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Home -- French -- 09. Comparisons -- 3.03 Worship and Requests That Concern the Kingdom of Heaven

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09. COMAPRISONS BETWEEN CHRISTIANITY AND ISLAM
Comparaison 3 - La prière du perdu

3.03 - Adoration et requetes qui concernent le royaume des cieux



3.03.1 - Louange à Allah

La Fâtiha commence avec une grande confession et une louange indirecte à Allah. Il règne exclusivement sur toute demande, toute louange et adoration. Il tient chaque personne et chaque événement dans sa main. On ne peut que trembler devant lui. Un Musulman ne sera jamais assez audacieux pour parler directement à Allah et le louer. La Fâtiha ne dit pas, "Nous te louons, notre Dieu" ou "Je te loue, mon Seigneur." "Louange à Dieu" est un appel indirect à l'adorer. L'Islam est une religion d'adoration. Selon le Coran, les gens sont créés pour adorer Allah. En arabe, les mots adorer et adorateur sont dérivés d'esclavage et esclave. Les gens ne sont donc pas libres de décider s'ils veulent adorer Allah ou non. Louer Allah est un devoir pour chaque Musulman dès sa naissance. Il vit sous sa loi, il est un esclave d'Allah et non un enfant de Dieu. A chaque prière, il réaffirme sa soumission à Allah, une soumission basée sur la peur et la crainte.

A la mosquée, il n'y a aucun chant de remerciement ou de réjouissance; on y entend parfois des chœurs monotones ou des cris de guerre rythmés. Dans les pays islamiques, les Musulmans, seuls ou en groupes, se prosternent devant Allah touchant le sol avec leur front jusqu'à 34 fois par jour durant la prière rituelle. La ligne allant le long de leur dos penché jusqu'à leurs pieds représente l'incarnation de l'Islam dans la chair; elle est l'interprétation visible du mot Islam. Traduit, le mot Islam signifie abandon, dévotion et soumission à Allah. Le seigneur puissant, le fort, et l'incompréhensible a le droit d'être adoré avec crainte et le plus profond respect.

A l'époque des califes et des sultans, les généraux devaient parfois s'agenouiller et aller à quatre pattes jusqu'au trône de leur souverain. Celui-ci plaçait ensuite son pied sur leur cou en signe de pouvoir absolu. Lors de ce cérémonial, celui qui se soumettait déclarait: "Je suis ici. Je suis à votre disposition. Faites de moi ce qu'il vous plaira!"

Aujourd'hui encore, l'adoration dans l'Islam oblige le Musulman à se prosterner sur le sol devant Allah, comme pour lui dire, "Mets ton pied sur mon cou. Je t'appartiens. Je suis à toi. Je suis prêt à faire ce que tu veux: servir, me sacrifier et combattre. Je suis inconditionnellement à ton service."

La prière dans l'Islam est une soumission quotidiennement renouvelée au grand et insaisissable Allah.


3.03.2 - Seigneur des mondes

Le titre "Seigneur des Mondes" dans la Fâtiha accentue l'abandon inconditionnel à Allah. Cette conception d'Allah contrôlant tous les peuples et les événements est mise en évidence dans ce titre. Il connaît tout, il est le seul à avoir la puissance et la sagesse, il remarque tout, voit tout, entend tout et peut trouver une solution à tout problème. Rien ne lui échappe. Il dirige le macro- et micro univers. Il contrôle les galaxies. Aucune étoile ne naît ou ne meurt sans son consentement. Chaque tournoiement d'électron dans l'orbite invisible d'un atome nucléaire est contrôlé par le Créateur.

Le titre "Seigneur des Mondes" a encore un autre sens. Allah ne contrôle pas seulement la matière et les choses du monde visible mais aussi l'éternité et l'invisible. Il est le Seigneur des esprits. Il a créé les anges et les démons qui le servent comme des esclaves. Dans l'Islam, même le Saint-Esprit est un ange créé servant Allah sans réserve. Absolument rien ne se passe sans qu'il en ait connaissance et qu'il le veuille. Lui seul est le Seigneur.

