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2 - Tout Musulman ne Pense ni ne Croit la Meme Chose!
2.01 -- Tout Musulman ne Pense ni ne Croit la Meme Chose!
2.02 -- Développements historiques et expériences pragmatiques
Celui qui veut comprendre la façon de penser et de croire des musulmans devrait d’abord connaître l’état des colonies juives et des communautés chrétiennes dans la péninsule arabique et les régions méditerranéennes à l’époque de Mohammed. Car l’Islam n’est pas né dans un milieu dégarni, mais il est né de la confrontation avec des animistes, des juifs et des chrétiens.
2.03 -- Juifs et Chrétiens à l’époque préislamique
Les juifs, qui vivaient sous l’occupation romaine, dans la région de la grande Syrie, ont fui, après répression de leurs révoltes (70 et 135 après J.-C.) dans toutes des directions ou bien ils ont été vendus comme esclaves. En Asie mineure, en Iraq, dans la péninsule arabique, en Egypte, à Rome se sont constituées de solides colonies juives de la diaspora.
Lors des hostilités séculaires entre pays méditerranéens et envahisseurs asiatiques, les juifs qui habitaient à l’est du désert syriaque, se sont joints aux Sassanides qui combattirent les Romains. Avec l’aide de ces derniers, les juifs réussirent à ériger, au sud du Yémen - le pays de la myrrhe et de l’encens - un royaume juif, bastion contre l’influence romaine.
Après l’anéantissement, par les Romains, de l’hégémonie juive entre Jérusalem et Damas, les églises chrétiennes se regroupèrent à Alexandrie, Ephèse, Rome, Edesse, et plus tard à Constantinople. Ces églises évangélisèrent la Mésopotamie, l’Ethiopie, l’Afrique du Nord et l’Asie centrale. Les Coptes d’Ethiopie évangélisèrent le Yémen du nord et y érigèrent, pour quelques décennies, un royaume chrétien avec son siège épiscopal à Wadi Nadjran. Des esclaves chrétiens travaillèrent dans le Hijaz. A Sohat, l’actuel Oman, il y avait déjà, à cette époque, un évêque qui participa au Concile de Nicée (325). Une église de maison se réunissait à la Mekke, auprès de Waraqa Ibn Nawfal.
2.04 -- Muhammad et les gens du Livre
Muhammad (575 à 632 après J.-C.) était captivé par le fait que les juifs et les chrétiens possédaient un livre qui leur permettait de lire les mystères du passé en remontant jusqu’à la création, de connaître grâce à la loi, les règles de vie pour le présent et d’y découvrir l’avenir jusqu’au jugement dernier. Muhammad appela les juifs et les chrétiens les „gens du Livre“. Il désirait avoir, lui aussi un livre semblable. Il s’enquit auprès des juifs et des chrétiens afin d’obtenir le maximum d’informations bibliques, afin de les incorporer, après remaniement, dans le livre arabe de sa propre religion.
Abraham, le bédouin, qui était prêt à sacrifier son propre fils à Allah (Sourate al-Saffat 37:107), impressionna Muhammad, au point que le Coran le qualifie de premier musulman (Sourate Âl ‘Imrân 3:67).
Moïse, le chef militaire juif et le médiateur entre Allah et son peuple récalcitrant, apparaît 120 fois dans le Coran. Il devint un exemple pour Muhammad et ses successeurs, puisqu’il réunissait, en sa propre personne, foi et puissance, religion et politique.
Les récits sur Adam, sur les ancêtres de la nation juive, sur Salomon, ainsi que bon nombre de particularités juridiques de la loi de Moïse occupent, dans le Coran, dix fois plus de place que le doux et humble fils de Marie - qui guérissait des malades - et ses disciples. Celui qui lit le Coran risque de penser que l’Islam est une secte juive, ce qui est vigoureusement réfuté par les musulmans.
2.05 -- L’influence de l’Eglise orthodoxe sur la naissance de l’Islam
Il est clair que les églises orthodoxes ont davantage influencé l’Islam que l’église catholique romaine. Les églises orthodoxes, cependant, n’ont pas transmis aux musulmans une image cohérente du Christianisme. Alors que les Coptes, fidèles aux doctrines de l’Ecole d'Alexandrie, accentuaient la divinité du Christ, les partisans de l’Ecole d'Antioche accentuaient son humanité.
L’adoration d’Allah remonte sans doute à la tradition des églises orthodoxes où les croyants, aujourd’hui encore, en période de carême, se prosternent jusqu’à terre. Le mot qir’an signifie, dans les églises orthodoxes arabophones, récitation ou lecture de l’Evangile pendant la messe. Ce mot est sans doute à l’origine du mot Qur’an (Coran) et non l’inverse. Dans la Bible assyrienne, le mot signifiant salut est furqan, mot qui, dans le Coran, indique toujours un message capital.
2.06 -- Muhammad et les controverses entre juifs et chrétiens
Les controverses ouvertes ou clandestines entre juifs et chrétiens étaient connues par Muhammad (Sourate al-Baqara 2:113, par exemple). Pendant plus d’un siècle s’affrontèrent les royaumes juifs et chrétiens du Yémen, les vaincus étant violemment persécutés. Muhammad considéra cette discorde comme une aubaine conduite par Allah. Au Hedjaz, Muhammad laissera s’affronter ces groupes antagonistes et, en tant que troisième déstabilisateur, réussira à imposer l’islam aux protagonistes affaiblis.
Mais, quand les juifs ne le reconnurent pas en tant que prophète, qu’ils dénoncèrent les erreurs dans le Coran et qu’ils le ridiculisèrent, Muhammad les maudit à plusieurs reprises (Sourates al-Baqara 2:65-66; al-Mâ’ida 5:60; al-A'raf 7:163-166, par exemple) et les taxa d’ennemis les plus farouches de l’Islam (Sourate al-Mâ’ida 5:82). A Médine, il contraignit les riches familles juives à l’émigration, réduisit d’autres à l’esclavage et en élimina d’autres encore par l’épée.
3.07 -- Le chemin douloureux de l’Eglise orthodoxe
Aux chrétiens de la péninsule arabique et de l’Ethiopie, le Coran déclara tout d’abord qu’ils étaient les plus accueillants d’entre les non-musulmans (Sourate al-Mâ’ida 5:82). Mais, comme les chrétiens continuaient à confesser le Christ comme Fils de Dieu, ils furent maudits, comme l’avaient été auparavant les juifs (Sourate al-Tawba 9:29). Plusieurs années plus tard, le calife Omar Ibn al-Khattab chassa les chrétiens de la péninsule arabique.
Lors de la marche victorieuse des armées musulmanes de 632 à 732, les plus importants centres du christianisme originel tombèrent aux mains des musulmans: Jérusalem, Alexandrie, Antioche. Ephèse et Constantinople tombèrent lors d’une seconde vague d’extension de l’Islam. La plupart des chrétiens de l’Occident ont oublié cette catastrophe, l’ont ignoré ou accepté sans réagir.
