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01. Dialogue avec Les Musulmans à Propos de Christ

4 - Noms Et Titres de Christ dans Le Coran Et dans La Bible



4.01 -- Noms Et Titres de Christ dans Le Coran Et dans La Bible

Celui qui sonde la Bible y trouve quelque 250 noms, titres et qualificatifs appliqués à Jésus-Christ. Celui qui étudie attentivement le Coran peut y trouver, tel un écho islamique de l’Evangile, 25 noms, titres et qualificatifs de ‘Isa. C’est tout un art, dans les conversations avec des musulmans, de pouvoir réintroduire, autant que possible, les significations bibliques des noms de Christ aux titres attribués par le Coran au fils de Marie. Le but en est d’expliquer aux musulmans que le Fils de l’homme est également le Fils de Dieu, ainsi que l’a fait Jésus lui-même.

Celui qui pense pouvoir se passer des références islamo-coraniques court le risque de parler une langue incompréhensible pour un musulman.

4.02 -- 'Isa ou Jésus?

'Isa, le nom donné à Jésus par le Coran, s’y trouve 25 fois. Cependant, 'Isa n’est pas Jésus, car, dans le Coran, il est dépouillé de sa divinité et n’est pas non plus mort sur la croix. Personne ne sait d’ailleurs exactement pourquoi Mohammed a choisi ‘Isa pour désigner le Messie, puisque dans la langue arabe “Jesu’a” (proche de l’hébreux “Yéshoua'”) était l’équivalent de Jésus pour les chrétiens arabes dès l’origine.

Certains pensent que 'Isa est la prononciation syriaque du nom grec Ièsous (Jésus). D’autres pensent que Mohammed a altéré le mot arabe de “Jesu’a” pour former 'Isa. Or, une telle déformation signifie, en Afrique, une malédiction à l’encontre de la personne ainsi désignée.

Le dictionnaire Lisan al-Arab corrobore cette interprétation hostile en disant que la racine du mot 'Isa ('ais) désigne le sperme d’un étalon, ainsi qu’un poison mortel agissant instantanément.

D’autres encore pensent que 'Isa était un sobriquet donné à Jésus par ses ennemis juifs, pour rapprocher son nom d’Esaü, duquel il est dit: “J’ai haï Esaü” (Romains 9:13; Malachie 1:3)

En raison de ces significations péjoratives, beaucoup de chrétiens arabes n’emploient pas le terme de 'Isa dans leurs conversations avec des musulmans. Les missionnaires étrangers constatent au contraire que les musulmans ne comprennent pas de qui l’on parle, si l’on n’utilise pas le nom de 'Isa. Aussi essayent-ils d’inclure la signification biblique de Jésus à la notion coranique de 'Isa.

Le nom de “Jésus” se trouve plus de 1000 fois dans le Nouveau Testament pour désigner le Fils de Dieu. C’est le nom le plus important et aussi le plus utilisé. Pour un musulman, il est important de savoir que le nom de Jésus a été imposé par l’archange Gabriel par une révélation (wahi) à la fois à Marie (Luc 1:31; 2:21) et à Joseph, son père nourricier (Matthieu 1:21). L’archange expliqua la signification de ce nom prédestiné de toute éternité: Tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés (Matthieu 1:21).

Celui qui connaît l’hébreu constate que la racine du nom de Jésus (Yod-shine-vav-ayin) figure 281 fois dans l’Ancien Testament, 68 fois dans les noms qui parlent de la victoire et de l’aide de Yahvé et 213 fois dans les verbes qui parlent de l’intervention victorieuse et salvatrice de Yahvé. Ainsi, le leitmotiv et le dessein inscrits dans le nom de Jésus ont été prédéterminés longtemps à l’avance. Un cantique de Noël exprime cela avec force: Christ, le Sauveur nous est né!

Le mot grec pour sauveur (soter) signifie davantage qu’un simple sauveteur qui sauve des détresses humaines ou du jugement de Dieu. Le mot soter est un titre honorifique attribué à l’empereur Auguste, qui par ses victoires est devenu le garant de la paix mondiale.

L’archange Gabriel fit comprendre à Joseph que le problème capital des hommes provenait de leurs péchés qui les séparaient de Dieu. (Esaïe 59:2).C’est pourquoi, Jésus, en tant qu’agneau de Dieu, a ôté le péché du monde et, par sa mort expiatoire à la croix, nous a réconcilié avec le Dieu saint. C’est par amour que Jésus-Christ a accompli, par sa mort, le rôle de l’agneau pascal. Son sang est la rançon qu’il a payée pour notre rachat du péché, de Satan et de la colère de Dieu (Sourate al-Sâffât 37:107).

