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02. RACINES CORANIQUES DE LA CHARIA
3 - Un DON pour Allah Purifie La Conscience
3.01 -- Un DON pour Allah Purifie La Conscience
Chaque pays perçoit des impôts et chaque communauté religieuse vit d’offrandes. Muhammad était un marchand pragmatique. Depuis le début de son activité religieuse, il insista sur les aumônes, les impôts, les dons et les dépenses «pour Allah»! Dans le Coran, 85 versets abordent ce thème. Les légistes des quatre écoles islamiques de jurisprudence utilisèrent ces versets comme base pour leur législation. Ils indiquent les sommes que chaque Musulman devrait offrir et à qui.
Muhammad alla si loin dans ses demandes d’aumônes et de dons, qu’il promit aux donateurs que leurs dons financiers purifieraient leur «cœur» (Sourate al-Tawba 9:102). Il n’hésita pas à appeler sa religion un «commerce avec Allah» (Sourate Fâtir 35:29-30). Celui qui veut comprendre l’Islam devrait étudier la législation du Coran sur les aumônes. Il devrait ensuite la comparer avec les principes de base de l’Evangile.
Dans ses premières sourates datant de la période passée à La Mecque, Muhammad répondit aux critiques des gens du Livre et de certains croyants instables: Que leur commande-t-on, si ce n'est d'adorer Allah d'un culte sincère, de lui être dévoués, d'observer la prière et de faire l'aumône? C'est la religion vraie! (Sourate al-Bayyina 98:5).
وَمَا أُمِرُوا إِلاَّ لِيَعْبُدُوا اللَّهَ مُخْلِصِينَ لَهُ الدِّينَ حُنَفَاءَ وَيُقِيمُوا الصَّلاَةَ وَيُؤْتُوا الزَّكَاةَ وَذَلِكَ دَينُ الْقَيِّمَةِ (سُورَةُ الْبَيِّنَةِ ٩٨: ٥)٠
Après 10 ans d’expérience et avant son émigration à Médine en 622 apr. J.-C., il écrivit: Ceux qui récitent le livre d'Allah (le Coran), qui observent la prière (officielle), et font l'aumône des biens que nous leur donnons, en secret et en public, doivent compter sur un fonds (un commerce) qui ne périra pas. Il (Allah) soldera leur salaire, et y ajoutera encore de sa grâce; car il est indulgent et reconnaissant (Sourate Fâtir 35:29-30).
٢٩ إِنَّ الَّذِينَ يَتْلُونَ كِتَابَ اللَّهِ وَأَقَامُوا الصَّلاَةَ وَأَنْفَقُوا مِمَّا رَزَقْنَاهُمْ سِرّاً وَعَلاَنِيَةً يَرْجُونَ تِجَارَةً لَنْ تَبُورَ ٣٠ لِيُوَفِّيَهُمْ أُجُورَهُمْ وَيَزِيدَهُمْ مِنْ فَضْلِهِ إِنَّهُ غَفُورٌ شَكُورٌ (سُورَةُ فَاطِرٍ ٣٥ ٢٩ - ٣٠)٠
Vers la «fin de sa vie» à Médine, Muhammad exprima sa vision de la foi en détail: Pieux est celui qui croit en Allah et au jour dernier, aux anges et au Livre, aux prophètes; qui, pour l'amour de lui donne son avoir à ses proches, aux orphelins, aux pauvres, aux voyageurs et à ceux qui demandent; qui rachète les captifs, qui observe la prière (officielle), qui fait l'aumône, remplit ses engagements qu'il contracte, qui est patient dans l'adversité, dans les temps durs et dans les temps de violences. Ceux-là sont les pieux (Sourate al-Baqara 2:177).
الْبِرَّ مَنْ آمَنَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ وَالْمَلاَئِكَةِ وَالْكِتَابِ وَالنَّبِيِّينَ وَآتَى الْمَالَ عَلَى حُبِّهِ ذَوِي الْقُرْبَى وَالْيَتَامَى وَالْمَسَاكِينَ وَابْنَ السَّبِيلِ وَالسَّائِلِينَ وَفِي الرِّقَابِ وَأَقَامَ الصَّلاَةَ وَآتَى الزَّكَاةَ وَالْمُوفُونَ بِعَهْدِهِمْ إِذَا عَاهَدُوا وَالصَّابِرِينَ فِي الْبَأْسَاءِ وَالضَّرَّاءِ وَحِينَ الْبَأْسِ أُولَئِكَ الَّذِينَ صَدَقُوا وَأُولَئِكَ هُمُ الْمُتَّقُونَ (سُورَةُ الْبَقَرَةِ ٢ : ١٧٧)٠
En analysant ces 3 versets, vous remarquerez que les piliers de base de la foi islamique sont la prière officielle, ainsi que les diverses offrandes et dons. Sans les aumônes (zakat), sans les dons volontaires (sadaqa) et sans les dépenses supplémentaires pour Allah (nafaqa), il y aurait peu d’activités islamiques. Cependant, comme le prix du pétrole brut a augmenté plusieurs fois depuis 1973, les pays islamiques producteurs de pétrole sont devenus relativement riches et financent la résurgence de l’Islam sur tous les continents en accomplissant leurs devoirs obligatoires!
3.02 -- La justification coranique pour les aumônes et les dons
Allah créa les cieux et la terre. Par conséquent, tout ce qui existe lui appartient. Tout l’univers lui appartient (Sourates Âl ‘Imrân 3:129, 189; al-Nisâ’ 4:126, 131-132; al-Mâ’ida 5:18; al-An’âm 6:12; al-Fath 48:14; al-Munâfiqoun 63:7; al-Ma’ârij 70:40 entre autres)! Allah est le seigneur absolu et le propriétaire de l’Est et de l’Ouest et de tout ce qui se trouve entre les deux (Sourates al-Baqara 2:115, 142; al-Shu’arâ’ 2628-32; al-Sâffât 37:5; al-Ma’ârij 70:40; al-Muzzammil 73:9 entre autres). Johann Wolfgang Goethe adopta cette idée sémitique et écrivit:
A Dieu est l’Orient, à Dieu est l’Occident,
Le Nord et le Sud sont dans ses mains.
Ce grand poète ne réalisa pas que le concept islamique de Dieu n’est ni idéaliste, ni humaniste, ni panthéiste. Muhammad, en parlant de l’Est et de l’Ouest, déclara que les territoires qui se trouvaient entre les deux étaient dirigés par l’Islam. Selon l’Islam, Allah est le propriétaire de l’Est et de l’Ouest. Tous les continents sont donc soumis à l’Islam (Sourates al-Baqara 2:193; al-Anfâl 8:39; al-Fath 48:28; al-Saff 61:9 entre autres).
Après la création, Allah prédestina le sort de toutes les créatures jusque dans les moindres détails (Sourates al-Furqân 25:2; al-Qamar 54:49; al-Talâq 65:3 entre autres). Il contrôle tout (Sourates Âl ‘Imrân 3:108-109, 127-129, 189; al-Nisâ’ 4:126 entre autres). Le Coran déclare: Nous sommes à Allah, et nous retournerons à lui (à la fin de notre vie) (Sourate al-Baqara 2:156).
إِنَّا لِلَّهِ وَإِنَّا إِلَيْهِ رَاجِعُونَ (سُورَةُ الْبَقَرَةِ ٢ : ١٥٦)٠
Tous les anges et même Christ sont ses esclaves (Sourates Maryam 19:30; al-Zukhruf 43:19). Tout l’or et l’argent lui appartiennent. Lui seul est riche (Sourate al-Nisâ’ 4:132). Tout ce que nous possédons est un prêt d’Allah. Il exigera des comptes de chacun, vérifiera s’il s’est acquitté correctement de l’aumône et s’il a fait suffisamment de dons volontaires (Sourates al-Baqara 2:284; al-Nisâ’ 4:86; al-An’âm 6:62 entre autres). Ce sera le résultat réel du rendement de ses biens. Aucune avarice ni injustice ne restera impunie (Sourate Fussilat 41:7).