Les Eglises orthodoxes ont été et sont encore très éprouvées. Depuis 1350 ans, elles souffrent d’oppression, de persécution, de décimation de la part de l’Islam. La plupart des habitants des régions de l’Est et du Sud méditerranéen étaient, du temps de Muhammad, des chrétiens orthodoxes. Les impôts excessifs, l’oppression et le mépris en eurent raison, de sorte que 90% passèrent à l’Islam. Seuls 10% sont restés fidèles à Jésus.
L’adoration du Dieu trinitaire et leur organisation hiérarchique permirent la survie des Eglises orthodoxes. Elles essayèrent de se soumettre aux autorités, mais furent souvent, malgré leur humilité, contraintes par les régimes dominants, à s’instituer religion d’Etat, par exemple à Byzance, en Russie, en Grèce, en Serbie ... Les musulmans, dans leurs territoires, conférèrent aux responsables orthodoxes les titres de Prince- Évêque ou de Patriarches et leur accordèrent, dans leurs districts, des pouvoirs limités, mais avec mission de lever chez les leurs l’impôt de capitation. Aujourd’hui, les Eglises orthodoxes restantes, avec 240 millions de membres, constituent environ 14 % de la chrétienté.
2.08 -- L’Islam et l’Eglise catholique
L’Eglise catholique, malgré sa diversité, est demeurée une Eglise conquérante et, grâce au Vatican, elle est une autorité religieuse et politique influente dans le monde, malgré la chute de l’empire romain occidental et les démêlées de la Réforme.
Les troupes de Charles Martel arrêtèrent la marche victorieuse des Musulmans à Poitiers, en 732. Les croisades catholiques, cependant, affaiblirent considérablement les Eglises orthodoxes, surtout par la conquête de Constantinople (1204). En 1453, cette citadelle de l’orthodoxie chrétienne tomba aux mains des musulmans. Dès 1529, les Turcs campèrent pour la première fois devant Vienne en Autriche. Et lorsqu’ils assiégèrent pour la seconde fois Vienne en 1683, ils furent repoussés par une armée de volontaire de catholiques polonais et leur projet d’envahir l’Europe échoua.
Entre-temps, l’inquisition de l’église catholique romaine chassa d’Espagne et d’Europe des centaines de milliers de juifs et de musulmans. Croisades et inquisitions imprimèrent dans le subconscient des musulmans une image dangereuse du christianisme. Lors de croisades, les chrétiens s’opposèrent, manu militari, à la volonté de domination religieuse et politique des musulmans et érigèrent un barrage contre la puissance militaire musulmane.
Depuis, beaucoup de musulmans pensent que le but ultime des activités missionnaires est d’instaurer un état chrétien. Ils se méfient des essais de conciliation de la part des prêtres et des moines, bien que le Concile Vatican II ait décidé de s’ouvrir aux autres grandes religions mondiales. Même les appels de Jean-Paul II à la collaboration entre musulmans et chrétiens sont souvent perçus avec scepticisme, car les musulmans pensent avoir décelé les intentions de l’Eglise catholique, à savoir l’instauration sur terre du royaume de Dieu. La papauté réussit, malgré sa grande diversité, à maintenir l’unité de l’Eglise catholique qui, avec ses 950 millions, représente environ la moitié de la chrétienté.
2.09 -- L’Islam et les Eglises protestantes
Les Eglises protestantes se voulaient, au départ, être des „Eglises critiques“, en vue de réformer l’Eglise catholique. Elles choisirent comme autorité la Bible sans les traditions, crurent au salut par la seule grâce, sans requérir des œuvres méritoires, et se confièrent au Christ, leur seul médiateur, sans avoir recours à sa mère Marie.
La plupart des Eglises protestantes en Europe furent, dans les premiers siècles de leur existence des Eglises d’Etat aux mains de Princes locaux. De puissants mouvements de réveil, après une période d’immobilisme, de division et d’émigration, conduisirent aux U.S.A., en Europe et en Corée à de vastes mouvements missionnaires. La pensée très rationaliste des protestants, en l’absence de magistère correcteur, fit tomber l’aile libérale du protestantisme dans un agnosticisme effréné. Les Eglises protestantes, morcelées en nombreuses dénominations, compte 600 millions de membres, soit environ 1/3 de la Chrétienté.
Le Protestantisme qui n’a que 450 ans, commença son activité missionnaire aux 18 ème et 19 ème siècles. Outre la traduction de la Bible dans les langues islamiques, les protestants introduisirent la première presse à imprimer au proche Orient. Cela permit de répandre la Bible, le Coran, des traités et des pancartes. Des œuvres diaconales et des écoles parachevèrent concrètement l’Evangélisation par la parole. Malheureusement les efforts des missions protestantes atteignirent principalement des chrétiens orthodoxes, ce qui conduisit à une opposition tenace de la part des évêques orthodoxes vis-à-vis des protestants.
Les musulmans ont leur propre opinion sur les chrétiens protestants. Un cheik musulman s’interrogea: „Pourquoi les protestants étaient-ils les premiers sur la lune?“ Et il se répondit à lui-même: „Nous, musulmans, nous sommes freinés dans notre façon de penser et ne pouvons donc pas concevoir une technologie moderne. Les catholiques, eux, doivent aller se confesser et vivent donc toujours courbés. Seuls les protestants ont un esprit assez libre et suffisamment de courage pour tenter l’impossible!“ Tous les essais de dissuader notre homme de sa façon de penser étaient vains. De même l’allusion aux revers occasionnés par les progrès techniques. Il avait sa propre conception sur les motivations et les buts des religions actuelles.
2.10 -- Le morcellement des Eglises et de l’Islam
Des trois grandes Eglises sont issues, par éclatement, de nombreuses petites églises. Le nombre d’églises indépendantes, de synodes, de dénominations, d’associations cultuelles avec leurs propres dogmes et leurs propres administrations dépasse 22 000, un nombre qui en attriste beaucoup, qui se souviennent de la prière de Jésus: „afin que tous soient un, comme nous sommes uns“ (Jean 17:21-22).
Un dénominateur commun, cependant, unit toutes ces églises; ce sont les trois piliers du catéchisme:
- la prière du „Notre Père“,
- la confession de foi de Nicée, et
- les 10 commandements.
Le Credo en un seul Dieu à la fois Père, Fils et Saint-Esprit, apparaît à la plupart des musulmans comme un polythéisme impardonnable et comme un blasphème. Ils ne croient pas en la tri-unité (un seul Dieu en trois personnes), mais seulement en Allah, le seul et unique. De même, ils nient la crucifixion du Christ (Sourate al-Nisâ’ 4:157) qui est la base de notre foi et de notre justification. Ainsi l’Islam apparaît comme une grande force antichristique (1 Jean 2:22-27; 4:1-5). La négation de la filialité divine du Christ et la négation de la crucifixion imprègnent la pensée de tout musulman, même s’il ne le reconnaît pas ouvertement. Toute sa logique est emprisonnée dans cette double négation.