La ferme croyance dans la double prédestination est issue du concept musulman de l'absolue seigneurie d'Allah sur le visible et l'invisible. Allah durcit qui il veut et dirige qui il veut, il sauve qui il veut et condamne qui il veut (Sourate Fatir 35:8; al-Muddathir 74:31). La responsabilité personnelle de l'individu n'est pas très importante. Le Coran affirme que "l'homme a été créé faible" (Sourate al-Nisâ’ 4:28); par conséquent, un Musulman ne peut prendre que difficilement conscience de son état de pécheur. Il confesse ses fautes mais n'accepte jamais le fait qu'il est un pécheur perdu.

Quelquefois, des prisonniers musulmans écrivent aux librairies chrétiennes: "Allah m'a amené en prison pour que je puisse entrer en contact avec vous". Ce qui signifie en réalité: "Je suis faible car Dieu m'a créé faible. Il est, en fin de compte, le responsable de mon erreur. Je ne suis pas complètement fautif. Je ne suis pas corrompu car j'ai été créé ainsi dans le ventre de ma mère". Une telle passivité et irresponsabilité influencent la culture islamique sous tous ses aspects. La vie de tous les jours porte la marque d'un fatalisme passif. Des travailleurs spécialisés occidentaux habitués à la mentalité musulmane la décrivent comme une "IBM" arabe signifiant:

Inshallah: Si Dieu le permet, il va peut-être se passer quelque chose!
Bukra: Le travail sera peut-être terminé demain ou après-demain ou la semaine prochaine.
Ma'lesh: Cela ne fait rien, quoiqu'il arrive.

L'esprit musulman influence leur mode de vie plus que nous ne l'imaginons.

Un apprenti vitrier devait poser une vitre, il a été distrait; la vitre est tombée et s'est cassée. Le propriétaire de la maison, fâché, a crié: "Pourquoi n'avez-vous pas fait attention?" Le garçon a ouvert tout grand ses yeux et a répondu: "Maktub". C'est-à-dire: "C'était écrit. La chute de la vitre était prévu d'avance". Il ne s'estimait pas responsable parce qu'Allah avait voulu que cette vitre se casse.

Chaque moment de la vie quotidienne est contrôlé par la prédétermination et la grandeur d'Allah, une incompatibilité avec "Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa" (Genèse 1:27). Cela peut également signifier: "Dis-moi à quoi ressemble ton Dieu, et je te dirai pourquoi tu vis de cette façon". Une culture basée sur la compréhension de Dieu influence les gens jusque dans leurs pensées et relations. La vie d'un Musulman est dirigée par l'esprit d'Allah. Le Musulman reste son esclave et adorateur pour toujours.


3.03.3 - Celui qui fait miséricorde, le Miséricordieux

Il n'est pas étonnant que Mahomet, après avoir constaté l'esclavage de tous les Musulmans, ait insisté sur la miséricorde et la bienveillance d'Allah. Sans cet espoir, la prison spirituelle dans laquelle le Musulman se trouve serait intolérable. Cependant, ce sont de simples mots vides n'offrant pas de vraie liberté car il s'agit seulement d'une possibilité d'aide sans réconfort. L'espoir est permis, bien qu'il ne soit pas basé sur le plan de salut de Dieu - sauf si quelqu'un choisit de regarder le pétrole des millions d'arabes ou les victoires remportées lors des guerres saintes comme une grâce spéciale d'Allah pour ses sujets.

Les 99 noms d'Allah sont des noms et non des verbes. Un nom offre une possibilité, un potentiel, un programme, un espoir mais à la fin il ne s'ensuit pas nécessairement une action. Seul un verbe peut décrire une action laissant la place, à un moment particulier et dans un lieu défini, à une personne spécifique. Le Coran est plein de noms d'Allah, tandis que l'Evangile révèle la volonté de Dieu en verbes, montrant qu'il est actif et garde ses promesses.


3.03.4 - Le Roi du Jour du Jugement

La Fâtiha nous conduit progressivement à une compréhension islamique d'Allah. Il n'est pas seulement celui que personne ne connaît, le fort, puissant dirigeant tout, il est aussi le "Roi du Jour du Jugement".