Avec de tels principes, Muhammad mit la main sur tous les Musulmans, et en fit des asservis et des détenteurs du fief d’Allah. Ainsi, le paiement régulier des aumônes est un devoir obligatoire pour tout Musulman. Les dons généreux sont fortement encouragés (Sourate al-Tawba 9:60). Allah se réserva le droit sur tous les biens qu’il avait confiés aux individus (Sourates al-An’âm 6:141; al-Isrâ’ 17:26; al-Dhâriyât 51:19; al-Hashr 59:7; al-Ma’ârij 70:24-25 entre autres).
Se basant sur ces principes de financement, Muhammad instaura un ordre social complet pour sa communauté (Umma). Il établit une assurance indirecte pour les nécessiteux au sein de leur clan. A l’aide de ces lois «révélées», il rendit possible l’expansion de l’Islam. Depuis lors, Allah et Muhammad, parents dans le besoin et esclaves musulmans, ainsi que les combattants dans la guerre sainte, tous ont droit à l’argent et à la propriété de tous les Musulmans. Ce droit est spécifié et réglé par les ordonnances sur les aumônes à percevoir (Sourates al-Baqara 2:83, 177, 180, 215; al-Anfâl 8:41; al-Tawba 9:60; al-Nour 24:26; al-Insân 76:8; al-Balad 90:16 entre autres).
3.03 -- Qui doit payer?
Allah obligea tout Musulman croyant à s’acquitter des obligations financières décrétées dans le Coran et dans la Charia (Sourate al-Baqara 2:254, 264, 267, 271, 277 entre autres). Celui qui s’était opposé à Muhammad et voulait se convertir à l’Islam pouvait prouver sa sincérité par un don. Allah acceptait sa repentance, si la contribution était suffisante. Même les simulateurs et les hypocrites étaient chaleureusement acceptés dès qu’ils payaient! Ils pouvaient espérer l’expiation d’Allah de leurs péchés si la somme était assez élevée (Sourate al-Tawba 9:103).
Un ennemi vaincu devient un ami dès qu’il prie et paie (Sourate al-Tawba 9:5, 11).
Celui qui craint le jugement d’Allah peut surmonter sa peur par des dons (Sourates al-Mu’minoun 23:60; al-Roum 30:38; al-Sajda 32:16). Celui qui expérimente une bénédiction particulière dans sa famille ou dans ses affaires devrait faire un don substantiel en signe de reconnaissance (Sourate al-Tawba 9:75). Mais celui qui n’a pas d’argent ne devrait pas se sentir obligé de donner (Sourate al-Tawba 9:91).
Les Israélites étaient particulièrement encouragés à donner généreusement pour la cause de leur Seigneur (Sourates al-Baqara 2:83; al-Mâ’ida 5:12; al-Hajj 22:78 entre autres). Celui qui déclare être dans une alliance avec Allah doit témoigner de ce privilège par des versements substantiels (Sourate al-Tawba 9:75).
Les Chrétiens et les esclaves n’étaient pas tenus de faire des aumônes puisque, à La Mecque et à Médine, ils ne possédaient en général pas d’argent ni de biens. Ils appartenaient le plus souvent aux classes pauvres de la société. A cette époque, l’église de Wadi Nadjran (Yémen du Nord) devait cependant payer un impôt mineur (jizya). Le but de ce tribut était de leur faire subir une humiliation dégradante (Sourate al-Tawba 9:28-29).
3.04 -- Combien un Musulman devrait-il payer et donner?
L’excédent du revenu net devrait être distribué aux Musulmans nécessiteux (Sourates al-Baqara 2:2, 219; al-Talâq 65:7).
Un cinquième du butin des guerres saintes appartient à Allah et à son prophète et à celui à qui il veut l’attribuer. La «loi des 20% du revenu net» inclut dans certains pays le fruit de la récolte ou de la pêche (Sourate al-An’âm 6:141-144). Même un cinquième des esclaves capturés au cours d’une guerre sainte devait être remis au Calife chaque année.
Ce décret «céleste» dans la Sourate al-Anfâl 8:41 devint l’un des versets les plus importants du Coran. Il règle le financement de plusieurs activités islamiques. Un cinquième du bénéfice net de la production pétrolière, de la pêche des perles ou de la génération de la puissance nucléaire finance la renaissance de l’Islam. C’est ainsi que les mosquées poussent comme des champignons sur tous les continents.
Muhammad voulait se distinguer des Juifs de l’Ancien Testament et n’accepta pas le dixième du revenu brut, comme l’exige la loi de Moïse, mais réclama 20% (un cinquième) de revenu net ou du bénéfice net! En plus, il s’attendait à des dons volontaires continuels de la part des individus (Sourate al-An’âm 6:141-144).
Au Soudan, certains employés des départements administratifs des mosquées n’attendent pas que le cinquième des récoltes du millet ou de la canne à sucre leur ait été délivré. Ils se rendent en camion dans les champs et exigent alors leur part en utilisant la force si nécessaire parfois même des Chrétiens (Sourate al-An’âm 6:141)!
Muhammad fixa cependant des limites à cette loi pour des raisons pragmatiques: Que l'homme qui n'a que le strict nécessaire donne en proportion de ce qu'il a reçu d'Allah (Sourate al-Talâq 65:7).
Cependant, ceux qui nourrissent les pauvres en plus des aumônes régulières seront hautement considérés par Allah (Sourates al-An’âm 6:141-144; al-Insân 76:8-9; al-Balad 90:14-16). Si une fiancée renonce volontairement à une partie de ses cadeaux de mariage, son renoncement équivaudra à un don à Allah. La même règle s’applique à la femme divorcée si elle propose de réduire son droit au reste de la dot (Sourate al-Nisâ’ 4:4).
3.05 -- Pourquoi faire des aumônes? et comment?
Les Musulmans veulent satisfaire Allah premièrement par leurs dons et aumônes (Sourate al-Baqara 2:265). Par leurs offrandes, ils espèrent s’approcher de leur seigneur et lui plaire (Sourates al-Baqara 2:272; al-Roum 30:39; al-Insân 76:9). Celui qui donne devrait cependant s’examiner lui-même pour qu’il n’offre pas une qualité inférieure de sa récolte ou de son bétail à Allah, et garde les meilleures pour lui. Allah connaît bien la qualité et la quantité de tous les dons (Sourate al-Baqara 2:267, 270).
Muhammad exigea clairement que ses Musulmans accomplissent leur devoir de donner:
10 Faites l'aumône avant que la mort vous surprenne. … 11 Allah ne donne point de délai à une âme dont l'heure est venue. (Sourate al-Munâfiqoun 63:10-11)
١٠ وَأَنْفِقُوا مِمَّا رَزَقْنَاكُمْ مِنْ قَبْلِ أَنْ يَأْتِيَ أَحَدَكُمُ الْمَوْتُ ... ١١ وَلَنْ يُؤَخِّرَ اللَّهُ نَفْساً إِذَا جَاءَ أَجَلُهَا ... (سُورَةُ الْمُنَافِقُونَ ٦٣ : ١٠ - ١١)٠
Ceux qui dépensent leurs richesses dans le sentier d'Allah ressemblent à un grain qui produit sept épis et dont chacun donne cent grains (Sourate al-Baqara 2:261, 274).
مَثَلُ الَّذِينَ يُنْفِقُونَ أَمْوَالَهُمْ فِي سَبِيلِ اللَّهِ كَمَثَلِ حَبَّةٍ أَنْبَتَتْ سَبْعَ سَنَابِلَ فِي كُلِّ سُنْبُلَةٍ مِئَةُ حَبَّةٍ (سُورَةُ الْبَقَرَةِ ٢ : ١٦١)٠
Faites-vous l'aumône au grand jour? C'est louable. La faites-vous secrètement et secourez-vous les pauvres? Cela vous profitera encore davantage (Sourate al-Baqara 2:271, voir 261-264).
إِنْ تُبْدُوا الصَّدَقَاتِ فَنِعِمَّا هِيَ وَإِنْ تُخْفُوهَا وَتُؤْتُوهَا الْفُقَرَاءَ فَهُوَ خَيْرٌ لَكُمْ (سُورَةُ الْبَقَرَةِ ٢ : ٢٧١)٠
Faites l'aumône le jour ou la nuit (Sourate al-Baqara 2:274).
En secret ou en public (Sourates al-Baqara 2:271, 274; al-Ra’d 13:22; Fâtir 35:29).