Celui qui souffre du drame du morcellement entre Eglises et Religions au Proche Orient et dans le monde entier ne s’étonnera pas de découvrir que l’Islam non plus n’est pas une religion unitaire. Comme les églises se sont morcelées des centaines de fois, de même l’Islam ressemble à un kaléidoscope aux multiples facettes. Dès la naissance de l’Islam apparurent deux grands courants.
2.11 -- Les Sunnites - le courant majeur de l’Islam
Les Sunnites se présentent comme les gardiens de l’Islam orthodoxe, puisqu’ils suivent non seulement le Coran, mais aussi les us, coutumes et paroles du Prophète (la Sunna). L’infiltration de la pensée musulmane par la philosophie gréco-byzantine chez les Mu'taselites fut violemment battue en brèche et aboutit au résultat inverse. L’Islam se sclérosa en une religion légaliste, basée sur la charia. Partant du Coran, de la Sunna, du principe de l’analogie, du consensus, les cinq écoles juridiques islamiques développèrent des lois adaptées aux circonstances; ces lois imprègnent tous les domaines de la vie et de la culture de l’Islam, plus que ne le font les principes mêmes de la foi musulmane. Les Sunnites constituent environ 84% des Musulmans, c’est-à-dire près d’un milliard de disciples de Mohammed.
2.12 -- Les Chiites - la première secte musulmane
Très tôt, les partisans de Ali (gendre du Prophète) et de ses fils Hassan et Hussein se séparèrent des Sunnites. L’enjeu de ce schisme n’état pas d’abord un conflit dogmatique sur des questions religieuses, mais l’exercice du pouvoir dans le monde islamique. Les Chiites avaient exigé que Ali et ses fils prennent la direction de l’Islam à la mort de Mohammed. Cela montre bien que l’Islam se considère d’abord comme une état, avant de s’affirmer comme une religion. Les Chiites vouèrent à Ali assassiné et à ses deux fils Hassan et Hussein (ce dernier également assassiné) une dévotion presque divine et instituèrent leur propre succession d’Imams - sept chez les uns, douze chez les autres - auxquels ils se soumettaient inconditionnellement. Leurs Ayatollahs pensent recevoir directement leur inspiration de leurs prédécesseurs décédés. Au total, les Chiites représentent 14 à 16% des musulmans, soit environ 200 millions.
En plus, dans l'Islam il y a beaucoup d'autres sectes, ordres, communautés, couvents et liaisons qui ne sont pas prêt à s'unifier, mais font leurs efforts à garder leur indépendance.
2.13 -- La troisième vague d’expansion de l’Islam
Après les deux grandes offensives de l’Islam vers l’Europe et repoussées en 732 et 1683 par des armées catholiques, une troisième vague d’expansion prit naissance en 1973, lorsque l’augmentation éhontée du prix du pétrole enrichit démesurément les états pétroliers musulmans. Le versement obligatoire de 20% des revenus nets permit de financer la propagande d’un Islam fondamentaliste. Hassan al-Banna, le fondateur du mouvement des Frères musulmans proclama: „Un musulman qui prie, jeûne, verse la zakât (l’aumône légale) n’est de loin pas encore un musulman authentique. Son Islam n’est complet que si le pays dans lequel il vit est régi par la charia“. Depuis, un mouvement de réforme de l’Islam, fractionné en de nombreux sous-groupes, traverse tous les pays musulmans et tente d’entraîner les états musulmans libéraux sous le régime de la charia.
En même temps, des musulmans fondamentalistes commencent une campagne commerciale et religieuse en vue de répandre l’Islam sur les cinq continents. Des mosquées surgissent partout comme des champignons, des églises disparaissent dans les pays musulmans, tandis que chez nous des chrétiens naïfs souhaitent aux musulmans une cordiale bienvenue dans leur société multiculturelle. Jamais encore jusqu’à ce jour il y eut autant de musulmans dans les pays à prédominance protestante. Nous vivons au milieu d'une guerre sainte - et nous ne le remarquerons pas!
2.14 -- Quels sont les musulmans que nous rencontrons?
Aucun musulman ne pense ni ne vit comme un autre. Chacun est une personne particulière, avec sa propre histoire. Tout essai de cataloguer s’avère faux ou insuffisant. Un musulman standard n’existe pas. En chacun s’amalgament des qualités, des dispositions, des traditions et des convictions diverses. En ce sens, il est inapproprié de parler du musulman! Pour connaître un musulman, il faut beaucoup de temps pour l’interroger individuellement sur ses origines, ses pensées, ses sentiments et ses questionnements. Toute réponse stéréotypée est impropre. Il faut donc du temps et de la patience pour comprendre tel ou tel musulman et fonder avec lui une amitié. Mais l’inverse est tout aussi vrai. Les idées toutes faites des musulmans ont besoin d’ être démontées. Mais les musulmans doivent sentir et comprendre que nous les respectons et que nous n’essayons pas de les exploiter, mais qu’au contraire, nous les acceptons tels qu’ils sont. L’évangile ne peut agir comme “puissance de Dieu” que là où la confiance est née. Une intercession persévérante est le secret d’une bénédiction durable.
Bien que chaque musulman soit une personne spécifique, il y a certains points et concepts communs qui permettent - sous toutes réserves - de parler de divers groupes de musulmans.
2.14.1 -- Les Fondamentalistes pieux
A la campagne, comme à l’Université, dans les Mosquées comme dans les diverses professions se trouvent des musulmans qui veulent vivre selon le Coran et la Tradition. Beaucoup ont, dans leur enfance, appris par cœur le Coran en tout ou en partie. Le Coran est leur „lunette“ à travers laquelle ils perçoivent le monde. En dehors de la conception du monde du Coran et de la sharia, leur sphère d’investigation est limitée. Pour eux, les idolâtres et les polythéistes sont des impurs qui demeurent sous la colère d’Allah. Les aliments permis et interdits, selon eux, divisent le monde en mangeurs de porcs impurs et en personnes pures. Pour certains musulmans conservateurs, acheter au marché de la viande sur laquelle, lors de l’abattage, n’a pas été prononcée la „basmallah“ (la formule: Au nom d'Allah clément et miséricordieux) est un sacrilège, sauf en cas de force majeure.
Les musulmans fidèles à leur foi ne peuvent guère avoir de regard critique sur le Coran. Car si l’on pouvait contester, ne serait-ce qu’un seul verset du Coran, tout le système de pensée s’effondrerait. Aussi les musulmans fidèles doivent-ils défendre vigoureusement les certitudes de leur foi. Le Coran est leur vie. Aussi n’est-ce qu’en partant du Coran et de ses formulations qu’on peut leur expliquer l’évangile.
Curieusement, de nombreux étudiants se comptent parmi ces conservateurs. Après avoir quitté leur village natal pour la grande ville, avec ses masses libérales perverties, ils ont honte pour leur peuple et retournent aux sources de leur culture et deviennent des musulmans plus zélés qu’avant. Ils essaient de conserver ce qui, jusqu’alors, était l’assise de leur foi et ils défendront avec fanatisme l’autorité universelle du Coran.