Les musulmans n’ont aucune idée de la richesse et de la toute-puissance liées au nom de Jésus. Nous devrions demander dans nos prières que Dieu nous accorde sagesse et direction par l’Esprit-Saint afin de confesser la pleine signification du nom de Jésus à nos interlocuteurs musulmans, afin que Satan soit tenu de libérer ceux qu’il tient captifs et qu’ils acceptent avec reconnaissance le plein pardon de leurs péchés, pardon que Jésus a aussi acquis pour eux (Jean 19:30).

4.03 -- Christ, celui qui est oint du Saint-Esprit de Dieu

Le titre qui décrit la fonction de Jésus dans la Bible est: L’Oint, le Messie ou le Christ.

Ce titre, par rapport à Jésus, se trouve 569 fois dans le Nouveau Testament et 11 fois dans le Coran. Le mot arabe al-Masih dérive de “effacer”, “oindre”. Cependant, peu de musulmans ne savent que al-Masih signifie l’Oint, c’est-à-dire le Messie ou Christ.

Nous pourrions leur expliquer que dans l’Ancien Testament, des Rois (1 Samuel 2:9...), des Prêtres (Exode 40:15...), des Prophètes (1 Rois 19:16) ont été oints pour signifier que le Dieu de l’Alliance leur a conféré, par son Saint-Esprit, force et puissance en vue de leur ministère.

A Capernaüm, Jésus expliqua la signification de son titre d’honneur de Messie:

“L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé...” (Luc 4:18-19).

Nul autre que Jésus lui-même ne pouvait mieux expliquer la signification du titre de Messie. Ici apparaît, sous forme concise, la trinité de Dieu: le Seigneur, son Esprit et Jésus, puis l’onction de Jésus par l’Esprit-Saint en vue de son ministère, enfin le but de son onction: apporter la bonne nouvelle aux malheureux, afin que leurs coeurs brisés soient guéris. Jésus-Christ est celui qui a été oint par Dieu comme Roi des rois, comme Souverain sacrificateur et comme Parole de Dieu en personne. Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité (Colossiens 2:9). C’est pourquoi il est le Seigneur qui a toute autorité et tout pouvoir, comme l’atteste le Nouveau Testament plusieurs dizaines de fois.

La confession: “Le Seigneur: Jésus-Christ” ou “Jésus: le Seigneur” (1 Corinthiens 12:3; Philippiens 2:11) est le résumé de notre foi évangélique.

Ces trois noms et titres: Seigneur - Jésus - Christ constituent 65 % de tous ses noms cités dans la Bible. Celui qui reconnaît ces trois noms du Fils de Dieu, y croit et les confesse est chrétien et est exhorté à s’approprier, par la foi, la déclaration de Jésus dans Luc 4:18.

4.04 -- Le Christ, un envoyé d’Allah?

Mohammed présumait que la mission de Jésus était politique et l’appela de ce fait 5 fois l’envoyé d’Allah (Sourates Âl ‘Imrân 3:49; al-Nisâ’ 4:157,171; al-Mâ’ida 5:75; al-Saff 61:6) et le mentionna encore plusieurs fois avec d’autres envoyés éminents (Sourates al-Baqara 2:87,253; al-Hadîd 57:27).

Un envoyé d’Allah est plus qu’un prophète. Alors qu’un prophète a la charge d’apporter la révélation de son Seigneur, l’envoyé doit concrétiser les lois divines. Les musulmans reconnaissent dans leur confession de foi que Mohammed est “un envoyé d’Allah” et pas seulement un prophète.

Moïse, le médiateur entre Yahvé et son peuple, le législateur, le juge et le conducteur de son peuple, servit de modèle à Mohammed. Il considéra sa mission, ainsi que celle de 'Isa, le fils de Marie, comme analogue à celle de Moïse.

Peut-être Mohammed a-t-il appris par les chrétiens de la Mekke et de Médine que Jésus, dans l’Evangile, a parlé 90 fois du royaume de Dieu, du royaume des cieux ou du royaume tout court, mais seulement trois fois de l’Eglise. Mohammed supposa que le Christ était venu, en tant qu’envoyé d’Allah, pour établir le royaume d’Allah, par la force et le pouvoir.

Le mot arabe pour royaume dérive de la notion de “possession” (mulk) et signifie qu’au Créateur appartiennent toutes choses créées. Le Christ est venu pour reprendre aux Israélites ce qui appartenait à Dieu et le donner à d’autres (Matthieu 21:43).