Dans l'aisance comme dans la gêne (Sourate Âl ‘Imrân 3:134). Ces appels à donner signifient en fait: Donnez toujours et donnez généreusement!
De plus, Allah exige de celui qui laisse des biens derrière lui qu’il écrive ses dernières volontés, où il précisera le nom des bénéficiaires de ses biens parmi ses plus proches parents et les nécessiteux de son clan, selon les règles du Coran. Il ne devrait point oublier ceux qui ont droit à ses biens (Sourate al-Baqara 2:180).
De plus, le Coran enseigne: Dépensez votre avoir dans la voie d'Allah (Sourates al-Baqara 2:195; al-Furqân 25:67). Dépensez votre argent, même si vous l’aimez, et donnez-le à ceux qui en ont besoin (Sourate al-Baqara 2:177).
Si vous êtes en contact avec des Musulmans convaincus, recommandez l'aumône ou une bonne action. C’est mieux qu’une tâche inutile (Sourate al-Nisâ’ 4:114).
3.06 -- Les bénéficiaires des dons
Premièrement, Allah et Muhammad reçoivent un cinquième des aumônes et des butins de guerre. De plus, le Tout-puissant accepte les «prêts» de ceux qui l’adorent (Sourates al-Baqara 2:245; al-Anfâl 8:41 entre autres).
Viennent ensuite les proches parents dans le besoin et les nécessiteux du clan. En partageant le butin et les dons, les parents sont les bénéficiaires qui viennent juste après Allah et Muhammad. Ils ont plus le droit de recevoir aide et assistance que les autres personnes nécessiteuses et ils ont la priorité sur ceux de la communauté islamique. L’Islam est orienté vers les clans, puisque le clan est responsable de toutes les obligations y compris le bien-être social et physique de l’individu. De plus, le clan assure l’éducation des enfants et le bien-être des personnes âgées. Le clan reste le noyau et le gardien au sein de la société islamique. Le pouvoir local de chaque Musulman doit d’abord être affermi et conservé. Sinon même un riche ne trouvera pas la protection ou le soutien (Sourates al-Baqara 2:83, 177, 180, 215; al-Nisâ’ 4:36; al-Anfâl 8:41, 75; al-Isrâ’ 17:26; al-Nour 24:22; al-Roum 30:38).
Une femme mariée issue d’un autre clan est souvent simplement rattachée au clan de son mari. Elle n’est pas une partenaire égale à son mari et n’a pas les mêmes droits que lui. Elle est un apport supplémentaire qui renforce le clan de son mari. Il peut demander le divorce à tout moment. Les enfants appartiennent alors au mari et à son clan. Un mari n’est pas responsable des parents de son épouse ni de leurs enfants.
3.07 -- L’aide aux émigrés
A l’époque de Muhammad, après avoir attribué un cinquième des dons et des aumônes à Allah et un cinquième au clan, les émigrants musulmans qui quittaient La Mecque étaient les bénéficiaires suivants. Ce décret avait pour but de partager de manière ordonnée les fardeaux au sein de la communauté islamique (Sourates al-Nour 24:22; al-Hashr 59:5, 8-10).
A Médine, Muhammad fut confronté à un problème croissant. Les réfugiés musulmans de La Mecque épuisaient très rapidement leurs biens. Ils trouvaient rarement du travail et n’héritaient rien de leurs parents décédés. Ils avaient laissé derrière eux leurs domaines, leurs propriétés, leurs parents et amis au nom d’Allah. A Médine, ils commencèrent à souffrir la misère. Ils envièrent les Musulmans de Médine qui continuaient à s’enrichir. Un regret amer prit racine: la conversion à l’Islam n’avait pas apporté le succès! Les sacrifices pour Allah étaient inutiles! Le résultat fut la frustration, la pauvreté et le mépris. Plusieurs d’entre eux eurent envie de retourner à l’animisme de La Mecque et récupérer leurs biens et leur propriété abandonnée. Des tensions surgirent entres les indigènes musulmans et les demandeurs d’asile (Sourates al-Anfâl 8:72; al-Tawba 9:117; al-Hashr 59:8-10).
Ainsi, au nom d’Allah, Muhammad exigea toujours à nouveau d’honorer les immigrants, de les soutenir et de les accepter comme des frères avec des droits égaux dans «une parenté et une fraternité indissolubles». Par-dessus tout, Muhammad promit aux immigrants fidèles et patients de La Mecque le pardon de leurs péchés, la meilleure place au paradis, un terrain vaste et une grande récompense dans l’éternité (Sourates al-Baqara 2:118; Âl ‘Imrân 3:195; al-Anfâl 8:74; al-Tawba 9:20; al-Nahl 16:41 entre autres).
La situation des réfugiés en provenance de La Mecque empira malgré tout. Muhammad ne vit plus d’autre alternative que d’attaquer les caravanes des marchands de La Mecque afin de satisfaire les besoins les plus urgents de ses partisans en leur distribuant le butin rassemblé au cours de ces raids. De plus, le siège des quartiers juifs de Médine et l’extermination de leurs clans contribua à enrichir les demandeurs d’asile.
Après les émigrés, ce sont les nécessiteux de la communauté islamique dont la priorité est nommée à différents niveaux qui reçoivent de l’aide.
3.08 -- Soutien des orphelins
Le nombre d’orphelins parmi les Musulmans augmenta rapidement et de manière disproportionnée, car plusieurs pères moururent dans les guerres «non saintes». Muhammad, en tant que représentant d’Allah, était responsable de la survie de la famille (Sourates al-Baqara 2:83, 177, 215; al-Nisâ’ 4:36; al-Anfâl 8:41; al-Insân 76:8; al-Balad 90:15).
3.09 -- Aide aux défavorisés
Les chômeurs, les moins doués, les blessés de guerre et les aveugles ne pouvaient pas être abandonnés dans les rues de Médine. Ils considéraient Muhammad comme leur seul espoir (Sourates al-Baqara 2:5, 83, 177, 215; al-Nisâ’ 4:36; al-Anfâl 8:41; al-Tawba 9:60; al-Isrâ’ 17:26; al-Nour 24:22; al-Roum 30:38; al-Insân 76:8; al-Balad 90:16). Parmi eux se trouvaient aussi des mendiants, des exclus, les pauvres, les hommes libérés de prison sans moyens de subsistance et tous ceux qui ne possédaient aucune terre, ni logement, ni chameaux et ni chèvres (Sourates al-Baqara 2:17, 177, 273; al-Tawba 9:60; al-Roum 30:38; al-Dhâriyât 51:19). Leur situation était particulièrement précaire car ils s’étaient endettés auprès des animistes ou des Juifs. Comme ces derniers se moquaient des Musulmans et les maudissaient lorsqu’ils ne remboursaient pas leurs dettes à temps, Allah ordonna à Muhammad de fournir la couverture de la «dette étrangère» de ses disciples (Sourate al-Tawba 9:60).
3.10 -- Libération des esclaves musulmans
Une forte pression fut exercée sur les Musulmans pour qu’ils participent à la libération des musulmans asservis aux mains de maîtres incroyants qui les soupçonnaient d’être des espions à la solde de Muhammad et les torturaient parfois. Les Musulmans capturés au cours d’une guerre sainte étaient relâchés après le versement d’une rançon élevée. Muhammad affirma que le «rachat de la liberté d’un esclave musulman» était une œuvre justificatrice, grâce à laquelle les péchés du donateur étaient expiés devant Allah (Sourates al-Baqara 2:177; al-Tawba 9:60; al-Nour 24:33; al-Insân 76:8 entre autres).
3.11 -- Hospitalité
Aussi étrange que cela puisse paraître, ceux qui accueillent des voyageurs musulmans sont au nombre de ceux qui devraient recevoir du soutien (Sourates al-Baqara 2:177, 215; al-Nisâ’ 4:36; al-Anfâl 8:44; al-Tawba 9:60; al-Isrâ’ 17:26). L’hospitalité était révérée parmi les Arabes de l’antiquité. L’hôte est parfois qualifié de «seigneur» ou «dieu de la maison».
Les dépenses effectuées pour les voyageurs pouvaient être déduites des aumônes. De plus, leur hébergement fournit à l’hôte des points supplémentaires sur son compte céleste. La durée de leur séjour entre aussi en ligne de compte. De telles dépenses sont «valables» pour le Musulman. Cette méthode de créditer les dépenses pour les hôtes prive cependant l’hospitalité arabe si adulée de sa valeur originale. Cela sera suivi d’un désillusionnement complet, si l’hôte et sa famille font une visite en retour après un temps.