L'Islam a son interprétation propre de l'histoire. Chaque évènement est comme un fleuve coulant vers une fin terrible: le Jour du Jugement. La traduction littérale de cette expression est "le Jour de Religion". La compréhension que l'Islam a de lui-même trouve son apogée dans le jugement final d'Allah; tous les désirs religieux sont dirigés vers ce but. Ce jour, les bonnes et mauvaises actions, ce qui est caché et incompris; tout sera mis à la lumière et finalement jugé.

L'Islam est une religion basée juridiquement. La grâce, la miséricorde et le pardon ne sont pas les principes gouvernant, ce sont plutôt les exigences rigides de la loi qui incluent le paiement de la dette et la vengeance. La loi ne peut être ni modifiée ni violée! Elle vise à protéger l'honneur du clan, à défendre tous les privilèges et à lutter pour le maintien de sa propre position jusqu'à la fin.

Un grande balance sera descendue le Jour de Religion (Sourate al-Shûra 42:17) et toutes les bonnes et mauvaises actions des hommes seront pesées. Le Musulman espère que ses bonnes actions l'emporteront et dissiperont les mauvaises (Sourate Houd 11:114). Il ne peut pas comprendre que son être entier est mauvais et corrompu dès sa naissance. La croyance au péché originel ou en la dépravation totale, conséquence du péché d'Adam et Eve transmis à leurs descendants est violemment rejetée par les Musulmans. L'Islam est basé sur la justification par les œuvres. L'effort religieux vise à compenser chaque faute commise. Tôt le matin, le muezzin crie du minaret: "Debout pour la prière, debout pour le succès!". Celui qui prie sera béni. Tous ceux qui répètent la Fâtiha dix-sept fois par jour espèrent, grâce à leurs prières, effacer plusieurs péchés comme sur une ardoise.

Un Musulman est esclave de la mentalité de punition compensée. Il espère aller dans le jardin éternel le Jour de Religion grâce à ses bonnes actions. Là-bas, les plaisirs physiques attendent le Bédouin assoiffé. Après avoir souffert la chaleur torride du désert, il voit au loin la fraîcheur d'un oasis ombragé qui l'attend. Des délices de toutes sortes, des fruits frais, des jeunes filles vierges et des jeunes garçons seront à la disposition de tout bon Musulman, en plus de ses propres épouses (Sourate Ya Sin 36:56, al-Dukhân 44:54, al-Wâqi’a 56:11-37 etc.). Cependant, Allah ne sera pas nécessairement présent parmi eux au paradis. Même à ce moment là il restera le Dieu grand, distant, élevé et inatteignable.

Les Musulmans ne sont pas certains d'aller au paradis. Seuls, ceux qui meurent durant une guerre sainte à cause d'Allah, nourrissent cette assurance. Ils espèrent être transportés directement au jardin éternel. Après avoir construit une mosquée sur cette terre, un riche Musulman croit qu'un palais l'attend dans l'au-delà comme récompense. D'autres Musulmans apprennent à réciter le Coran par cœur, espérant s'assurer une place pour eux-mêmes et douze membres de leur famille dans le jardin des délices éternels.

Le Coran cite beaucoup de détails sur les flammes de l'enfer avec ses cris assourdissants, et sur les joies à l'ombre du paradis. Voici le sort qui attend ceux qui disent qu'il y a d'autres dieux à part Allah ou qui confessent qu'Allah a un fils: "Nous jetterons bientôt dans le Feu ceux qui ne croient pas à nos Signes. Chaque fois que leur peau sera consumée, nous leur en donnerons une autre afin qu'ils goûtent le châtiment" (Sourate al-Nisâ’ 4:56).

Dante décrit l'enfer comme le "service des soins intensifs" d'après l'interprétation de plusieurs versets du Coran (Sourates al-A’râf 7:38, Ibrâhîm 14:16, al-Hijr 15:34, etc. et spécialement al-Masad 111:1-5). La peur paralysante d'Allah atteint son paroxysme dans l'horreur totale des flammes de l'enfer préparées premièrement pour tous les non-Musulmans; mais elles attendent aussi les Musulmans qui n'ont pas été de fidèles adorateurs.