Quand les fondamentalistes sont des intellectuels, ils commencent à forger des projets de réformation de leur peuple par voie pacifique ou violente. Beaucoup d’entre eux sont même prêts à employer la force ou à utiliser des terroristes, en vue de réaliser les buts de l’Islam.
Le nombre de musulmans fondamentalistes varie d’un pays à l’autre. Ils atteignent tout au plus 25 à 35%, voire seulement 10-20% dans certains pays, d’après les résultats électoraux. La majorité des musulmans n’est donc pas radicale. Le Coran les incite cependant à un engagement total dans leur propre pays.
2.14.2 -- Les Musulmans libéraux
Comme dans les pays à majorité chrétienne, la majorité des musulmans des pays de l’Islam sont libéraux, pacifiques et aisés. Ils aspirent à un salaire suffisant, obtenu sans trop d’effort, pour bien nourrir leur famille. Tout le reste les intéresse peu. La majorité veut un réfrigérateur, un grand téléviseur et, si possible, une voiture ou une moto. La religion, pour la grande masse est devenue accessoire.
Cependant, la plupart se font passer pour des musulmans pieux, car le musulman qui ne marche pas droit ne pourra plus, à la longue, ni acheter, ni vendre. Beaucoup usent de formules pieuses, prennent ouvertement la défense de l’Islam, mais seulement par convention et pour ne pas s’écarter des coutumes. Mais lorsqu’un membre du clan devient chrétien, c’est l’affolement. L’intéressé est agressé, menacé ou expédié à l’étranger pour ne pas porter atteinte à la bonne renommée de sa famille. En aucun cas leur nom doit être souillé par le moindre soupçon d’infidélité. Mais, par ailleurs, ni les uns, ni les autres membres du clan ne sont assidus à la prière et, s’ils vont à la Mosquée, c’est pour y être vus. Chez eux, ils ouvrent rarement le Coran. L’indifférence aux choses religieuses a gagné la majorité des musulmans. Ce nombre atteint entre 40 et 70 %, selon les divers pays.
Occasionnellement le Nationalisme et l’Islam s’allient. Ainsi la religion renforce le sentiment d’identité nationale et inversement. Mais dès que l’indépendance du pays est acquise, les visées matérialistes envahissent à nouveau les individus. Le travail, le pain quotidien, la famille l’emportent rapidement sur la religion.
Certains musulmans libéraux acceptent du Coran les versets humanitaires ou religieux qui leur conviennent. Les interdits alimentaires, les lois relatives à la guerre sainte, la position de la femme dans le Coran, les peines coraniques inhumaines sont rejetés par eux sous prétexte que ces textes n’étaient valables que pour les bédouins contemporains de Mohammed. Mais aujourd’hui, pensent-ils, dans notre vie de progrès, ces versets sont dépassés. Ainsi, ces musulmans-là n’acceptent qu’un Coran amputé.
La plupart des gouvernements libéraux s’engagent sur cette voie. Ils abandonnent aux Mosquées la surveillance et l’exécution des exigences de la charia. Ils se réservent toutefois toutes les questions relatives à la guerre sainte ou celles concernant les condamnations les plus sévères. Ces gouvernements tentent de trouver un compromis entre la charia et les droits de l’homme. Ils s’opposent ainsi, dans leurs propres pays, aux fondamentalistes. Les attentats sanglants en Egypte ou en Algérie ne sont rien d’autre que des combats pour l’introduction complète de la sharia. Mais c’est précisément cela que les musulmans libéraux des divers gouvernements veulent éviter, quoi qu’il en coûte.
2.14.3 -- Les femmes musulmanes
La moitié des musulmans sont des femmes. Si nous parlons de l’Islam, nous ne devons pas penser exclusivement aux hommes. Les femmes jouent un rôle important dans l’Islam. Elles sont souvent plus influentes dans les familles que les hommes.
Le Coran dit clairement: „Un garçon n’est pas semblable à une fille“ (Sourate Âl ‘Imrân 3:36). Cette vérité de la Palisse a un arrière-fond juridique. Le Coran dit: „Les hommes ont autorité sur les femmes en vertu de la préférence que Dieu leur a accordée sur elles, à cause des dépenses qu’ils font pour les entretenir“ (Sourate al-Nisâ’ 4:34). Devant les tribunaux, le témoignage d’un musulman a autant de valeur que le témoignage de deux femmes (Sourate al-Baqara 2:282). En cas d’héritage, la femme hérite la moitié par rapport au mari ou au fils; la soeur hérite la moitié de ce qu’hérite le frère (Sourate al-Nisâ’ 4:11 et 176). Sur le plan légal, la femme vaut donc la moitié d’un homme.
Un homme a le droit d’épouser jusqu’à quatre femmes (Sourate al-Nisâ’ 4:3), à la condition de les aimer pareillement. Mais, comme la plupart des hommes n’ont pas les moyens suffisants à entretenir équitablement quatre femmes, la monogamie s’instaure de plus en plus. Dans les mariages polygames avec concubines, les épouses endurent beaucoup et souffrent de jalousie, plus que nous pouvons nous l’imaginer.
Dans un mariage musulman, le mari a le droit de „discipliner“ son épouse. Si elle est récalcitrante, il doit l’admonester; si elle ne cède pas, il doit la reléguer dans une chambre à part; et si elle persiste encore, il a le droit de la frapper, mais sans lui briser les os (Sourate al-Nisâ’ 4:34).
Selon le Coran (mais pas selon la législation en vigueur en Turquie, Egypte, Tunisie et quelques autres pays islamiques), le mari a le droit de divorcer de sa femme, même pour un motif futile. Il peut la re-épouser après un délais de 3 ou 4 mois. Mais s’il a divorcé d’elle 3 fois, il ne peut la re-épouser que si entre-temps, elle s’est remariée avec un autre homme dont elle est également séparée (Sourate al-Baqara 2:229-230). La souffrance des femmes dans certains pays musulmans est plus profond que nous ne pouvons le soupçonner. Qui parlera avec ces femmes et leur apportera l’évangile de l’égalité des droits, cet évangile qui leur accorde gratuitement le pardon de leurs péchés et les réconforte par la réception du Saint-Esprit?
Car, en règle générale, les hommes chrétiens ne peuvent pas parler à des femmes musulmanes, en l’absence de leurs époux. C’est pourquoi, il revient aux femmes chrétiennes d’évangéliser les femmes; aux jeunes filles chrétiennes de parler à d’autres jeunes filles du Christ et de leur témoigner de ce qu’elles ont expérimenté avec le Sauveur. Dans les familles musulmanes, ce sont généralement les mères qui élèvent leurs enfants. C’est pourquoi les mères chrétiennes auront un grand rôle à jouer dans l’évangélisation des générations futures. Des programmes de télévision pour les femmes, des livres écrits par des femmes et pour des femmes sont absolument indispensables. Moins de 25 % des filles musulmanes pouvaient, il y a une génération, fréquenter l’école. Aujourd’hui, par contre, 40 à 70% des femmes et jeunes filles, selon les pays, savent lire. Lesquelles parmi vous apprécie cette nouvelle possibilité et l'utilise pour l'Evangile?
