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14.2. Le mariage

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Si le converti vit dans un pays à majorité musulmane, il devient extrêmement difficile pour lui de former une nouvelle famille s'il est un homme, et impossible s'il s'agit d'une femme. Cela est dû au fait que la plupart de ces pays exigent l'enregistrement officiel de la religion de chacun et une fois enregistré comme musulman à la naissance, il est impossible d'en changer. Selon l'enseignement islamique (et donc les lois de la plupart des pays à majorité musulmane), un homme musulman est autorisé à épouser une femme chrétienne ou juive chaste ; une femme musulmane, en revanche, ne peut épouser qu'un homme musulman. Ainsi, dans le cas d'un homme converti qui reste musulman sur le papier, il peut se marier avec une chrétienne ; cependant, tous ses papiers officiels indiqueront toujours qu'il est musulman et s'il a des enfants, ils seront enregistrés et éduqués en tant que musulmans. Une femme, en revanche, n'a même pas cette option et en fait, elle peut même se retrouver dans l'incapacité de refuser un mariage arrangé par la famille avec un musulman, ce qui rend presque impossible pour elle de vivre une vie chrétienne.

Certaines églises tentent de résoudre le problème en présentant des couples convertis l'un à l'autre en vue d'arranger leur mariage. Bien que cela semble être - et dans de nombreux cas est - une bonne solution, elle n'est pas sans difficultés. Cette nouvelle famille commence sans héritage culturel ou religieux, puisqu'ils ont tous deux quitté leur culture islamique et sont en même temps étrangers aux nouvelles traditions auxquelles ils appartiennent désormais. Ils doivent commencer à former une nouvelle culture et de nouvelles traditions pour eux-mêmes. Ils sont également aussi très probablement sans aucun soutien familial. L'église doit comprendre cela, être accommodante et offrir un soutien lorsqu'elle en a besoin.

Certains des moments les plus heureux de la culture de l'église peuvent en fait déclencher des sentiments négatifs chez les convertis. Des périodes comme Noël et Pâques, où l'église et les familles se réunissent pour faire la fête, peuvent être des moments où les convertis se souviennent qu'ils n'ont pas de famille avec laquelle faire la fête (et cela s'applique bien sûr aussi, sinon plus, aux convertis célibataires).

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