Un verset terrible (Sourate Maryam 19:69-71), stipule que tous les Musulmans, sans exception, iront en enfer. C'est un arrêt décidé par Allah. Ensuite, il peut sauver ceux qui lui ont été fidèles. Différents savants musulmans ne nient pas ce fait mais affirment que l'enfer sera purifié et sans feu pendant que les Musulmans le traverseront. D'autres prétendent que les Musulmans n'y entreront que très brièvement ou ne se tiendront seulement que pieds nus dans les flammes. La gravité de leurs péchés déterminera à quelle profondeur ils seront plongés dans le feu. Seuls les bons Musulmans peuvent espérer être sauvés de l'enfer.

Personne ne sait exactement ce qui fait un bon Musulman, car même Mahomet, le fondateur de l'Islam, attend le grand Jour de Religion dans un stade intermédiaire. Lui-même n'est pas encore sauvé. C'est pourquoi les Musulmans récitent: "Allah prie pour lui et donne-lui la paix", chaque fois qu'ils mentionnent son nom. Quand le fondateur d'une religion n'est pas encore sauvé, où finiront ses adeptes? Normalement, le fondateur d'une religion prie pour le salut de ses adeptes. Pourtant 1'350 ans plus tard, les Musulmans prient toujours pour que Mahomet trouve la paix!

Attente, espoir et crainte se mélangent lorsqu'un Musulman récite la Fâtiha. Ses pensées personnelles n'influencent pas sa prière. Une liturgie centrée sur Allah l'oblige plutôt à se prostrer devant le Dieu grand et insaisissable 34 fois par jour. Il adore Allah avec crainte et respect comme son puissant Seigneur et Juge éternel qui ne peut pas être acheté. Le Musulman espère qu'en obéissant à toutes les instructions et règles de la loi, il puisse recevoir quelque miséricorde et pitié du Compatissant. Bien qu'il ne soit jamais sûr que ses actions et prières suffiront pour le libérer de l'enfer.


3.03.5 - Que ton Nom soit sanctifié

Avez-vous déjà réfléchi au sens de la première et plus importante requête de la Prière du Seigneur? C'est souvent en prononçant la deuxième ou troisième phrase que celui qui prie réalise effectivement ce qu'il est en train de dire. Nous relativisons souvent la demande que Jésus a mise lui-même en tête de liste. Tout d'abord, que le nouveau nom de Dieu, qu'il nous a révélé, soit sanctifié. Quel est le caractère merveilleux de Dieu dans le Nouveau Testament qui doit être sanctifié si ce n'est sa paternité? Dieu n'est pas seulement appelé Père, il est notre Père légalement et spirituellement. Tandis que les prophètes sous l'Ancienne Alliance identifiaient le Créateur de l'Univers comme le trois fois Saint et le Glorieux, devant qui chaque homme doit tomber comme mort même en le regardant de loin, Jésus lui, a révélé Dieu à ses disciples comme le Père de lumière et de grâce, le rendant accessible à tous ceux qui l'approchent dans son nom.

Depuis la venue du Christ, "Dieu" selon l'Ancienne Alliance, n'existe plus. Celui qui existe, c'est le Père, le Fils et le Saint-Esprit dans une unité complète d'amour et de vérité. Celui qui adore le Père adore aussi le Fils et le Saint-Esprit.

Un père est un père seulement quand il a des enfants. Le mot implique qu'un homme a engendré ou adopté un enfant. Avec cette première requête, nous prions que des millions d'enfants spirituels naissent de notre Père dans les cieux. Ceci l'honore et le sanctifie. Ne regardons pas seulement le côté légal de l'adoption mais aussi la renaissance essentielle à travers la venue du Saint-Esprit dans un homme. L'amour de Dieu, sa joie, sa paix, sa patience, sa bonté, sa maîtrise de soi, son humilité, sa douceur, sa vérité et sa sainteté doivent être visibles dans ceux qui suivent Christ. C'est le but de la première requête.