Les femmes sont souvent, également dans l’Islam, plus pieuses et religieuses que les hommes. Muhammad aurait dit qu’il avait vu l’enfer, dont 90% des habitants étaient des femmes, parce qu’elles n’étaient pas constamment soumises à leurs maris. Muhammad aurait aussi vu le ciel, dont 10% seulement des habitants étaient des femmes, car peu d’hommes pouvaient témoigner de leur piété et de leur constante soumission. Cette discrimination stimule les femmes à garder mieux encore que les hommes les lois de l’Islam, pour parvenir - peut-être - aux rares places qui leurs sont réservées au ciel.
Qui a pitié de ces femmes musulmanes et cherchera les moyens à atténuer leur misère, au nom de Jésus?
2.14.4 -- Les jeunes musulmans
La moitié des musulmans a moins de 18 ans, et même moins de 16 ans dans certains pays musulmans! Celui qui s’occupe de l’évangélisation des jeunes devrait sursauter devant cette réalité. Les enfants, les jeunes et les adolescents ont besoin de programmes différents de ceux présentés aux adultes hommes ou femmes. Ceci implique un changement de stratégie missionnaire et une autre orientation de nos prières d’intercession.
Les jeunes du monde entier aiment le football, les courses automobiles et les autres sports. Aussi, les jeunes des pays musulmans s’intéressent-ils à Beckenbauer, Michael Schumacher, Boris Becker, Stefi Graf …
La jeunesse musulmane apprend maintenant à lire et à écrire. Elle manifeste une incroyable soif de connaissance. Les jeunes veulent tout apprendre. La plupart ont foi en la Science et pensent, qu’avec de bons diplômes ils peuvent conquérir le monde. Celui qui leur offre des traités, magazines et livres adaptés à leur âge aura vite recruté pour l’Ecole Biblique par correspondance, dont les cours seront rapidement suivis par des dizaines de milliers.
La plupart d’entre eux ne cherchent pas le pardon de leurs péchés. Ils ne pensent, ni à la repentance, ni à la foi. Cependant, ils veulent tout connaître: Jésus, Paul, Jean ont pour eux le même intérêt que pour Marx, Lénine, Mao. Cette soif de connaissance est une porte ouverte par laquelle l’évangile peut être présenté, sans trop de difficulté. Beaucoup de ces assoiffés de connaissance seront touchés et transformés par la paix, la douceur, l’humilité et l’amour de Jésus.
Un nombre croissant de lycéens et d’étudiants possède un ordinateur ou a, dans un Cybercafé ou chez des amis, accès aux possibilités illimitées d’Internet. Certes, par ce moyen leur parviennent aussi des choses dégradantes, les constantes polémiques entre présentateurs de programmes musulmans, les sirènes séductrices des sectes. Mais celui qui offre aux jeunes des programmes spirituels proches de leurs préoccupations quotidiennes recueillera rapidement des milliers d’appels provenant de pays arabes fermés. Très demandées sont les études de comparaisons objectives entre Evangile et Coran ou des réponses claires à des questions complexes.
De même, la proposition de bons cantiques aux mélodies indigènes modernes est très appréciée. Par contre, les lourds choeurs allemands ou les romantiques cantiques américains intéressent peu les jeunes musulmans. Mais là où l’évangile est apporté par des mélodies aux rythmes appropriés et dans les gammes qui leur sont coutumières à 5 ou 12 tons, même ceux qui n’ont pas de contact avec la Bible, vont fredonner ces mélodies. Mais la modernité des styles ne devra jamais ternir le profond respect envers le Créateur et Juge de ce monde.
Rarement les opportunités d’évangélisation parmi les musulmans ont été aussi grandes qu’aujourd’hui, par ce que la moitié de la jeune génération a appris à lire, à écrire, à penser et que beaucoup s’enthousiasment pour le sport et la technique. Une fille nomade de Hadramaut qui habitait au bord du désert de Rub' al-Khali fut demandé dans un questionnaire quel genre de musique elle aimait. Elle répondait: „Les chansons de ABBA de la Suède.»
2.14.5 -- Les Musulmans frustrés
Comme la jeune génération est instruite, elle commence à réfléchir et à s’interroger, de façon critique, sur sa culture et sa religion. Les évidentes faiblesses de l’islam ne lui restent plus dissimulées.
Certains demandent agacés: „Pourquoi les 250 millions d’Arabes ne sont-ils pas venus à bout des 5 millions d’Israéliens au cours des 50 dernières années? Il y a là quelque chose qui cloche! Il doit y avoir, chez nous, quelque chose de radicalement incohérent.“
D’autres diront: „Le mot Islam a plusieurs significations; l’une d’entre elles est pacification! Mais alors, pourquoi la moitié des guerres dans notre monde concernent-elles les pays islamiques? Pourquoi exportons-nous le terrorisme, la guerre civile, les effusions de sang, et non la paix et le progrès?“
Beaucoup constatent: „Les pays musulmans producteurs de pétrole font partie des pays les plus riches du monde! Et à l’opposé, plus de 10 pays musulmans font partie des pays les plus pauvres de la planète, et végètent en dessous du seuil de pauvreté. Pourquoi les pays riches ne viennent-ils pas au secours des plus démunis? Et quand ces pays aident, pourquoi leur aide n’irrigue-t-elle que les couches supérieures gouvernementales, et n’arrive-t-elle pas au peuple miséreux?“
Le chauffeur indien d’un prince du pétrole d’Arabie Saoudite avait été interrogé si, après 11 années de service auprès des gardiens des lieux saints, il était devenu un pieux musulman. Le chauffeur indien vociféra: „Taisez-vous. Je ne veux plus rien entendre ni savoir de l’Islam. Si je vous disais de quoi ils parlent et ce qu’ils boivent et ce qu’ils font, quand ils se croient seuls, vous ne me croiriez pas!“. Comme on lui demandait quelles conséquences il en tirait, il répondit: „Je veux examiner le Communisme et le Christianisme pour savoir laquelle de ces deux idéologies fournit les meilleures bases pour ma vie. J’adopterai la meilleures de ces idéologies“.
Un ancien étudiant de l’Université Al-Azhar du Caire souhaitait perfectionner sa prononciation de l’arabe auprès des clans d’Arabie Saoudite. Il enseignait la littérature islamique à l’Université de al-Riad. La plupart des étudiants étaient en désaccord avec lui, parce qu’il propageait des idées modernes et parce qu’il avait troqué sa blanche djellaba contre des pantalons occidentaux. Lorsque l’opposition s’accrut et que quelques étudiants se mirent à le bombarder de cailloux pendant le cours, il réussit à quitter la salle de cours, à courir dans sa chambre située dans le foyer des professeurs situé à proximité de l’Université où il saisit le Coran, et en vue de calmer ses nerfs crispés, il récita à haute voix des textes coraniques. Soudain il s’arrêta, et, expliqua-t-il plus tard: „Là je compris soudain que c’était ce livre qui était le frein intellectuel qui paralyse l’évolution des pensées et coutumes de tous les musulmans“. Il prit le Coran, le déchira de rage et, dans la cour du foyer des professeurs, y mit le feu.