3.12 -- Financement de la guerre sainte
A part soutenir les parents, les réfugiés, les orphelins, les pauvres, les esclaves musulmans et les voyageurs, les paiements devaient surtout servir à acheter des armes et soutenir les efforts des Musulmans. Puisque Muhammad ordonna plus de 30 attaques et batailles, l’expansion de l’Islam par la violence était l’une des principales dépenses dans leur budget. Ils espéraient pouvoir couvrir leurs dépenses grâce aux butins. Cependant, il fallut tout d’abord acheter les chevaux, les chameaux, les cuirasses, les épées et diverses armes pour eux et leurs esclaves. Ainsi, Muhammad appela les Musulmans à s’engager dans une guerre sainte et à sacrifier leur vie et leur argent (Sourates al-Baqara 2:195, 261-262, 273; al-Tawba 9:60; al-Nour 24:22 entre autres). Les Musulmans riches furent encouragés à aider financièrement leurs frères pauvres afin qu’ils puissent s’acheter des armes (Sourate al-Baqara 2:273). Ils reçurent également l’ordre de donner de l’argent à ceux qui ne pourraient probablement jamais les rembourser (Sourates al-Baqara 2:280; al-Hashr 59:9).
3.13 -- Utilisation de l’argent pour acheter des amis
Les Musulmans offrent des cadeaux considérables à leurs ennemis vaincus dans le but de les attirer à l’Islam (Sourate al-Tawba 9:60). Dans le langage populaire arabe, ce geste est appelé «leur couper la langue». Après avoir reçu des cadeaux, les bénéficiaires ne peuvent plus dénigrer leurs généreux donateurs.
Un autre passage du Coran recommande «d’amadouer leur cœur» afin de les habituer à l’Islam par des dons financiers. Cette méthode prépare le terrain pour «acheter» des présidents, des généraux, des officiers de police et des ministres sur tous les continents, mais ils achètent aussi des pauvres et des étudiants en leur offrant la scolarisation. Plusieurs humanistes n’approuvent pas cette méthode qui est ouvertement pratiquée de nos jours dans plusieurs pays d’Asie et d’Afrique. L’expérience confirme que ce commandement d’Allah est encore très bien suivi.
Les gouverneurs musulmans, les milliardaires du pétrole et les Musulmans à revenu modéré ne devraient pas payer leurs allocations sociales, ni leurs armes et les paiements d’expiation exclusivement de leurs frais d’entretien, mais peuvent déduire de leurs aumônes ces dépenses ordonnées par Allah ou peuvent les considérer comme un don à Allah. N’allons pas croire que les Musulmans agissent par amour. Ils pensent en termes d’affaires! Muhammad était un marchand, et il retournait chaque dinar plusieurs fois dans sa main avant de le dépenser. Il appelait sa religion un commerce avec Allah. Celui qui veut comprendre l’Islam tel qu’il est devrait changer sa manière de penser! Dans la sphère culturelle de cette religion, il n’y a aucune grâce gratuite. Les seules choses qui comptent sont les actions en accord avec la loi islamique, qu’Allah, le plus rapide des calculateurs, enregistrera précisément, puis il accordera une récompense généreuse.
3.14 -- La banque d’emprunt d’Allah
A Médine, Muhammad demandait fréquemment aux Musulmans, aux Juifs et aux Chrétiens de prêter de l’argent à Allah (Sourates al-Mâ’ida 5:12; al-Hadîd 57:10-11, 18; al-Taghâbun 64:16-17; al-Muzzammil 73:20 entre autres). Les Juifs posaient alors la question critique: «Allah est-il faible? A-t-il besoin de prêts de ses créatures? Normalement, le Créateur bénit tous ceux qui lui demandent de l’aide. Il bénit même ceux qui ne lui demandent rien. Comment alors le Coran peut-il encourager les pécheurs et les justes, Juifs et Musulmans, à prêter de l’argent à Allah?» Ce sujet est si explosif que nous aimerions citer quelques textes qui ont été traduits avec précision.
Dans la sourate La table servie, nous lisons qu’Allah avait conclu une alliance avec les enfants d’Israël et qu’il leur avait désigné «douze chefs». Allah leur dit:
Je serai avec vous. Si vous vous acquittez exactement de la prière, si vous faites l'aumône, si vous ajoutez foi à mes envoyés (Moïse, ‘Isa et Muhammad), si vous les aidez et si vous faites à Allah un prêt généreux, j'expierai vos offenses et vous introduirai dans les jardins arrosés de courants d'eau. Celui qui, après ces avertissements, refuse de croire, celui-là quitte le beau milieu de la voie (Sourate al-Mâ’ida 5:12).
وَقَالَ اللَّهُ إِنِّي مَعَكُمْ لَئِنْ أَقَمْتُمُ الصَّلاَةَ وَآتَيْتُمُ الزَّكَاةَ وَآمَنْتُمْ بِرُسُلِي وَعَزَّرْتُمُوهُمْ وَأَقْرَضْتُمُ اللَّهَ قَرْضاً حَسَناً لأُكَفِّرَنَّ عَنْكُمْ سَيِّئَاتِكُمْ وَلأُدْخِلَنَّكُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِنْ تَحْتِهَا الأَنْهَارُ فَمَنْ كَفَرَ بَعْدَ ذَلِكَ مِنْكُمْ فَقَدْ ضَلَّ سَوَاءَ السَّبِيلِ (سُورَةُ الْمَائِدَةِ ٥: ١٢)٠
Les conditions mentionnées dans le Coran atteignent leur sommet dans la demande d’un prêt «généreux» à remettre à Muhammad, le représentant d’Allah.
En conséquence, le Seigneur expierait les péchés des enfants d’Israël! Ce commandement ne représente pas une justice cachée par les actions, mais il montre que l’Islam se considère comme le gérant d’une affaire minutieusement calculée avec Allah!
Muhammad se moqua en particulier des évêques chrétiens et des moines:
34 … Un grand nombre de docteurs et de moines consument les biens des autres en choses vaines, et détournent les hommes du sentier d'Allah (la guerre sainte des Musulmans). Annonce un châtiment douloureux à ceux qui amassent l'or et l'argent, et ne le dépensent point dans le sentier d'Allah. 35 Le jour où le feu de la géhenne sera allumé sur leurs têtes, des marques brûlantes seront imprimées avec cet or et cet argent sur leurs fronts, sur leurs flancs et sur leurs reins, et on leur dira: Voilà ce que vous avez vous-mêmes amassé pour vous. Goûtez ce que vous avez amassé (Sourate al-Tawba 9:34-35)!
٣٤ ... إِنَّ كَثِيراً مِنَ الأَحْبَارِ وَالرُّهْبَانِ لَيَأْكُلُونَ أَمْوَالَ النَّاسِ بِالْبَاطِلِ وَيَصُدُّونَ عَنْ سَبِيلِ اللَّهِ وَالَّذِينَ يَكْنِزُونَ الذَّهَبَ وَالْفِضَّةَ وَلاَ يُنْفِقُونَهَا فِي سَبِيلِ اللَّهِ فَبَشِّرْهُمْ بِعَذَابٍ أَلِيمٍ ٣٥ يَوْمَ يُحْمَى عَلَيْهَا فِي نَارِ جَهَنَّمَ فَتُكْوَى بِهَا جِبَاهُهُمْ وَجُنُوبُهُمْ وَظُهُورُهُمْ هَذَا مَا كَنَزْتُمْ لأَنْفُسِكُمْ فَذُوقُوا مَا كُنْتُمْ تَكْنِزُونَ (سُورَةُ التَّوْبَةِ ٩ : ٣٤ - ٣٥)٠
Muhammad voulait s’emparer des trésors des églises et des monastères et les utiliser pour l’expansion de l’Islam.
