des syllabes pour assurer le rythme de l'intonation. Le son a toujours primé sur l'exactitude du contenu. C'est ainsi que le nom de Jésus est devenu 'Isa'.
Dans cette poésie, les Arabes ont développé une sensibilité, construite sur des sons et un style faciles à retenir, mais non sur une logique systématique. L'Evangile est différent. Il n'a pas été écrit sous la forme d'un poème mais en proses. Il stimule la réflexion, l'analyse et la compréhension. Le Coran aurait été écrit dans la plus belle langue de Dieu, tandis que la Bible est disponible seulement dans une traduction arabe rudimentaire. L'Evangile semble étrange et profane aux oreilles d'un Musulman tandis que le Coran ressemble à un poème extraordinaire qu'aucun écrit n'a jamais surpassé.
Pour ces raisons, il est évident qu'un Musulman ne peut pas comprendre la Bible au pied levé et ne l'accepte pas comme un fondement de sa vision du monde. Comme il n'entend pas le rythme tonal, la lecture systématique ne donne que rarement naissance à une décision volontaire ou une réflexion.
Par conséquent, nous devrions revoir notre façon d'évangéliser et choisir des textes bibliques que le Musulman peut mémoriser. Petit à petit, la Parole de Dieu renouvellera son subconscient. Heureux sont les évangélistes qui prêchent non des sermons froids et dogmatiques mais qui apportent la Bonne Nouvelle avec verve et émotion, car les Arabes écoutent d'abord avec leur cœur et ensuite avec l'intelligence.
4.04 - Puissance du clan
Les liens qui unissent un Musulman à sa famille élargie sont également des obstacles à une conversion à Christ. La plupart des Arabes ne sont pas toujours conscients d'un moi indépendant et vivent enracinés dans le nous de leur clan. C'est une des grandes différences entre l'Est et l'Ouest. A partir d'un esprit de communauté de famille élargie (nous), nous sommes descendus l'échelle de la décadence pour tomber dans l'isolation de l'individu (moi). L'individualiste se perd dans la masse impersonnelle où l'un fait quelque chose uniquement parce l'autre le fait. Les hymnes de la Réformation avec leur conscience collective du nous et les hymnes du siècle des Lumières avec leur référence au moi montrent clairement cette transition. Notre société prospère d'aujourd'hui est influencée par la puissance unifiante des masses. Ce phénomène est pratiquement inexistant chez les Arabes. Vous y trouverez rarement des sociétés, clubs ou loisirs.
La plupart des pays arabes vivent cette transition du clan à l'individu. La conscience du moi naît lentement sous l'influence du matérialisme occidental. La famille traverse actuellement une crise. Jusqu'à maintenant peu ont quitté leur clan car la majorité pense en termes de communauté avec père, oncles et frères. En général, un jeune Arabe n'épousera pas la fille qu'il aime, sa famille choisit sa future. La foi est donc aussi une affaire de clan et non le fruit de la décision d'un individu.
Lorsqu'un Musulman quitte sa foi, il ne fait pas seulement honte à sa famille, mais il se sépare surtout du nous dans lequel il était enraciné et ancré avec chaque fibre de son âme. Cet acte est plus profond et conséquent que nous pouvons l'imaginer. Les nouveaux convertis se retrouvent seuls, souvent désespérés ayant même des idées de suicide.
La moitié des Arabes a moins de vingt ans. C'est donc principalement les écoles modernes et les universités ainsi que le cinéma, la technologie et les guerres qui génèrent l'irrésistible bouleversement dans la culture islamique. Dans les grandes villes, les gratte-ciel se multiplient. Le clan, faute de place, ne peut plus rester ensemble car les appartements ne sont prévus que pour des familles de deux à quatre enfants. La sécurité sociale devient nécessaire partout parce que le clan n'est plus en mesure de supporter les frais. Beaucoup vivent dans la solitude, recherchent une nouvelle maison spirituelle et une sécurité intérieure; l'Evangile peut donc les toucher plus facilement qu'avant.
4.05 - Mauvaise conscience d'un converti
Quand un Musulman, en dépit de tous les obstacles, commence à se rapprocher du Christ (en général entre 18 et 25 ans) il est confronté au péché fondamental de l'Islam, c'est-à-dire au péché contre le Saint-Esprit. Celui qui associe un partenaire ou un autre dieu à Allah ne recevra jamais de pardon. Et celui qui quitte l'Islam est condamné et perdu pour l'éternité (Sourate La Famille de 'Imran 3:90).
En plus de toutes les pressions dogmatiques, logiques et familiales, la voix de sa conscience l'empêche de faire le pas vers le Christianisme.