Des professeurs qui avaient entendu ses claquements de porte et sa récitation à haute voix du Coran, le suivirent afin de le calmer. Puis ils assistèrent impassibles à la combustion du Coran. Chacun savait que cet acte exige la mort immédiate du blasphémateur. Personne ne dit mot. Mais le professeur se ressaisit, courut dans sa chambre, prit son argent et son passeport, héla un taxi et fonça vers l’aéroport, échappant ainsi à la machine meurtrière.
Ces deux hommes n’avaient pas été en contact avec des chrétiens. Mais, à travers les circonstances dans lesquelles ils se trouvaient, ils découvrirent les faiblesses de l’Islam et essayèrent d’échapper à ce carcan intellectuel. Des étudiantes en médecine, des princesses, des cheiks, mais aussi de simples musulmans reconnaissent de plus en plus clairement les contradictions du Coran et cherchent assidûment des réponses, ainsi qu’une meilleure idéologie. Nous devrions prier afin de rencontrer de tels musulmans frustrés, avant qu’ils ne tombent entre les mains des sectes. Peut-être, 5% des musulmans ne sont plus satisfaits de leur religion et attendent d’être accostés.
2.14.6 -- Les Athées, parmi les musulmans
Lors d’une émission télévisée, on interrogea un acteur de cinéma musulman à quelle religion il appartenait. Il répondit spontanément: „A la meilleure des religions du monde“ (Sourates Âl ‘Imrân 3:19 et 110; al-Fath 48:28; al-Saff 61:9, etc).
Interrogé ensuite s’il croyait en Allah et s’il l’adorait, il répondit: „Non! Une telle foi est bonne pour les personnes âgées, proches de la mort, et pour les petits enfants. Mais nous, poursuit-il, appartenons à une génération active“. Quand le reporteur continua à l’interroger pour savoir comment il réagirait si l’Islam était attaqué, alors l’acteur de cinéma répondit: „Je serais le premier à saisir un kalachnikov pour défendre l’Islam“. Il se considérait donc toujours comme musulman, bien qu’il soit athée, sans vie de prière. L’Islam n’est donc pas seulement une religion, mais encore une puissance culturelle, politique et sociale.
A Tubingue, en Allemagne, lors d’une conférence sur l'Islam et le Christianisme, un jeune turc s’opposa avec véhémence aux paroles du conférencier, proclamant que l’Islam serait meilleur, plus beau, plus philanthrope, plus moderne que ne le laissait entendre le conférencier. On demanda au jeune turc de s’exprimer au micro devant tous. Rapidement, sa situation personnelle se clarifia. Le conférencier lui demanda: „As-tu déjà une fois dans ta vie ouvert le Coran pour le lire?“ - „Non“, répondit le jeune contradicteur, très étonné. Lorsqu’on l’interrogea pour savoir s’il fréquentait quelquefois la Mosquée pour la prière, il répondit négativement, disant que l’Islam est plus que seulement le Coran et la prière. Ce jeune contradicteur était un idéaliste moderne sans base spirituelle et sans foi, - mais qui prit la défense de l’Islam qu’il ne connaissait pas.
La gynécologue bengalaise, Madame Nasrin, réclama un amendement du Coran, en ce qui concerne sa position vis-à-vis de la femme et de la violation des très jeunes épouses. Elle était obligée de fuir en Suède, parce que les musulmans masculins craignirent pour leurs droits et parce qu’elle a osé remettre le Coran en question! Pourtant cette gynécologue se considère toujours comme une musulmane, bien qu’elle ait perdu depuis longtemps, de par sa profession, la foi en l’inspiration divine du Coran.
Les politiciens musulmans modernes et les Universitaires, qui ont vécu pas mal de temps à l’étranger, sont devenus plus critiques vis-à-vis de l’Islam. Ils mènent une vie spirituelle creuse et ont perdu la foi en Allah qu’on leur avait inculquée. Mais, par esprit de conciliation vis-à-vis des coutumes de leur communauté, une fois de retour chez eux, ils participent à la prière publique, ils pratiquent apparemment le jeûne durant le mois de Ramadan et versent leur zakât (aumône légale). Mais intérieurement, ils se sont, depuis longtemps détournés du carcan de l’Islam, et ils cherchent à, l’heure des fusées interplanétaires, de nouveaux horizons.
Leur rejet de l’Islam conservateur provient aussi de leur rencontre avec des savants, des techniciens et autres personnalités des pays de l’Ouest ou de l’Est, auprès desquels ils ont pu constater, qu’en dehors de l’Islam, il y a des gens remarquables et dignes, et que les “mécréants” ne sont pas tous corrompus.
Le nombre de musulmans athées n’est pas élevé, peut-être moins d’un pour cent, un peu plus dans les pays où le communisme s’est implanté. Souvent on les reconnaît - tels les socialistes de Turquie - à leurs attaques ouvertes, dans les journaux et les livres, contre Muhammad et son Islam.
2.14.7 -- Les mystiques de l’Islam
Les profonds bouleversements internes dans l’Islam - qui oscillent entre un fondamentalisme militant et un athéisme caché - engendrent souvent insatisfaction, frustration et recherche de voies nouvelles ou de voies éprouvées. Une de ces voies se trouve chez les mystiques musulmans (souvent appelés: soufis avec leur tariqas). Ceux-ci s’écartent avec dédain des pointilleuses écoles juridiques des muftis et des sommités juridiques. Ceux qui cherchent une expérience religieuse ne trouvent rien pour l’édification de leur âme et de leur esprit dans la fréquentation stéréotypée de la Mosquée, avec ses ablutions obligatoires et ses prières répétitives morbides. Aussi se séparent-ils souvent de l’Islam officiel, de ses lois et ordonnances, et essayent de créer, en partant du Coran et d’autres livres, une nouvelle religiosité et une nouvelle piété.
On trouve des soufis et leurs diverses confréries, les tariqas, aussi bien au Maroc qu’au Soudan, qu’en Turquie et au Pakistan. Même en Chine et en Indonésie, l’Islam est divisé en une branche mystique et une branche légaliste. Au Maroc, on rencontre sur les routes ou les collines, badigeonnés en blanc, les mausolées de divers mystiques qu’on y vénère. Souvent des femmes stériles s’approchent du tombeau d’un saint mystique, afin d’obtenir de lui la fécondité. Au Soudan, les derviches sautillent, courent, se roulent dans la poussière, pour manifester leur enthousiasme pour Allah et leur spiritualité.