Dans la sourate Le désaveu, il est écrit que les pécheurs peuvent trouver le pardon de leurs péchés en faisant des dons. Cela nous rappelle l’indignation de Martin Luther qui avait entendu la déclaration du moine Tetzel dont voici un extrait: «Dès que la pièce de monnaie fait du bruit dans le tronc, l’âme saute hors du feu.» Cette déclaration ressemble à celle Muhammad:
102 D'autres (les Bédouins et les habitants de Médine) ont avoué leurs fautes; ils ont ainsi mêlé une bonne action à une action mauvaise. Peut-être Allah pardonnera-t-il à ceux-ci, car il est indulgent et miséricordieux. 103 Prends une aumône de leurs biens pour les purifier et les relever de leurs péchés; prie pour eux, car tes prières leur rendront le repos, et Allah entend et sait tout (Sourate al-Tawba 9:102-103).
١٠٢ وَآخَرُونَ اعْتَرَفُوا بِذُنُوبِهِمْ خَلَطُوا عَمَلاً صَالِحاً وَآخَرَ سَيِّئاً عَسَى اللَّهُ أَنْ يَتُوبَ عَلَيْهِمْ إِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَحِيمٌ ١٠٣ خُذْ مِنْ أَمْوَالِهِمْ صَدَقَةً تُطَهِّرُهُمْ وَتُزَكِّيهِمْ بِهَا وَصَلِّ عَلَيْهِمْ إِنَّ صَلاَتَكَ سَكَنٌ لَهُمْ وَاللَّهُ سَمِيعٌ عَلِيمٌ (سُورَةُ التَّوْبَةِ ٩ : ١٠٢ - ١٠٣)٠
Dans l’Islam, la repentance signifie l’acceptation de l’Islam, et cette acceptation doit être scellée par un don considérable. Selon la croyance des Musulmans, l’aumône purifie leur âme des péchés. De plus, Allah est toujours prêt à accepter la repentance des pécheurs lorsqu’elle est accompagnée de dons.
Muhammad écrivit que, dans le cas où un infidèle mourrait en offrant une quantité d’or aussi grande que la terre pour sa rédemption, elle ne lui sera point accordée. Pourquoi? Il aurait dû lui verser l’argent avant sa mort!
91 Pour ceux qui sont infidèles et meurent infidèles, autant d'or que la terre en peut contenir ne saurait les racheter du châtiment cruel. Ils n'auront point de défenseur. 92 Vous n'atteindrez à la piété que lorsque vous aurez fait l'aumône de ce que vous chérissez le plus (aussi longtemps que vous vivez). Tout ce que vous aurez donné, Allah le saura! (Sourate Âl ‘Imrân 3:91-92).
٩١ إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا وَمَاتُوا وَهُمْ كُفَّارٌ فَلَنْ يُقْبَلَ مِنْ أَحَدِهِمْ مِلْءُ الأَرْضِ ذَهَباً وَلَوِ افْتَدَى بِهِ أُولَئِكَ لَهُمْ عَذَابٌ أَلِيمٌ وَمَا لَهُمْ مِنْ نَاصِرِينَ ٩٢ لَنْ تَنَالُوا الْبِرَّ حَتَّى تُنْفِقُوا مِمَّا تُحِبُّونَ وَمَا تُنْفِقُوا مِنْ شَيْءٍ فَإِنَّ اللَّهَ بِهِ عَلِيمٌ (سُورَةُ آلِ عِمْرَانَ ٣ : ٩١ - ٩٢)٠
Muhammad saisissait toutes les occasions pour obtenir l’argent des Musulmans pieux et riches. Dans ce but, il dénonça leur amour de l’argent. Il avait besoin d’argent afin d’acheter des chevaux, des chameaux et des armes. Son intention était de conduire l’Islam à la victoire et d’acquérir plus de butin.
3.15 -- La sécurité de la banque céleste
Muhammad garantit à ses partisans qu’Allah les rembourserait de tous leurs dons: … Tout ce que vous aurez distribué en largesses tournera à votre avantage; tout ce que vous aurez distribué dans le désir de contempler la face d'Allah vous sera payé, et vous ne serez point traité injustement (Sourate al-Baqara 2:272).
٠... وَمَا تُنْفِقُوا مِنْ خَيْرٍ فَلأَنْفُسِكُمْ وَمَا تُنْفِقُونَ إِلاَّ ابْتِغَاءَ وَجْهِ اللَّهِ وَمَا تُنْفِقُوا مِنْ خَيْرٍ يُوَفَّ إِلَيْكُمْ وَأَنْتُمْ لاَ تُظْلَمُونَ (سُورَةُ الْبَقَرَةِ ٢ : ٢٧٢)٠
Muhammad confirma un retour assuré de tous les dons et les biens:
Mon Seigneur verse à pleines mains ses dons sur celui qu'il veut d'entre ses serviteurs, ou les mesure. Tout ce que vous donnerez en aumônes, il vous le rendra. Il est le meilleur dispensateur de dons (Sourate Saba’ 34:39)!
قُلْ إِنَّ رَبِّي يَبْسُطُ الرِّزْقَ لِمَنْ يَشَاءُ مِنْ عِبَادِهِ وَيَقْدِرُ لَهُ وَمَا أَنْفَقْتُمْ مِنْ شَيْءٍ فَهُوَ يُخْلِفُهُ وَهُوَ خَيْرُ الرَّازِقِينَ (سُورَةُ سَبَأٍ ٣٤ : ٣٩)٠
Fréquemment, nous lisons dans le Coran qu’Allah ne se contente pas de garantir les dons, mais les additionne. Il remboursera plus tard les Musulmans en leur versant un salaire au paradis, au lieu d’une retraite (Sourates al-Baqara 2:262, 274, 277; al-Nisâ’ 4:114; al-Hadîd 57:7, 18; al-Muzzammil 73:20; al-Tîn 95:6 entre autres).
A ceux qui donnent leurs biens jour et nuit, en secret ou en public, un juste salaire leur est attribué de leur seigneur. Ils n’auront rien à craindre (au jour du jugement) et ils ne seront pas tristes (Sourate al-Baqara 2:274).
Croyez en Allah et à son apôtre, et donnez en aumônes une portion des biens dont il (Allah) vous accordera l'héritage. Ceux d'entre vous qui croient et font l'aumône recevront une récompense généreuse. (Sourate al-Hadîd 57:7)
آمِنُوا بِاللَّهِ وَرَسُولِهِ وَأَنْفِقُوا مِمَّا جَعَلَكُمْ مُسْتَخْلَفِينَ فِيهِ فَالَّذِينَ آمَنُوا مِنْكُمْ وَأَنْفَقُوا لَهُمْ أَجْرٌ كَبِيرٌ (سُورَةُ الْحَدِيدِ ٥٧ : ٧)٠
Dans la sourate La vache, nous lisons qu’Allah déteste l’intérêt et qu’il détruira le système capitaliste qui exige un intérêt. Pourtant, Allah exige un intérêt et a adopté le système capitaliste pour lui-même.
Allah effacera l’intérêt (de l’usurier), mais lui-même accordera un intérêt sur les dons volontaires! Allah n’aime pas les pécheurs incroyants (qui font payer un intérêt) (Sourate al-Baqara 2:276)!
Quant aux dons qui lui plaisent, non seulement Allah ajoutera-t-il un intérêt mais il doublera la somme.
Ceux qui dépensent leur avoir dans le désir de plaire à Allah, et pour l'affermissement de leurs âmes, ressemblent à un jardin planté sur un coteau arrosé par une pluie abondante, et dont les fruits ont été portés au double. Si une pluie n'y tombe pas, ce sera la rosée. Allah voit ce que vous faites. (Sourate al-Baqara 2:265)
وَمَثَلُ الَّذِينَ يُنْفِقُونَ أَمْوَالَهُمُ ابْتِغَاءَ مَرْضَاتِ اللَّهِ وَتَثْبِيتاً مِنْ أَنْفُسِهِمْ كَمَثَلِ جَنَّةٍ بِرَبْوَةٍ أَصَابَهَا وَابِلٌ فَآتَتْ أُكُلَهَا ضِعْفَيْنِ فَإِنْ لَمْ يُصِبْهَا وَابِلٌ فَطَلٌّ وَاللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ (سُورَةُ الْبَقَرَةِ ٢ : ٢٦٥)٠
3.16 -- Multiplication des prêts
Selon le Coran, l’offre spéciale de la banque céleste constitue le fait que chaque bon prêt pour Allah ne soit pas juste doublé, mais sa valeur sera plutôt multipliée plusieurs fois (Sourates al-Baqara 2:245; al-Mâ’ida 5:12; al-Roum 30:39; al-Hadîd 57:10-11, 18; al-Muzzammil 73:20 entre autres).