L'Islam ne peut pas être comparé avec les religions des pays dans lesquels l'Evangile était encore inconnu avant l'évangélisation comme dans le Pacifique Sud ou dans le Bouddhisme. L'Islam est une religion post-chrétienne qui a scrupuleusement tenu compte du Christ et développé une puissance anti-chrétienne. Les gens de telles religions sont immunisés contre la puissance de Christ. Ils ont été vaccinés dans leur jeune âge contre l'enseignement de l'Evangile. Un autre esprit qui pourrait être décrit comme une possession collective les tient captifs.
En termes pratiques, la possession collective signifie que quand un Musulman s'approche de Christ, il doit se décider entre deux révélations. A ce stade, le dialogue n'est plus possible parce que le Coran affirme qu'Allah a dicté toute la vérité à Mahomet. Celui qui accepte l'Evangile, croit en Jésus-Christ et s'unit à Lui, ne reçoit pas seulement un nouveau Seigneur et Esprit mais en plus il doit rejeter l'ancienne révélation comme étant un mensonge. Il n'y a de pont entre le Coran et l'Evangile sur aucune question dogmatique essentielle, à moins que les représentants des deux côtés déforment la vérité de leurs écrits ou tolèrent des enseignements opposés.
Refuser le Coran et reconnaître sa source non divine est un passage difficile et amer pour tout converti et on ne peut le forcer. La puissance du Saint-Esprit est indispensable; Il l'aide à grandir dans sa foi et à discerner toujours plus clairement les esprits. Des nouveaux convertis considèrent souvent les deux sources de révélation comme authentiques. Le résultat de cette position est une schizophrénie qui se développe puissamment ou une foi superficielle qui se refroidit rapidement.
4.06 - Se decider pour Jesus-Christ
Quand un Musulman s'intéresse sérieusement à l'Evangile, son entourage en est vite informé. Tout d'abord, ses amis discutent la chose avec lui, le mettent en garde, ensuite ils l'abandonnent avec mépris. Sa femme a le droit de demander le divorce et ses enfants lui sont enlevés.
De plus, son clan commence à l'observer et à le critiquer. Ils lui demandent gentiment de ne pas faire honte à leur nom pouvant entraîner des conséquences économiques. Si la personne concernée n'obtempère pas, le clan le menace, le prive parfois d'école, d'argent de poche ou le bat. Si cela n'a aucun effet, la famille du converti émet des doutes, l'accuse de vol ou de faute grave et le fait emprisonner. La famille se sépare ainsi du membre corrompu et impie qui a renié Allah.
Le Coran encourage littéralement l'assassinat d'un converti (Sourates Les Femmes 4:89 et Les Abeilles 16:106). Encore aujourd'hui chaque converti doit tenir compte de ce danger bien que la sentence ne soit que rarement exécutée. Dans certains pays Arabes, cette menace est bien réelle. C'est pourquoi les conversions au grand jour n'y sont pas connues. Les pays arabes, sous l'influence de l'Occident et de son éducation, tolèrent plus facilement une conversion, sans toutefois l'approuver. Les parents du converti considèrent leur enfant mort, ou le poussent à émigrer et disparaître ainsi de leur vue. Cependant, plusieurs pays islamiques tentent une réforme, accélérée par les pétro-dollars, et essaient actuellement de réintroduire cette loi spéciale.
Dans tous les cas, la séparation physique, morale et émotionnelle d'avec les parents, frères et sœurs, oncles et amis est brutale et douloureuse. Le converti quitte rarement sa famille en bons termes, il est ridiculisé, maudit et méprisé. Cette séparation n'est pas seulement dogmatique et logique dans l'esprit mais le nous de ses racines profondes est aussi brisé et irremplaçable. Il se retrouve en état de choc, démuni, seul dans un monde qui ne connaît pas la compassion.
La législation de tous les pays arabes, sauf le Liban, interdit au Musulman de se convertir au Christianisme. On ne peut pas faire pression sur le gouvernement en intentant un procès comme un converti a tenté de le faire en Syrie. La liberté religieuse constitutionnelle est appliquée aux minorités chrétiennes qui ont le droit de rester Chrétiens ou de devenir Musulmans et non l'inverse. La seule possibilité pour un Arabe de changer de religion est d'émigrer et d'accepter une nouvelle nationalité. Cette situation rigide devient tragique lorsqu'un converti veut épouser une Chrétienne. Dans la plupart des pays arabes, le cheik ou le prêtre religieux délivre l'acte de mariage. Les fiancés sont donc forcés de se présenter en tant que Musulmans devant le cheik et leurs enfants seront automatiquement Musulmans.