En Egypte, les soufis, assis ou debout en cercle, répètent indéfiniment le nom d’Allah, ou tout simplement son pronom: „huwa, huwa, huwa ...“ (c'est-à-dire „Lui, Lui, Lui, ...“) jusqu’à ce que l’un d’eux tombe en transe ou parle en d’autres langues. En Turquie, un adepte d’un de ces cercles témoigna: „On nous a appris comment évoquer les esprits et les mettre à notre service“. Une jeune fille raconta, qu’étant enfant, elle était tombée gravement malade; son père la conduisit auprès d’un cheik soufi, qui la guérit par ses puissances spirituelles. Mais depuis, Satan la visitait chaque vendredi, pour la tourmenter.
Au Pakistan, certains groupes s’exercent à entrer en extase. Lorsqu’un adepte d’un de ces groupes devint chrétien, son père, en vue de reconvertir son fils „perdu“ à l’Islam, fit appel à un mollah (un théologien de la mosquée). Mais celui-ci insinua que le fils renégat était obsédé par des mobiles obscènes; alors le père mit le juriste coranique à la porte, car de tels dérèglements n’existaient pas dans sa famille.
En Indonésie, l’ancien hindouisme avec ses pratiques occultes se mêla à l’islam mystique, de sorte que, durant les fêtes villageoises, certaines confréries organisent des compétitions au cours desquelles, visiblement, les esprits mauvais s’affrontèrent: des clous en acier et des ampoules électriques sont mâchés et avalés et se dématérialisent. Des voix masculines parlent à travers des femmes et des voix féminines parlent à travers des hommes.
Les soufis espèrent qu’Allah vienne habiter en eux et les remplir de sa présence. D’autres s’efforcent, par leur méditation, de pénétrer dans l’intimité d’Allah. D’autres encore espèrent parvenir dans le monde des anges et des démons, en passant „derrière“ Allah, et ignorent qu’ils s’enfoncent de plus en plus dans des dépendances occultes.
Comme Allah est infiniment éloigné de ses créatures, il n’est pas étonnant que d’honorables musulmans cherchent à franchir cette distance par leurs pratiques religieuses. Malheureusement, des esprits antichristiques envahissent alors souvent leur vide intérieur. Le nombre de soufis est en croissance. Dans certains pays, les diverses tendances soufis atteignent 10 à 20% de la population musulmane.
Des théologiens de l’Eglise catholique espèrent toujours que les soufis puissent constituer un pont entre le Christianisme et l’Islam. Ils oublient cependant que les adeptes des mysticismes se croient bons par eux-mêmes et qu’ils n’ont pas besoin de repentance. Le Fils de Dieu crucifié est aussi à leurs yeux un scandale, de sorte qu’ils s’éloignent de son salut, qu’il a aussi accompli pour eux.
2.14.9 -- Les Rédempteurs dans l’Islam
Les soufis peuvent être considérés comme les colombes parmi les musulmans frustrés, alors que les terroristes en sont les rapaces. Ces derniers disent: „Toutes les prières, tous les jeûnes, toutes les recueillements ne servent à rien. Il faut qu’en définitive c’est à nous d’agir. Nous devons jusqu’à sacrifier nos vies et verser notre sang pour laver l’Islam de sa honte et vaincre, par la force, l’injustice dans la société islamique.“
Le fondateur des „Frères Musulmans“ Hassan al-Banna leur a indiqué le chemin en leur disant que prières et offrandes ne suffisent pas à conduire l’Islam à la victoire. Un musulman fidèle devrait surmonter ses inhibitions intimes et être prêt à tuer les ennemis de l’Islam. Dans le Coran, une centaine d’ injonctions d’Allah ordonnent au musulman de se livrer, dans l’obéissance de la foi, au combat armé.
Les „Frères Musulmans“, victimes d’une persécution sanglante en Egypte, se sont, entre-temps morcelés en plus de 50 organisations terroristes actives. L’Ayatollah Khomeyni, du côté des Chiites, éleva le flambeau de la guerre sainte (Djihad) et envoya, pour maintenir le monde sous tension, des commandos suicides dans plusieurs pays du monde comme du temps des „hachischin“ (assassins) au onzième siècle.
Les Hezbollah, les Hamas, l’Al Djihad et d’autres groupes entraînent leurs adeptes en vue d’attaques suicides. Le Coran dit expressément que ce sont eux - eux dont le cœur desquels est inscrite la foi islamique - qui seront fortifiés par l’Esprit d’Allah, lors des combats (Sourate al-Mujâdala 58:22). En fait, c’est là le seul verset du Coran qui dit que les musulmans peuvent être fortifiés par l’Esprit d’Allah. Aux martyrs est promis l’entrée directe et certaine au paradis (Sourates al-Baqara 2:154; Âl ‘Imrân 3:157-158, 161, 171, 193-195; al-Nisâ’ 4:74; Muhammad 47:4-6, entre autres). Il est inexact d’appeler ces commandos suicidaires des terroristes, car ils se considèrent comme des rédempteurs, qui sacrifient leur vie pour la victoire de l’Islam. On leur apprend que ce ne sont pas eux qui tuent les ennemis de l’Islam, mais que c’est Allah lui-même qui élimine les opposants à l’Islam, au moyen de leur bras (Sourate al-Anfâl 8:17).
Bien des journalistes et des humanistes pensent que ces fanatiques extrémistes ne constituent qu’un petit groupe parmi les musulmans. Ils se trompent, car ce sont tous ceux qui obéissent à la lettre au Coran et qui exécutent ainsi les ordres d’Allah, quoiqu’il en coûte (Sourates al-Baqara 2:191-193; al-Anfâl 8:39; al-Tawba 9:11, etc). Aussi, tous les musulmans à mentalité humaniste et philanthropique, selon le Coran, sont à considérer comme des lâches et des traîtres! Pour les musulmans fondamentalistes, une paix avec des non-musulmans n’est pas envisageable, tout au plus un armistice, si les conditions économiques et militaires limitées ou les circonstances défavorables l’exigent.
Ce qui est arrivé ces 50 dernières années en Israël et autour d’Israël, au nom de la soi-disant guerre sainte des musulmans, remplirait bien des livres: détournement d’avions, attentats à l’explosif dans des hôtels, destruction de chars par des commandos suicides, menaces constantes dans une interminable guerre des nerfs ... sont les moyens utilisés par ces mouvements.
Lorsqu’un groupe de touristes suisses fut tués près du tombeau des rois à Luxor, qu’ils furent découpés en pièces et que plusieurs femmes avaient été violés auparavant, les rédempteurs s’écrièrent: „Allahou akbar“ (Allah est plus grand)! Ce même cri retentit en Indonésie, lorsque des hordes amenées en fourgons incendièrent plus de 700 églises et violèrent des jeunes filles chinoises. Sur l’Ile de Mindanao, dans les Philippines, plus des 50.000 chrétiens ont été tués lors de la guerre de libération musulmane. Le même nombre de personnes mourut au Nigeria du Nord, parce que ces nigérians n’étaient pas prêts à se soumettre à la loi islamique, la charia.