Qui veut faire un prêt magnifique à Allah? Il le multipliera à l'infini, car Allah restreint ou étend ses faveurs (à son gré), et vous retournerez tous à lui. (Sourate al-Baqara 2:245)
مَنْ ذَا الَّذِي يُقْرِضُ اللَّهَ قَرْضاً حَسَناً فَيُضَاعِفَهُ لَهُ أَضْعَافاً كَثِيرَةً وَاللَّهُ يَقْبِضُ وَيَبْسُطُ وَإِلَيْهِ تُرْجَعُونَ (سُورَةُ الْبَقَرَةِ ٢ : ٢٤٥)٠
L'argent que vous donnez à usure pour le grossir avec le bien des autres ne grossira pas auprès d'Allah; mais toute aumône que vous ferez pour obtenir les regards bienveillants d'Allah vous sera doublée. (Sourate al-Roum 30:39)
وَمَا آتَيْتُمْ مِنْ رِباً لِيَرْبُوَ فِي أَمْوَالِ النَّاسِ فَلاَ يَرْبُو عِنْدَ اللَّهِ وَمَا آتَيْتُمْ مِنْ زَكَاةٍ تُرِيدُونَ وَجْهَ اللَّهِ فَأُولَئِكَ هُمُ الْمُضْعِفُونَ (سُورَةُ الرُّومِ ٣٠ : ٣٩)٠
10 Qu'avez-vous pour ne point dépenser votre avoir dans le sentier d'Allah, quand l'héritage des cieux et de la terre appartient à Allah seul? Celui d'entre vous qui a donné de son avoir avant la victoire, et qui a combattu de sa personne, ne sera point traité à l'égal de celui qui n'en a rien fait. Celui-là occupera un degré plus élevé que ceux qui auront offert leurs richesses après la victoire et combattu depuis. Mais Allah a promis aux uns et aux autres une belle récompense. Allah est instruit de vos actions. 11 Qui est-ce qui fera à Allah un prêt généreux, pour qu'il (Allah) le lui porte au double, et lui donne en sus une récompense généreuse? (Sourate al-Hadîd 57:10-11)
١٠ وَمَا لَكُمْ أَلاَّ تُنْفِقُوا فِي سَبِيلِ اللَّهِ وَلِلَّهِ مِيرَاثُ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضِ لاَ يَسْتَوِي مِنْكُمْ مَنْ أَنْفَقَ مِنْ قَبْلِ الْفَتْحِ وَقَاتَلَ أُولَئِكَ أَعْظَمُ دَرَجَةً مِنَ الَّذِينَ أَنْفَقُوا مِنْ بَعْدُ وَقَاتَلُوا وَكُلاًّ وَعَدَ اللَّهُ الْحُسْنَى وَاللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ خَبِيرٌ ١١ مَنْ ذَا الَّذِي يُقْرِضُ اللَّهَ قَرْضاً حَسَناً فَيُضَاعِفَهُ لَهُ وَلَهُ أَجْرٌ كَرِيمٌ (سُورَةُ الْحَدِيدِ ٥٧ : ١٠ - ١١)٠
Ceux qui font à Allah un prêt généreux en recevront le double, et ils auront en sus une récompense généreuse. (Sourate al-Hadîd 57:18)
إِنَّ الْمُصَّدِّقِينَ وَالْمُصَّدِّقَاتِ وَأَقْرَضُوا اللَّهَ قَرْضاً حَسَناً يُضَاعَفُ لَهُمْ وَلَهُمْ أَجْرٌ كَرِيمٌ (سُورَةُ الْحَدِيدِ ٥٧ : ١٨)٠
Muhammad ne cessa jamais de lancer des campagnes pour rechercher des fonds. Dans l’Islam, il n’y a aucun Saint-Esprit qui joue le rôle de moteur dans le cœur des Musulmans. Ainsi, les dons, les prêts et les promesses de récompenses au paradis doivent servir ce but:
16 Craignez Allah de toutes vos forces; écoutez, obéissez, et faites l'aumône dans votre propre intérêt. Celui qui se tient en garde contre son avarice sera heureux. 17 Si vous faites à Allah un prêt généreux, il vous payera le double; il vous pardonnera, car Allah est reconnaissant et plein de longanimité. (Sourate al-Taghâbun 64:16-17)
١٦ فَاتَّقُوا اللَّهَ مَا اسْتَطَعْتُمْ وَاسْمَعُوا وَأَطِيعُوا وَأَنْفِقُوا خَيْراً لأَنْفُسِكُمْ وَمَنْ يُوقَ شُحَّ نَفْسِهِ فَأُولَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ ١٧ إِنْ تُقْرِضُوا اللَّهَ قَرْضاً حَسَناً يُضَاعِفْهُ لَكُمْ وَيَغْفِرْ لَكُمْ وَاللَّهُ شَكُورٌ حَلِيمٌ (سُورَةُ التَّغَابُنِ ٦٤ : ١٦ - ١٧)٠
Même la nuit la prière ne suffisait pas, les Musulmans étaient encouragés à y ajouter des dons:
Ton Seigneur sait bien (ô Muhammad,) que tu restes en prière, tantôt environ les deux tiers de la nuit, tantôt jusqu'à la moitié, et tantôt jusqu'à un tiers de la nuit. … Lisez donc du Coran ce qui vous en sera le moins pénible. … Observez la prière, faites l'aumône, et faites un large prêt à Allah. Tout bien (bonnes œuvres) que vous avancerez pour vous-mêmes (dans votre intérêt), vous le retrouverez auprès d'Allah. Cela vous vaudra mieux, cela vous vaudra une récompense plus grande. Implorez le pardon d'Allah, car Allah est indulgent et miséricordieux. (Sourate al-Muzzammil 73:20c)
إِنَّ رَبَّكَ يَعْلَمُ أَنَّكَ تَقُومُ أَدْنَى مِنْ ثُلُثَيِ اللَّيْلِ وَنِصْفَهُ وَثُلُثَهُ ... فَاقْرَؤُوا مَا تَيَسَّرَ مِنَ الْقُرْآنِ ... وَأَقِيمُوا الصَّلاَةَ وَآتُوا الزَّكَاةَ وَأَقْرِضُوا اللَّهَ قَرْضاً حَسَناً وَمَا تُقَدِّمُوا لأَنْفُسِكُمْ مِنْ خَيْرٍ تَجِدُوهُ عِنْدَ اللَّهِ هُوَ خَيْراً وَأَعْظَمَ أَجْراً وَاسْتَغْفِرُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَحِيمٌ. (سُورَةُ الْمُزَّمِّلِ ٧٣ : ٢٠)٠
Les deux grandes fêtes, ‘Id al-Fitr et ‘Id al-Adha, et le mois du jeûne, le Ramadan, sont considérés comme les meilleures occasions pour multiplier les dons. La nuit de la prédétermination (Lailat al-Qadr) est appelée la nuit la plus bénie (La Destinée 97:3-5).
Dans la Sourate al-Baqara 2:261, Muhammad offre à ses disciples qui accordent des prêts la couronne de toutes les promesses de la part de la banque céleste:
Ceux qui dépensent leurs richesses dans le sentier d'Allah ressemblent à un grain qui produit sept épis et dont chacun donne cent grains. Allah donnera le double à celui qu'il veut. Allah est immense et savant. (Sourate al-Baqara 2:261)
مَثَلُ الَّذِينَ يُنْفِقُونَ أَمْوَالَهُمْ فِي سَبِيلِ اللَّهِ كَمَثَلِ حَبَّةٍ أَنْبَتَتْ سَبْعَ سَنَابِلَ فِي كُلِّ سُنْبُلَةٍ مِئَةُ حَبَّةٍ وَاللَّهُ يُضَاعِفُ لِمَن يَشَاءُ وَاللَّهُ وَاسِعٌ عَلِيمٌ (سُورَةُ الْبَقَرَةِ ٢ : ٢٦١)٠
A l’époque des Pharaons, les tiges de blé portaient jusqu’à 7 épis. On a découvert des grains dans les tombeaux des Pharaons qui furent semés dans de la bonne terre et qui confirment cette sourate. Il se peut que des semences aussi robustes aient existé à l’époque de Muhammad. Il utilisa cette image pour faire croire à ses partisans que leurs dons pour la guerre sainte seraient multipliés 700 fois!!!