Mohammed ignorait qu’après la crucifixion du Christ, son ascension et l’effusion du Saint-Esprit à la Pentecôte, le message des apôtres se modifia. Dans le livre des Actes et dans les épîtres, ils mentionnent deux fois plus l’Eglise que le Royaume. Pour le plan de salut de Dieu, ce qui importe désormais, ce sont les “appelés hors des nations”. La domination sur toute la Création n’en est pas amoindrie, car Jésus a envoyé ses élus pour une mission spirituelle: ramener à lui, avec amour, ceux qui lui appartiennent.

Mohammed avait considéré la mission de Jésus comme religieuse, mais aussi comme politico-militaire. Il ignorait ou voulait ignorer cette parole de Jésus: Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus... Je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix (Jean 18:36-37).

Mohammed n’était pas de la vérité. Il refusa de se soumettre au divin roi, Jésus-Christ et de lui abandonner sa vie. Il rabaissa Jésus au rang d’envoyé politico-religieux, à son instar.

Dans l’évangile selon Jean, Jésus n’avait pas honte de se considérer lui-même comme un envoyé, mais comme l’envoyé du Père, et non l’envoyé d’un Allah indifférent. Mais en même temps, il déclara qu’il était le Fils plénipotentiaire: “Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ... Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.” (Jean 17:3; 20:21).

4.05 -- Comment le fils de Marie peut-il être en même temps le Fils de Dieu?

Pour Mohammed, le fait que Jésus soit né de Marie, sans intervention d’un père terrestre, demeura une énigme. Il accepta ce mystère et appela, dans le Coran, 23 fois, 'Isa: “fils de Marie”. Le Coran prend la défense de Marie en témoignant qu’elle n’a pas mis au monde un enfant adultérin (Sourates Âl ‘Imrân 3:45-47; Maryam 19:16-23, entre autres). Il s’imagina la conception du Christ ainsi: Djibril (Gabriel) aurait insufflé l’Esprit d’Allah en Marie (Sourates al-Anbiyâ’ 21:91; al-Tahrîm 66:12). Par ce témoignage, Mohammed se rapproche des Evangiles; mais il restreignit la portée de son témoignage en faisant dire à Djibril que 'Isa n’a pas été conçu par l’esprit d’Allah, mais a été créé par Allah.

Ainsi Mohammed s’oppose à la confession de foi de Nicée qu’approuvent toutes les églises qui qualifient le Christ de “Dieu de Dieu, Lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré et non créé, consubstantiel au Père”. En niant la divinité du Christ, Mohammed s’inscrit dans la lignée des Antichrists (1 Jean 2:22-25; 4:1-5).

Le Coran déclare 17 fois que 'Isa n’est pas le Fils de Dieu. Ce faisant, Mohammed a réfuté l’idée d’une conception biologique opérée par Dieu en Marie. Toutes les églises chrétiennes acquiescent à cela, sans réserve. Dans la péninsule arabique, une secte sortie du christianisme avait divinisé Marie et présenté la Trinité comme formée du Père, de Marie et de Jésus (Sourate al-Mâ’ida 5:116). C’est avec raison que Mohammed rejeta cette hérésie! Si nous expliquons aux musulmans que nous aussi rejetons cette idée erronée de la Trinité, une bonne partie des tensions entre eux et nous disparaissent. La Bible parle d’un engendrement spirituel et reconnaît que “Dieu, sa Parole et son Esprit” constituent une unité totale. Malheureusement la qualification non biblique de Marie comme “Mère de Dieu” par les Eglises catholiques et orthodoxes compliquent singulièrement le dialogue avec les musulmans.

La Bible parle 59 fois du Fils de Dieu. Jésus lui-même affirme 50 fois, dans ses déclarations où il utilise l’expression “Je suis”, qu’il est le Seigneur-même qui s’est révélé à Moïse dans le buisson ardent en ces termes: Je suis celui qui suis... Celui qui s'appelle "je suis" m'a envoyé vers vous (Exode 3:14).

Dans un moment décisif de sa vie, Jésus affirma devant le sanhédrin qu’il était le Christ, le Fils du Dieu vivant (Matthieu 26:63-68; Luc 22:70). C’est la raison de sa condamnation à mort.