Lorsque plusieurs personnes parlent de leurs enfants, nous entendons souvent des expressions telles que: "Il ressemble à son père!" ou "Le vrai portrait de sa mère!" L'équivalence spirituelle de ces expressions est décrite dans le premier chapitre de la Bible: "Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa" (Genève 1:27). C'était l'intention originale de la Création, mais elle s'est brisée à la chute. Jésus-Christ l'a restaurée. Lui seul a pu dire: "Celui qui m'a vu a vu le Père" (Jean 14:9). Jésus est la véritable image de notre Père céleste. Si vous voulez savoir à qui ressemble Dieu, regardez Jésus, son amour, sa sainteté, son humilité et sa bonté.

Dans la première prière de la Nouvelle Alliance, nous demandons que notre Père change et sanctifie tous ses enfants à son image, pour que son caractère se développe en eux et qu'ils ne lui causent aucune honte, étant comme lui dans leurs pensées, leurs paroles et leurs actions. Leur nouvelle vie doit glorifier le Père. En effet, il est lui-même saint et il n'a pas besoin de la sainteté de ses enfants. Mais il a désiré la partager avec nous, à condition que nous acceptions la direction de son Esprit, choisissant comme le plus important, l'honneur et la gloire du nom de son Père.

Jésus a enseigné à ses disciples: "Vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait" (Matthieu 5:48). Cet appel pourrait nous désespérer, si la paternité de Dieu n'était pas sa présupposition et son but. La force du Père, sa direction, sa correction, son aide, son soin et son amour, nous transforment à son image. Le Père de Jésus-Christ reste notre espoir et notre force. Il reconnaît la voix de ses enfants, tout comme une mère est sensible à la voix de son enfant et la reconnaît immédiatement au milieu d'autres. Notre Père céleste aide ses enfants et ne les laisse pas seuls. Il les réconforte par son Saint-Esprit qui habite en eux.


3.03.6 - Que ton Règne vienne

Le Royaume de Dieu est un des thèmes principaux du Nouveau Testament. Le Royaume de Dieu est riche en cadeaux, force et dons. Cependant, seuls les pauvres spirituellement entreront dans son royaume; c'est-à-dire ceux qui se tiennent devant Dieu les mains vides, confessant leurs péchés et acceptant sa grâce, sa justification et sa puissante vie (Matthieu 5:3).

Selon l'usage sémite, il y a une relation étroite entre un roi et son royaume. Il possède tout le pays. Tous les habitants lui appartiennent. Ils doivent lui obéir sans hésitation. De la même manière Dieu est notre roi, nous lui appartenons depuis qu'il nous a créés. Tous les humains lui appartiennent qu'ils le veuillent ou non. Beaucoup d'hommes vivent en rébellion et méchanceté contre Dieu. Ils ne veulent pas se soumettre. Mais un jour, le Roi viendra les juger et il a le droit d'anéantir tous les rebelles.

Cependant, notre Père céleste est un Dieu patient et indulgent. Il est tout-puissant, omniscient, sage, le Seigneur de l'histoire. Il enverra de nouveau son Fils, le Juge qui ne peut être corrompu, au Grand et Dernier Jour. Compte tenu de la souveraineté de notre Père céleste, nous savons et confessons que le Dieu de la Nouvelle Alliance ne manque d'aucun attribut théologique, ni de puissance ni d'autorité. Chaque être créé lui appartient de la tête aux pieds. Il attend notre abandon total et notre obéissance. Mais il y a une différence fondamentale entre le Père de notre Seigneur Jésus-Christ et Allah: le Tout-Puissant est notre Père, le Roi Eternel nous aime, le Saint est personnellement avec nous. Nous n'avons pas besoin de trembler devant un grand seigneur. Son existence nous donne l'assurance d'une vie éternelle.

Lorsque nous disons: "Que ton règne vienne", notre première pensée n'est pas une pensée de gloire, d'honneur ou de puissance pour nous-mêmes, ni pour notre bien-être futur. Nos pensées sont plutôt centrées sur le royaume spirituel de notre Père, devenu visible par son Fils. Jésus a dit à ses disciples. "Le règne de Dieu est parmi vous" (Luc 17:21). Le royaume de notre Père est un royaume spirituel; il n'est pas de ce monde. Nous n'employons pas des arguments ou la violence pour faire avancer le royaume de Christ, car l'essence de Son royaume est amour, sacrifice et patience. La guerre sainte n'est pas une méthode à utiliser pour le règne de l'Eternel. Jésus n'a pas armé ses apôtres. Il a préféré mourir lui-même au lieu d'anéantir ses tueurs. Les apôtres n'ont pas attaqué leurs ennemis avec des pierres et des haches mais ils ont mis en pratique le commandement de Christ: "Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient" (Luc 6:27-28).