3.17 -- Promesses spéciales pour les donateurs
Après avoir abordé ces principes matérialistes et l’arrière-plan de l’Islam qui ressemble à un commerce, nous saisissons mieux quelles sont les forces motrices dans la foi et la vie des Musulmans. En plus de ces citations, nous attirons votre attention sur certaines promesses spirituelles faites au donateur.
Les dons discrets, afin de ne pas mettre mal à l’aise le bénéficiaire, ont plus de valeur que ceux donnés au grand jour. Le donateur discret recevra le pardon exceptionnel de ses péchés (Sourate al-Baqara 2:271).
Celui qui donne a le privilège de pouvoir demander pardon pour ses péchés (Sourate al-Muzzammil 73:20).
La purification de la conscience est sensée s’opérer au travers de l’aumône (tuzakkî al-zakât al-zâkî) (Sourates al-Mâ’ida 5:12; al-Tawba 9:103; al-A’lâ 87:14).
Celui qui donne peut avoir du succès dans la vie et dans l’éternité (Sourates al-Mu’minoun 23:1-4; al-Roum 30:38; al-Taghâbun 64:16; al-A’lâ 87:14 entre autres).
Celui qui fait des dons donne en fin de compte pour lui-même (Sourates al-Baqara 2:272; al-Taghâbun 64:16-17; al-Muzzammil 73:20 entre autres).
Bien des Musulmans espèrent satisfaire Allah grâce à leurs dons, tout en croyant qu’Allah est satisfait d’eux (Sourates al-Baqara 2:265, 272; al-Mâ’ida 5:12; al-Roum 30:39; al-Insân 76:9).
Dans la plupart des encouragements à donner, Allah apparaît comme un homme d’affaires qui attend avec impatience les dons de ses fidèles et qui accepte leurs prêts. Il prend minutieusement note de tous les dons (Sourates al-Baqara 2:270; Âl ‘Imrân 3:92; al-Tawba 9:102-103).
Au bout du compte, l’Islam apparaît comme un commerce avec Allah (Sourates Fâtir 35:29-30; al-Tawba 9:111; al-Baqara 2:272 entre autres).
3.18 -- Avertissements aux donateurs
Selon le Coran, un Musulman qui donne pour se faire voir est un ami de Satan (Sourate al-Nisâ’ 4:36-38). Le fier qui donne «de manière condescendante» en parlant rudement et méchamment aux nécessiteux perd la valeur éternelle de son don (Sourate al-Baqara 2:264).
Les avares ne font pas de dons. Ils s’opposent à l’Islam (Sourates al-Baqara 2:38; Âl ‘Imrân 3:12; al-Tawba 9:34, 76-77; al-Nour 24:22; al-Roum 30:39; Yâ-Sîn 36:47; Fussilat 41:7; Muhammad 47:38; al-Munâfiqoun 63:7).
Les hypocrites ne versent aucune contribution. Ils promettent de donner mais mentent et ne tiennent pas leurs promesses (Sourate al-Tawba 9:77).
Muhammad encourage ses Musulmans: Ne jurez point de ne plus rien donner! (Sourate al-Nour 24:22)
3.19 -- La position de Muhammad envers l’argent
Muhammad était un marchand et estimait que sa religion était une relation commerciale avec Allah. Sa philosophie de vie était pragmatique. Le travailleur reçoit son salaire. Celui qui ne travaille pas ne reçoit rien. Pour acheter, il faut payer. Sans paiements, aucun bien n’est disponible. En ce sens, Muhammad exigeait des efforts de ses Musulmans sous la forme de leur confession, leurs prières obligatoires, le jeûne, différentes sortes de paiements, leur participation au pèlerinage et leur engagement dans la guerre sainte. Ils doivent travailler dur pour leur salut!
Après avoir accompli leurs devoirs spirituels et séculiers, ils pourront accéder au paradis islamique si Allah le veut (Sourates al-Baqara 2:261; al-Nour 24:56). En fait, l’Islam est basé sur la justification par les œuvres. Les aumônes, les prêts à Allah et les dons réguliers font partie intégrante de leurs efforts. Celui qui ne fait ni dons ni offrandes n’entrera pas au paradis (Sourate Fussilat 41:7).
Muhammad avait besoin de beaucoup d’argent pour ses parents, pour les réfugiés de La Mecque, les orphelins de guerre, les pauvres, les visiteurs, pour acheter la liberté des esclaves musulmans et la guerre sainte (Sourates al-Baqara 2:83, 177, 215; al-Anfâl 8:41; al-Isrâ’ 17:26; al-Insân 76:8; al-Balad 90:16 entre autres). Il parvenait toujours à obtenir de l’argent de la plupart de ses disciples et même des Juifs et des Chrétiens, ainsi que des butins de guerre. Il utilisait tous les stratagèmes que son éloquence permettait. Par des promesses et des menaces, par des garanties et des ondes de choc mentales, il trompait ceux qui hésitaient à se séparer de leur Mammon bien-aimé et à donner. Il était même prêt à accorder le pardon des péchés et l’entrée au paradis en échange de dons généreux (Sourates al-Baqara 2:271; al-Mâ’ida 5:12; al-Tawba 9:103; al-Muzzammil 73:20; al-A’lâ 87:14 entre autres).
Muhammad ne mettait pas l’argent dans ses poches. Au contraire, à La Mecque il utilisait les biens de sa riche épouse Khadija afin d’encourager les Musulmans persécutés. Il recherchait des fonds pour assurer le bien-être de l’Umma islamique. A l’origine, le but de la guerre sainte n’était pas l’expansion de l’Islam, mais de se venger, de remporter la victoire sur les ennemis et d’obtenir suffisamment de butin pour combler le manque de moyens de subsistance, rares dans les déserts de la Péninsule d’Arabie. A son époque, plusieurs tribus de Bédouins pallièrent leurs manques continuels en pillant les voyageurs et les caravanes.
3.20 -- L’attitude de Jésus envers l’argent
Jésus était différent. Il n’exigea jamais de dons ni d’aumônes! C’est l’une des différences fondamentales entre Muhammad et Jésus. Il est vrai que le Fils de Marie dit: Vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez. (Marc 14:7)
Il ne commença cependant pas à récolter de l’argent et n’organisa aucune recherche de fonds en faveur des pauvres. Jésus changea l’attitude de ses disciples qui aidèrent ensuite les nécessiteux de plein gré.
Il confessa: Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. (Matthieu 20:28)
Jésus donna non seulement le dixième, comme dans l’Ancien Testament ou le cinquième de ses revenus nets, mais il se donna lui-même entièrement! Par son sacrifice, il a établi le mot d’ordre de ses disciples: Priez et agissez! Il ne dit pas: Priez et volez pour pouvoir payer vos impôts! Avec Jésus, une guerre sainte est impensable. Il nous encourage à poursuivre une mission d’amour et de sacrifices. Les guerres religieuses chrétiennes sont des efforts anti-chrétiens.
Jésus travaillait dur. Il guérissait tous les malades qui venaient à lui, gratuitement. Il chassait les démons et a nourri 5'000 hommes avec 5 pains et 2 poissons. Ce n’était pas un marchand, il avait des principes différents. Il ne réclamait aucun salaire pour ses services. Il ne rejetait pas les dons, mais il ne les mendiait pas. Il donna ce qu’il avait comme une offrande et nous remplit de sa grâce. Il dit que le petit don de la veuve avait plus de valeur que toutes les autres contributions, car elle avait donné tout ce qu’elle avait à disposition.
Jésus recommanda à ses disciples: Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. (Matthieu 6:24)
Le Fils de Dieu comptait sur son Père céleste. Il croyait que Dieu prendrait soin de lui et de ses disciples. En désignant Dieu comme son Père, il alla au-delà de nos dimensions terrestres et nous enseigna comment surmonter nos inquiétudes. La bénédiction de Jésus repose sur les disciples de Jésus jour et nuit (Matthieu 6:25-34). Par sa mort sur la croix et sa résurrection, Jésus triompha du péché du monde, y compris de la mort, raison de toutes les souffrances, de la faim et de la misère. Il ne nous sauva pas avec de l’argent, mais par son précieux sang (1 Pierre 1:18-19). Depuis lors, l’amour de Dieu accompagne tous ceux qui se confient en Jésus. Son Esprit les transforme en hommes d’amour, de louange, de service et de sacrifice.