Dans plusieurs pays, les autorités sont intervenues pour empêcher et interdire les rassemblements chrétiens, emprisonner les responsables et les torturer. Des sentences de mort n'ont pas été prononcées ces dernières années, mais des parents ignorants, plein de colère et de haine, essaient encore de tuer leurs enfants chrétiens. Environ 70% des Arabes sont illettrés (selon les statistiques de al-Arabi en avril 1972). On peut alors comprendre que des parents analphabètes restent fanatiquement attachés à leurs textes et traditions coraniques appris par cœur et qu'ils haïssent leur progéniture par obéissance à l'esprit de Mahomet. Ils ne veulent pas se priver des bénédictions d'Allah et de leur communauté culturelle. Le clan, en tant qu'exécutant et gardien du Coran, est le plus grand obstacle à la conversion d'un Musulman.
Des Musulmans fanatiques et puissants grâce au pétrole font actuellement pression sur les gouvernements égyptiens et pakistanais pour qu'ils introduisent une loi civile autorisant l'assassinat des convertis.
4.07 - L'eglise Arabe
Tous les Arabes ne sont pas des Musulmans. Des églises existent dans plusieurs pays depuis l'époque de l'Empire Byzantin. Les Chrétiens sont entre cinq et huit millions sur un total d'environ 100 millions d'Arabes. Ces minorités ont développé leur propre terminologie chrétienne. Elles parlent arabe mais beaucoup de mots ont changé de sens par rapport au Coran. Discours, coutumes, esprit et expérience les séparent des Musulmans. Elles sont comme des îles au milieu d'un océan islamique. Persécutées, ces communautés se sont rassemblées autour de leurs dirigeants.
Durant les 150 dernières années, des missions protestantes ont pénétré les églises orthodoxes, coptes, maronites, syriennes, nestoriennes et catholiques. Des églises protestantes arabes sont nées comptant environ 100 000 membres. Cependant, en termes de cantiques, d'habillement et de comportement, elles sont loin d'être une copie de leurs églises mères aux Etats-Unis, en Angleterre ou en Allemagne. Elles ne sont pas devenues des églises évangéliques orientées vers l'Islam. Un fossé infranchissable sépare les Arabes chrétiens et musulmans. La persécution et l'oppression de ces derniers siècles, les différences de pensées et de prières, tout comme la méfiance et la peur, ont endurci les cœurs.
Après beaucoup de combats intérieurs, un jeune Musulman quitte l'Islam, se sépare de son clan, perd sans doute son travail ou doit même fuir. Il se dirige plein d'espoirs vers un groupe de Chrétiens. Là, c'est la douche froide! La plupart des Chrétiens le tiennent à l'écart, le regardant d'un œil critique et se méfiant de lui. Ils pensent qu'il est un espion ou qu'il recherche une éducation bon marché dans une école missionnaire. Peut-être veut-il même leur prendre une de leurs filles ou obtenir un travail! Il doit ainsi souffrir l'absurde: il est rejeté du monde islamique et n'est pas accepté des Chrétiens. Il se trouve entre deux mondes, sans foyer, sans travail et sans honneur.
Les expériences négatives des anciennes et nouvelles églises avec les Musulmans sont de dures réalités, et pourtant 20% ou peut être plus de ces assoiffés du Christ sont de vrais croyants. Ils sont rejetés par les gens qu'ils imaginaient saints et enfants de Dieu selon la Bible. Cette réalité les choque profondément.
Si les églises et missions ne réussissent pas à intégrer les nouveaux convertis dans des communautés chrétiennes ou à créer leurs propres communautés de convertis, elles devraient arrêter l'évangélisation parmi les Musulmans. Chaque converti a besoin de communion avec des frères et sœurs. Il a besoin d'un nid confortable pour son nous perdu, mais maintenant il a l'Esprit de Jésus-Christ, son intelligence est libérée et il peut converser librement avec Dieu.
Il a aussi besoin d'un travail adapté à ses capacités. Un nouveau croyant en Christ n'a pas besoin d'aumône ni de subvention mais d'une formation professionnelle pour qu'il puisse gagner honorablement sa vie sans s'abaisser à mendier.
De plus, il lui faut une épouse croyante qui l'aidera patiemment à grandir dans la vision chrétienne.
Malheureusement, aucun des ces trois besoins fondamentaux d'anciens Musulmans n'ont trouvé satisfaction dans les églises arabes. La communion, les postes de travail et des compagnons de vie manquent partout. Peut-être, l'idée des Catholiques de placer le nouveau converti dans un monastère n'est pas la pire solution! Le principal problème de l'évangélisation parmi les Arabes est l'intégration des convertis dans une communauté chrétienne. Ce n'est plus le contact initial avec un Musulman ou sa lente croissance spirituelle. Nous savons que plusieurs Musulmans se sont dits: "Il est préférable de rester en apparence Musulmans et de croire secrètement en Christ. Car, si nos parents nous rejettent, les Chrétiens ne nous recevront pas non plus!" Bien sûr, il y a des exceptions des deux côtés, mais en général les églises et communautés arabes n'ont pas la volonté d'évangéliser. Celui qui veut travailler parmi les Musulmans doit d'abord évangéliser les églises arabes.