Celui qui prie sincèrement pour la venue du règne de notre Père réalise vite qu'il est lui-même appelé à y travailler de toutes ses forces. Celui qui possède un commerce ou une ferme sait que tous les membres de la famille doivent souvent travailler dur; les heures supplémentaires vont de soi! Le père travaille plus que tous les autres. De la même manière, le royaume de notre Père céleste est une affaire de famille. Ses fils et ses filles sont appelés en tant que princes et princesses à mettre à son service leur vie, leur temps et leur argent pour l'avancement de ce règne.

Jésus désire que tous ceux qui prient pour la venue du règne croient qu'il est en train de se réaliser. Chaque génération est appelée à participer de tout son cœur à cet acte de foi. Par votre foi, son règne vient! "Et la victoire qui a vaincu le monde, c'est notre foi." (1 Jean 5:4)

Le royaume de notre Père céleste pourrait certainement être établi sans notre participation. Mais le Père veut que nous nous y impliquions car il nous a choisis pour être ses enfants, pour être propriétaires, administrateurs et héritiers de son Royaume. Sa gloire attend tous les fidèles travailleurs dans sa moisson.

Si quelqu'un ne sait pas exactement comment participer à l'avancement du royaume des Cieux, il peut demander à son Père quelle est sa tâche. Un est appelé à témoigner, un autre à servir, un troisième à prier sans cesse; d'autres encore voient leur devoir dans le sacrifice de l'argent et les souffrances personnelles. Les disciples de Jésus ont travaillé dans différents ministères dont le but était toujours le salut du perdu. Jésus a dit: "Le Fils de l'Homme est venu sauver ce qui était perdu" (Matthieu 18:11). Celui qui a le privilège de connaître le Royaume du Père veut aussi le faire connaître à ses parents et à ses amis. Une personne sauvée en conduit d'autres au salut. Notre désir devrait être de montrer à beaucoup de Musulmans le chemin qui mène au royaume de l'amour de notre Père.

Celui qui prie: "Que ton règne vienne" ne pense pas seulement au plan de salut et de sanctification de Dieu dans le présent, mais aussi dans le futur, attendant la venue finale du règne de notre Père plein de grâce, dirigé par son Fils sur cette terre. Le retour du Christ, la résurrection des morts et le Jour du Jugement sont des étapes dans la venue du règne de notre Père. Pour être conséquent, osons nous demander quel est le but de notre vie? Pourquoi vivons-nous? Qu'attendons-nous de l'avenir? Luttons-nous pour de bonnes notes et une vie facile et prospère? Sommes-nous angoissés à l'idée d'une contamination nucléaire de la planète? Préparons-nous la venue de l'antichrist ou sommes-nous en train de prédire la date du retour de Christ? Sommes-nous mal à l'aise face au verdict final du Jour du Jugement? ou sommes-nous en paix, même proches de la mort, en attendant notre résurrection? Attendons-nous un paradis de délices ou tremblons-nous à la pensée d'une condamnation éternelle? Il est important que les Chrétiens analysent objectivement leur passé, qu'ils en dressent un bilan et regardent à l'espérance qu'ils ont pour l'éternité.

Nous pourrions exprimer cette prière d'espérance en d'autres termes: "Nous voulons aller à la maison! Nous voulons voir notre Père!" Aucun plaisir matériel, aucune attente spirituelle si excitante soit-elle n'est l'aboutissement de notre espérance, mais plutôt le retour à la maison des fils et des filles perdus qui ne peuvent que s'agenouiller devant le Père et crier d'une voix tremblante: "Père, j'ai péché envers le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... Ne me rejette pas loin de toi, ne me reprends pas ton esprit saint" (Luc 15:21; Psaume 51:13). Si c'est notre prière, nous expérimenterons vraiment l'accueil du Père. Il nous habillera de sa robe de gloire et nous invitera à la fête de sa joie éternelle.