35.000 musulmans fondamentalistes des mouvements libérateurs ont trouvé refuge en Allemagne - et plusieurs milliers, dans d’autres pays européens - parce qu’ils sont recherchés par leurs gouvernements islamiques libéraux. Ils sont sous constante surveillance par les services des renseignements généraux. Un massacre, tel celui perpétré lors des jeux olympiques de 1972 à Munich, est hélas toujours à craindre. Dans le Coran, Allah ordonne à ses fidèles le combat et l’assassinat des ennemis de l’Islam (Sourates al-Baqara 2:191-193; al-Nisâ’ 4:89, 91; al-Anfâl 8:39; al-Tawba 9:5, entre autres). Les Juifs et les Chrétiens sont particulièrement visés dans la sourate IX de la Repentance (Sourate al-Tawba 9:29-30) parce qu'ils ne croient en le vrai Dieu, ne suivent pas la charia et n'appartiennent pas à la bonne religion. Une mentalité destructrice sous-tend l’ensemble de l’Islam.
2.15 -- En résumé
Celui qui veut apporter l’Evangile à des musulmans doit se libérer du préjugé selon lequel les musulmans pensent et croient tous la même chose! Celui qui veut leur rendre service doit d’abord apprendre à les écouter, à les interroger sur leur origine et sur leurs opinions en politique, en matière religieuse et concernant l’avenir.
Celui qui manque de sagesse pour de tels entretiens doit prier afin d’être guidé par Jésus-Christ, afin de rencontrer ceux des musulmans dont le cœur a été préparé par l’esprit de Dieu. L’amour demeure toujours le langage intelligible pour tout homme. Celui qui accompagne les ressortissants étrangers dans leurs démarches administratives les aide en même temps à estimer et à comprendre les chrétiens.
Nous n’avons pas à craindre l'esprit de l’Islam, car la bénédiction de Jésus dépasse la malédiction de Mohammed. „Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde“. (1 Jean 4:4) Mais il ne faudrait pas non plus se lancer dans des dialogues avec les musulmans, sans s’y être préparé. Plusieurs organisations sont prêt à aider avec des livres et des conférences tout ceux qui aiment s'engager dans une telle ministère.
Pour chaque catégorie de musulmans, il y a des réponses appropriées. L’Ancien et le Nouveau Testament, des sources profanes, le Coran, ainsi des expériences personnelles peuvent ouvrir une porte vers l’Eternité à telle personne précise, en un endroit donné et à l’heure prévue par Dieu. Le Seigneur peut ouvrir la porte au coeur d'un musulman et vous donner la bonne parole pour une personne spécifique au bon moment par le guidage du saint esprit.
„Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux“. (Matthieu 5:44-45).
„Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus - Christ“. (Jean 17:3).
2.16 -- QUESTIONNAIRE
Cher lecteur!
Si vous avez étudié ce petit livre sérieusement, vous pouvez facilement répondre aux questions suivantes.
- Quelles sont les trois principales religions qui ont impulsé et influencé la montée de l’Islam?
- Comment étaient les relations entre les juifs et les chrétiens habitant à la Péninsule Arabe, particulièrement à Yémen?
- L’expression “hommes du livre” dans le Coran, qu’est-ce qu’elle signifiait pour Muhammad?
- Qui considérait Muhammad avoir été le premier musulman?
- Pourquoi Muhammad prenait-il Moïse comme modèle et non le Christ indulgent, le fils de Marie?
- Pourquoi Muhammad déclarait-il les juifs étant les ennemis les plus dangereux des musulmans?
- Quelle des trois principales églises internationales a exercé de l’influence la plus grande sur la montée de l’Islam?
- Quelle image L’Église Orthodoxe formait-elle dans le cœur des musulmans et pourquoi est-ce qu’on peut l’appeler “l’Église souffrante depuis 1370 ans?
- Pourquoi beaucoup de musulmans considèrent-ils l’Église Catholique comme église combative? Comment pouvez-vous / peux-tu expliquer cela en revenant sur des événements historiques?
- Pourquoi les Églises Protestantes n’exerçaient-elles pas du tout de l’influence sur la formation de l’Islam? Pourquoi les chrétiens évangélique éveillent-ils la méfiance des musulmans?
- Combien d’églises chrétiennes y a-t-il au monde d‘aujourd’hui et quel est leur dénominateur commun?
- Que distingue fondamentalement tous les chrétiens de l’Islam?
- Qui sont les Sunnites et quel pourcentage de musulmans / et combien de musulmans (en pour cent) suivent ce principal courant de l’Islam?
- Qui sont les Chiites et combien de musulmans suivent leur doctrine?
- Quand est-ce que la troisième vague de l’expansion musulmane démarrait-elle? Quel est son instigateur et quel est son but?
- Pourquoi chaque musulman est-il différent de chaque autre musulman? Comment saurions–nous comprendre certains de leurs sentiments, pensées, fois et actions?
- Quelles sont les positions particulières des musulmans conservateurs et fondamentalistes et quelle proportion de l’ensemble des musulmans suit / combien de musulmans suivent leurs principes?
- Comment peut-on approcher des musulmans fondamentalistes et pourquoi?
- Combien de musulmans ont des idées libérales et quel mode de vie suivent-ils?
- Pourquoi y a-t-il des tensions sévères et même des guerres civiles parmi les groupes des fondamentalistes et les gouvernements libéraux islamiques?
- Que devrait décider un serviteur du Seigneur en se rendant compte de que la moitié des musulmans sont des femmes? Qui est capable de les joindre / atteindre?
- Quels sont les principaux problèmes auxquels les femmes dans l’Islam doivent faire face?
- Quel défi devrait relever un serviteur du Seigneur en découvrant que la moitié des musulmans a moins que 18 ans et même moins que 16 ans dans quelques pays islamiques?
- Comment pouvons-nous atteindre des jeunes et des adolescents dans le monde islamique?
- Quelle importance contient le fait que 5 pour cent des musulmans sont frustrés par leur Islam? Quelles sont les principales raisons de leur frustration? Comment pouvons-nous les trouver?
- Pourquoi des individus peuvent-ils être athées et en même temps se considérer musulmans? L’Islam est-il plus qu’une religion?
- Pour quelles raisons 10 à 20 pour cent des musulmans ont-ils devenu des mystiques (soufis)? Comment diffèrent-ils d’autres musulmans? Qu’est-ce qu’ils essaient d’établir?
- Que sont les bonnes qualités et les mérites du mysticisme en matière de l’Islam? Qu’est-ce que les empêche d’accepter Jésus-Christ comme leur sauveur?
- Pourquoi les terroristes islamiques s’appellent-ils “rédempteurs”? Comment peuvent-ils prétendre qu’ils sont les musulmans sincères exclusifs?
- Qu’est-ce qu’attendent de tels “rédempteurs” en mourant dans un attaque ou attentat dévoué / suicidaire?
- Quel est le but général de cette brochure?
- Pourquoi ne devrions-nous pas avoir peur d’entrer en contact avec des musulmans?
- Quelles sont les cinq sources qui peuvent nous donner des réponses utiles pour nos conversations avec des musulmans?
Si vous répondez correctement à 30 de ces questions, nous vous enverrons une autre brochure gratuitement. Nous attendons vos réponses.
GRACE ET VERITE (Grace and Truth),
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