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A. Péché et Maladie
Dans un sens, la maladie et même la mort sont des conséquences directes des actes mauvais et de la nature pécheresse de l’homme. Tous pèchent et souffrent donc de l’héritage du péché, à savoir de la maladie et de la mort. Connaissez-vous quelqu’un dont la nature est libre du péché, de la maladie et de la mort?
Pourtant, le péché n’engendre pas nécessairement la maladie; on ne peut pas conclure non plus que les disciples de Jésus le Messie n’ont souffert d’aucune maladie parce que leur vie était sans péché. Jésus a clairement affirmé que la cécité de l’homme qu’il a guéri à Jérusalem n’était pas une conséquence directe du péché, que ce soit de l’homme lui-même ou de ses parents (Jean 9:1-3). Lazare, un ami de Jésus, est mort après une courte maladie. Sa maladie n’a pas été attribuée à un péché (Jean 11:4). Dans les deux cas, Jésus a déclaré que ces personnes souffraient non à cause d’un péché personnel, mais parce que Dieu voulait se glorifier au travers de leurs souffrances.
Vous souvenez-vous des souffrances de Job (Ayyub)? Les amis de Job supposaient qu’il était affligé à cause d’un péché personnel. Leur supposition s’est avérée fausse.
La Bible rapporte deux cas où Jésus a associé la maladie au péché. Dans le cas du paralytique, son péché est pardonné en premier (Matthieu 9:2). Dans le cas de l’homme estropié à la piscine de Béthesda, Jésus le guérit avant même qu’il ne confesse son péché (Jean 5:1-15).
Chaque fois que Jésus a attribué la maladie au péché, Il a pardonné le pécheur et lui a demandé de ne plus pécher. En aucun cas, Il n’a identifié un péché à la cause de la maladie. En fait, attribuer une maladie spécifique ou une souffrance à un péché particulier peut même être contraire à l’enseignement de Jésus. Le bien n’est pas invariablement récompensé par la prospérité et la libération de la douleur; et le mal n’est pas toujours puni par le chagrin et la maladie. Au contraire, comme je l’ai déjà dit, Dieu fait briller Son soleil sur les bons comme sur les mauvais et il envoie la pluie sur les justes comme sur les injustes (Matthieu 5:45). Ainsi, attribuer une souffrance particulière à un péché particulier et l’intensité de la souffrance en proportion de la gravité du péché peut être dangereux. En fait, comme la Bible le dit: "Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu" (Romains 3:23). Les grands saints ont aussi enduré la violence, la maladie et une mort prématurée.
Dans la compréhension chrétienne, Dieu n’initie pas ou ne provoque pas la maladie, la souffrance, ni rien de mal. Au mieux, Il peut permettre au mal d’agir en nous pendant un temps, le rejetant et l’utilisant simultanément pour former notre caractère, fortifier notre foi, augmenter notre connaissance de Lui et nous rapprocher de Lui; ou parfois même pour nous éprouver comme un bon père éprouve son enfant.
L’Ecriture nous rappelle que “...l'Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à la troisième et à la quatrième génération!” (Exode 34:6,7)
Ce verset exprime la vérité biblique fondamentale qu’en aucun cas Dieu ne laisse le coupable impuni. Sa punition pour le péché peut être la maladie et avec elle la souffrance et la mort.
Lorsqu’un croyant tombe malade ou souffre, il devrait réfléchir à sa vie et essayer de se souvenir d’un éventuel péché non confessé. S’il est certain qu’il ne reste aucun péché non confessé dans sa vie, il devrait prier pour la guérison, en reconnaissant que Dieu accorde seulement ce qui Le glorifie et qui fait du bien. Le malade peut ensuite en toute confiance se soumettre à la volonté de Dieu.
Etudions deux déclarations de la Bible:
“Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.” (1 Jean 1:9)
“...S'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace.” (Jacques 5:15,16)
Ces versets nous font comprendre que les maladies ne sont pas toutes une conséquence directe du péché, mais qu’en cas de péché, il faut le confesser pour que Dieu puisse nous pardonner. La confession implique la repentance, et la repentance entraîne un changement de cœur (cf. Psaume 32:3-5, 11 pour la confession de David). Au travers de notre confession, notre repentance et du pardon de Dieu, notre Père céleste restaure la relation entre Lui et nous. Comme les Ecritures nous le disent plus loin:
“Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde.” (Proverbes 28:13)
“Si j'avais conçu l'iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m'aurait pas exaucé. Mais Dieu m'a exaucé, Il a été attentif à la voix de ma prière. Béni soit Dieu, qui n'a pas rejeté ma prière, et qui ne m'a pas retiré sa bonté!” (Psaume 66:18-20)
Un péché non confessé fait obstacle à notre relation avec les autres (1 Jean 1:6-7). Bien que les Ecritures préconisent la confession des péchés les uns aux autres, cela ne nécessite pas forcément une confession publique des péchés personnels et intimes (Jacques 5:16). Le mot "confession" signifie "admettre" ou "être d’accord". Il est donc sage d’analyser le caractère et l’implication du péché pour déterminer si la confession doit être publique.
Si le péché est contre un individu, une confession publique ou devant la communauté n’est sans doute pas nécessaire. Un péché privé peut être confessé en privé (cf. Matthieu 5:23-24).
Si le péché est commis contre un groupe, il peut être confessé devant le groupe.
Si le péché n’est ni contre un individu ni contre un groupe, mais contre Dieu seul, il peut alors être confessé à Dieu seul. Quoique, en fin de compte, tout péché soit contre Dieu (Psaume 51:1-4). Dans ce cas, la différence est faite entre pécher contre Dieu seul et pécher contre les autres aussi bien que contre Dieu.
La confession des péchés est salutaire, quoique pas nécessairement facile. Elle peut nous dissuader de pécher à nouveau. De plus, elle apporte la purification et un grand soulagement, comme si un lourd fardeau était ôté de nos épaules.
“Je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai pas caché mon iniquité; j'ai dit: J'avouerai mes transgressions à l'Eternel! Et tu as effacé la peine de mon péché.” (Psaume 32:5)
De plus, un péché non confessé engendre souvent la dépression de l’âme, qui peut à son tour provoquer une maladie physique. Le corps et l’âme sont liés de manière si complexe que le fait de décharger l’âme troublée peut apporter un soulagement physique. Ainsi, expérimenter le pardon et la paix d’une bonne conscience peut faciliter le processus de guérison de tout l’organisme humain.