Les Chrétiens authentiques ne font pas d’offrandes pour être sauvés, mais ils servent, parce qu’ils ont déjà été sauvés gratuitement par grâce. Leur sacrifice et leur service sont la manifestation de leur reconnaissance pour la mort de Jésus au Calvaire à leur place. Ils n’ont nul besoin de faire des efforts ni de payer pour leur salut, mais ils vivent uniquement du sacrifice de Jésus-Christ.
Muhammad établit un état-cité avec des impôts, des obligations sociales et la guerre sainte. Jésus construisit un royaume spirituel sans impôts et sans armée. Son église vit encore dans ce monde, mais n’est plus de ce monde. La politique devrait rester séparée de l’église. Les politiciens devraient cependant accepter la direction de l’Esprit de Jésus et agir en accord avec l’Evangile.
Jésus ne ferma pas les yeux devant les besoins précis du monde qui l’entourait. Il dit: Celui qui accepte un enfant (sans parents) en mon nom, m’accepte (Matthieu 18:5; Marc 9:37; Luc 9:48). Des myriades de garçons et filles abandonnés ont trouvé des foyers d’accueil suite à ce conseil.
Jésus dit: Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer. (Matthieu 18:6; voir aussi Marc 9:42; Luc 17:2)
A l’époque de la pornographie infantile, l’homosexualité et des avortements, cette parole d’avertissement de notre Seigneur jugera plusieurs impies.
Jésus vit sa mère se tenant au pied de la croix où il était cloué. Il savait qu’elle, en tant que mère du crucifié, serait méprisée et rejetée par tous. Il dit donc à sa mère: «Femme, voilà ton fils.» Puis il dit au plus jeune de ses disciples: «Voilà ta mère» (Jean 19:26-27). Jésus s’occupait des veuves (Luc 7:12). La misère de ce monde l’émut de compassion et son amour le poussa à accomplir de grands miracles.
Lorsque ses disciples lui demandèrent quelle serait leur récompense pour l’avoir suivi, il les rassura en disant qu’ils n’avaient rien à craindre dans ce monde ni pour l’éternité, non à cause de leurs sacrifices et de leurs souffrances mais à cause de son amour. Jésus ne leur donna pas d’argent, mais il leur fit des promesses auxquelles croire (Matthieu 19:27-30; Luc 6:23, 35 entre autres).
Lorsqu’on demanda à Jésus si l’impôt dû à l’occupant romain était justifié, il répondit: Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. (Matthieu 22:21) En faisant cette déclaration, il appela chacun à donner toute sa vie à son Père céleste, entièrement et pour toujours.
Les disciples de Christ n’ont pas obtenu leur propre salut par des efforts personnels, des dons, des aumônes et des offrandes. Mais ils donnent, servent et font des offrandes parce qu’ils ont déjà été rachetés gratuitement. Les dons pour les églises et le travail missionnaire transforment l’impie Mammon en bénédiction. Les Chrétiens ne devraient pas «attendre» une récompense pour leurs dons, car leur Seigneur lui-même est leur protection et leur grande récompense (Genèse 15:1).
«La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit» (2 Corinthiens 13:13) nous ont transférés dans une culture différente de celle de l’Islam. Le royaume de Jésus-Christ se développe par l’Esprit du Père et du Fils. Le royaume de Muhammad, quant à lui, est limité à ce monde et ignore le Saint-Esprit. L’Islam reste une religion soumise à la loi et au pouvoir de l’argent. La foi en Jésus-Christ nous libère cependant de la tyrannie de la loi et crée en nous la volonté de servir.
3.21 -- QUESTIONNAIRE
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dans la compréhension des racines coraniques de la Charia de l’Islam
comme encouragement pour vos futurs engagements pour Christ. Essayez d’inclure les références coraniques à vos réponses.
- Comment Muhammad en tant que marchand comprit-il la religion? (Sourate Fâtir 35:29-30)
- Quels sont les principaux éléments de la foi islamique? (Sourate al-Bayyina 98:5 et Sourate al-Baqara 2:177)
- Pourquoi un Musulman croit-il qu’Allah possède tout ce qui existe dans le monde? Quelles sont les conséquences de cette foi pour l’Islam?
- Pourquoi Allah a-t-il un droit dans la propriété d’un Musulman?
- Pourquoi les paiements à Allah sont-ils une obligation indiscutable pour tout Musulman?
- Quelles sont les différentes formes de paiements que l’Islam espère?
- Quelles sont les personnes qui devraient faire des aumônes (Zakât) et faire des dons de plein gré (Sadaqa)?
- Pourquoi l’Islam accepte-t-il des versements des hypocrites et même des ennemis de l’Islam?
- Comment les paiements à des fins islamiques sont-ils sensés vaincre la peur du jour du jugement?
- Pourquoi Muhammad accepta-t-il de grandes contributions des Juifs?
- Quelle partie de son revenu ou de son bénéfice un Musulman devrait-il verser?
- Pourquoi Muhammad n’adopta-t-il pas la dîme (le dixième) des Juifs mais introduisit plutôt son propre règlement?
- Qu’implique ce règlement pour les pauvres, pour une fiancée, une divorcée ou une veuve?
- Quel est le but spirituel des aumônes? (Sourate al-Baqara 2:265, 272 entre autres)
- Pourquoi un Musulman ne devrait-il pas tricher en faisant des dons?
- Pourquoi un Musulman devrait-il donner avant sa mort? (al-Munâfiqoun 63:10-11).
- Pourquoi l’Islam accorde-t-il plus de valeur aux dons discrets qu’aux dons faits publiquement et directement?
- Quand un Musulman devrait-il donner?
- Comment Muhammad tenta-t-il de libérer ses Musulmans de l’amour de l’argent?
- Quelle partie du butin de la guerre sainte Muhammad devait-il recevoir?
- Pourquoi les proches parents bénéficient-ils des dons avant la communauté religieuse?
- Quels sont les principaux groupes de personnes qui devraient bénéficier des aumônes?
- Pourquoi les paiements religieux devraient-ils être utilisés pour libérer les esclaves et financer les guerres saintes?
- D’où les Musulmans prennent-ils le droit d’acheter des incroyants en leur accordant des prêts et de l’aide pour les gagner à l’Islam?
- Comment se fait-il que Muhammad osa demander à son peuple de prêter à Allah? Quels sont les avantages pour un donateur généreux?
- Comment Muhammad éprouvait-il la foi des nouveaux Musulmans?
- Quel est l’intérêt que rapporte un prêt accordé à Allah?
- Comment un Musulman peut-il espérer recevoir un salaire ou une retraite au paradis?
- Pourquoi les aumônes qui précèdent une victoire ont-elles plus de valeur que celles qui suivent la victoire?
- Pourquoi un don fait pour mettre en valeur le donateur perd-il sa valeur?
- Qui sont ceux qui ne donneront jamais?
- Quels sont les versets qui déclarent que les péchés seront pardonnés si les aumônes sont acquittées? Comment le mot Zakat est-il lié à la purification des péchés?
- Comment l’Islam limite-t-il ses promesses de bénédictions et de salut, même si les Musulmans se sacrifient beaucoup?
- Quelle est la différence entre Muhammad et Jésus par rapport à l’argent?
- Pourquoi Jésus a-t-il dit: «Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent»?
- Que voulait dire Jésus lorsqu’il dit: «Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu»?
- Quelle est la différence entre le salut par grâce et l’erreur de construire sa propre justice à l’aide de dons?
- Le Christianisme est-il un commerce avec Dieu, ou qu’est-il d’autre?
Chacun de vous est libre de se référer aux livres à sa disposition et de se renseigner auprès de ses connaissances pour répondre à ces questions. Nous attendons vos réponses écrites ainsi que votre adresse complète par courrier ou par e-mail. Nous prions que Jésus, le Seigneur vivant, vous éclaire, vous envoie, vous guide, vous fortifie, vous protège et qu’il soit avec vous chaque jour de votre vie!
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