Le Jour du Jugement, les flammes de l'enfer, le bien-être physique et le confort ne sont pas le but de notre vie. Au contraire, cherchons à vivre une communion intime, en Christ, avec le Père. Nous sommes des promeneurs égarés et rebelles retournant à la maison de notre Père. Il essuiera toute larme de nos yeux. La mort ne sera plus. Il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu et toutes choses sont devenues nouvelles (Apocalypse 21:3-7)!


3.03.7 - Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel

La troisième demande dans la Prière du Seigneur est souvent comprise comme une prière de dévotion, à la lumière des souffrances inévitables et des lourds fardeaux dans la vie des croyants. Mais nous devrions nous souvenir que nous n'avons pas affaire à un Seigneur indifférent. Non, nous prions que la volonté de notre Père céleste soit faite.

Un bon père veut le meilleur pour ses enfants. Il cherche à les protéger des soucis, du péché, des échecs et de la misère. Il fait tout ce qu'il peut pour les aider. Il ne leur demande pas de faire l'impossible mais il est prêt à se sacrifier pour eux. Il les encourage à travailler avec lui selon leurs capacités; il ne les surcharge pas. Il les dirige et les prépare à accomplir leur tâche. De cette façon, ce n'est pas nous qui devons nous-même accomplir la volonté de Dieu. Il est Celui qui prend l'initiative et qui bénit.

La volonté de notre Père céleste est la plus grande puissance sur terre. Son désir est que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1 Timothée 2:4).

A travers ces trois premières requêtes, le grand thème de la mission universelle est souligné. Les Chrétiens ne sont pas sous la dictature d'un despote divin, ni d'une puissance qui les tourmente, encore moins d'un dieu cherchant à les conduire malgré eux. Jésus ne nous appelle pas à une souffrance passive ou un fatalisme aveugle, mais à travailler activement avec d'autres et à faire la volonté du Père. Tout le ciel s'est réjoui quand Jésus est devenu homme pour racheter le monde. Les anges glorifiaient le Père et le Fils quand le Saint-Esprit a été envoyé aux disciples du Christ qui priaient dans l'espoir de recevoir la vie promise par leur Père céleste.

Si la volonté de Dieu doit être accomplie dans nos villes et villages comme elle est au ciel, notre volonté doit être conforme à la Sienne et nous devons y participer avec Lui, pour que ses intentions se réalisent. Dieu peut très bien faire sa volonté sans nous, mais nous ne sommes pas les esclaves d'un sultan indifférent. Nous sommes les enfants de notre Père céleste, et il veut partager avec nous son œuvre! Nous ne tremblons pas devant la volonté changeante, indiscernable d'un dictateur inaccessible. De plus, nous prions le Père d'être plein de grâce envers toutes les personnes connues ou non. Le Père, dans sa bonté, veut bénir tous ceux qui cherchent sa paix.

La différence d'attitude - intérieure et extérieure - entre un Musulman et un Chrétien qui prient est frappante. Le Musulman se prosterne devant son seigneur comme un esclave jusqu'à 34 fois par jour, tandis que le Chrétien n'est lié à aucun moment particulier de prière, ni de position de prière. Les Chrétiens peuvent prier sur leur bicyclette, à l'église ou dans l'avion. La prière des malades cloués au lit peut avoir plus de puissance et d'autorité que celle d'un évêque dans une cathédrale. Les Chrétiens n'ont pas besoin de toucher le sol avec leur front pour exprimer leur soumission. Ils sont libres et ne vivent pas sous la loi. Nous ne vivons pas comme les esclaves d'Allah mais comme les enfants de notre Père céleste. Nous avons une attitude différente envers la vie. Pour les Musulmans, la prière et l'adoration font partie de leur loi religieuse. Adorer le Père est pour nous un privilège qui nous incite à une gratitude éternelle.

Dieu est amour, qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. (1 Jean 4:16)

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