4.08 - Adaptation a la vie Chretienne
Un jeune converti n'est pas un Chrétien parfait. Nous sommes tous en train de grandir. Ne regardons donc pas un nouveau croyant avec des yeux de policier mais avec les yeux d'une mère qui prend soin de son petit enfant pour ses besoins quotidiens. Des années de patience sont nécessaires pour remplir le subconscient d'un ancien Musulman par les pensées chrétiennes. L'ancien esprit doit sortir et le nouveau entrer.
En pratique, cela signifie qu'un tel frère doit avoir une nouvelle attitude face au travail, le faisant correctement, diligemment, en se sentant responsable et fidèle.
Dans le couple, il doit adopter d'autres valeurs morales et être prêt à servir son conjoint.
L'argent, tout comme l'aspiration de ses pensées et ses espoirs, ne doivent plus être des idoles dans son subconscient.
Il doit apprendre à respecter les dimanches, à séparer politique et religion et à dire la vérité. Il a besoin, comme nous tous, de grandir dans la sanctification pour que les fruits de l'Esprit de Christ mûrissent en lui. S'il ne grandit pas spirituellement et ne trouve pas sa place dans la communauté, sa foi restera superficielle et intellectuelle et il ne vaincra jamais ses propres désirs. Son entourage musulman en profitera pour le récupérer parce qu'il n'a pas vraiment quitté de tout son cœur.
Pendant la puberté de cette croissance spirituelle, un passage déterminant fait souvent retourner le Chrétien à l'Islam. Les nouveaux convertis idéalisent leur foi et imaginent les pasteurs et prêtres parfaits. Mais ils découvrent la nature humaine, les défauts des disciples du Christ et remarquent leurs faiblesses. Ils réalisent qu'il y a des Chrétiens égoïstes, ambitieux, sans cœur, impatients et ils secouent la tête en disant: "Ils ne sont pas bien meilleurs que nous." Ils voient les différentes dénominations et les principes étranges des missions et reçoivent un autre choc: "Ils ne sont pas unis. Ils se volent des 'moutons' les uns les autres, et chacun pense que son église est plus sainte et meilleure que l'autre." L'attitude de certains groupes de missionnaires est encore plus négative; ils choisissent un nouveau converti enthousiaste, l'invitent à donner son témoignage devant un nombreux public, le photographient pour leurs revues missionnaires même s'il n'est pas le fruit de leur propre travail d'évangélisation. Cependant, quand il s'agit de l'aider à trouver du travail ou une conjointe, le nouveau croyant se retrouve vite seul et abandonné.
Il a quitté son clan dans la persécution et la souffrance et maintenant son témoignage et sa joie se sont éteints. Nous devons lui enseigner que le pardon réciproque est la seule façon de vivre entre croyants. Quand il s'agit de critiques, l'humilité et le renoncement à soi ne commencent pas chez l'autre personne mais avec soi-même. Le renoncement à soi-même est le seul chemin pour la croissance personnelle ou communautaire.
Le temps, les conseils et de bons exemples favorisent la croissance spirituelle qui se manifeste par un amour actif et une espérance vivante. Une personne captive de l'esprit islamique change souvent grâce à la prière persévérante. Seul Christ peut libérer et transformer un Musulman. Tous les efforts de persuasion et de suivi ne sont d'aucune aide. Christ doit personnellement le libérer, le purifier, le ressourcer et le soutenir par l'amour. La toute puissance de la grâce de renouveler la créature surpasse la puissance de l'Islam.
Mais Christ ne travaille pas dans le vide, Il engage Ses témoins pour le service. Ce ne sont pas des paroles sages mais des actions, des témoignages d'amitié et l'hospitalité qui touchent un Musulman. La question: "Pourquoi si peu de Musulmans deviennent Chrétiens?" nous est donc retournée! Nous en sommes la cause avec notre petite foi, nos faibles prières, notre amour défaillant, et notre manque de bonne volonté pour le sacrifice. Rév. Iskandar Jadeed, un ancien Musulman arabe, a dit:
"Si tous les Chrétiens étaient des Chrétiens,
aujourd'hui il n'y aurait plus d'Islam."
GRACE ET VERITE (Grace and Truth),
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Le Christ dit:
A celui qui a soif,
je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement.
(Apocalypse 21: 6)