Le Christ, le Fils de l’homme
Jésus-Christ savait que quiconque s’intitulerait “Fils de Dieu” en Israël serait accusé de blasphème. C’est pourquoi dans les évangiles il se qualifia, au moins 80 fois de Fils de l’homme. En utilisant cette désignation, Jésus fit allusion à la prophétie de Daniel 7:13-14 où il est question d’un souverain éternel et d’un juge divin. La plupart des juifs, cependant, ignorant cet arrière-plan prophétique, comprirent ce titre de façon simpliste et crurent que Jésus l’utilisait pour s’identifier à un homme ordinaire. Mais, pour Jésus, le titre de Fils de l’homme traduisait sa divine autorité.

Dans la moitié des textes où Jésus s’intitule “Fils de l’homme”, il est question de son abaissement, de son humilité et de sa douceur: “Le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs” (Matthieu 20:28). Par ces paroles, Jésus bouleverse toutes les cultures. Le plus grand doit devenir le plus petit, car notre Seigneur lui-même s’est fait le serviteur de tous. Celui qui veut le suivre, ne sera pas un dominateur, mais un serviteur.

L’autre moitié des textes où Jésus utilise le titre de “Fils de l’homme” attestent sa gloire, de sa grande puissance à son retour comme juge de tous les hommes: “Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui” (Matthieu 25:31-32 et parallèles). Jésus était un homme cent pour cent, tenté comme nous, mais sans pécher (Hébreux 2:17-18). C’est pourquoi il comprend tout et peut juger avec équité.

Il est bon d’apprendre de Jésus sa stratégie missionnaire, pleine de compassion. Il a caché sa divinité, mais a élucidé le miracle de son incarnation en se qualifiant de Fils de l’homme. Ce nom est une clef pour ouvrir les cœurs des sémites. Par contre celui qui parle d’emblée du Fils de Dieu voit se verrouiller le cœur de son interlocuteur musulman. Mais celui qui se laisse enseigner par Jésus devient sage et, sans nier la vérité, l’attestera avec amour et tact.

4.06 -- Le Christ, une Parole d’Allah sous forme humaine

Mohammed a repris dans le Coran plusieurs qualificatifs, titres et noms donnés au Christ dans les évangiles, afin de gagner les chrétiens à l’Islam. Il a truffé des versets coraniques de termes néo-testamentaires, dans le but d’être reconnu comme un authentique prophète. Il voulait s’attirer la faveur des chrétiens d’Ethiopie et ceux de la délégation venue du Nord-Yémen, en se conformant apparemment à leurs croyances.

Quant à nous, il nous faut extraire du Coran les paroles empruntées à la Bible et, telle une mosaïque, les replacer dans leur contexte évangélique. Ainsi nous aiderons les musulmans en recherche de la vérité à trouver le chemin du salut.

Mohammed a repris quatre fois, de l’évangile selon Jean, l’affirmation que le Christ est une parole émanée d’Allah ou sa parole (Sourates Âl ‘Imrân 3:39,45,64; al-Nisâ’ 4:171). Les commentateurs musulmans découvrirent ensuite que cette description était une menace pour la foi islamique et ils ont vite spécifié que le Christ était une parole “créée” par Allah et que le titre de “Parole émanée d’Allah” ne signifiait pas une présence réelle du Tout-Puissant en Jésus. Allah, en tant que créateur, aurait déclaré: Sois! Et cela fut (Sourate Âl ‘Imrân 3:47). En même temps, ces commentateurs musulmans reconnaissent que c’est le Coran qui manifeste la présence d’Allah, sa volonté et sa force.

Nous pouvons leur expliquer qu’il en est de même pour Jésus. En lui agit la puissance créatrice de la parole divine, sa puissance de guérison, la faculté du Seigneur de pardonner, sa compassion consolatrice, sa force vivifiante. En Jésus-Christ se manifestent de façon réelle et vivante toutes les potentialités de la Parole de Dieu. La volonté de Dieu, sa sagesse, sa colère, son amour, sa grâce, sa patience, ses paroles, ordonnances et promesses sont incarnées en Jésus. En lui, toutes les promesses de Dieu sont oui et amen.

Que celui qui veut connaître la volonté de Dieu regarde à Jésus: c’est lui l’incarnation de la volonté de son Père. Il a lui-même déclaré: “Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres” (Jean 14:10). “Moi et le Père nous sommes un” (Jean 10:30; 14:10).

Un texte coranique particulièrement remarquable concernant l’incarnation de la Parole de Dieu qualifie Jésus, fils de Marie de Parole de vérité et de justice. Vérité et justice sont des attributs d’Allah. D’après le verset 34 (Sourate Maryam 19:34), Jésus est l’expression, l’émanation d’Allah, plein de vérité et de justice. Mais certains commentateurs atténuent la portée de ce texte dangereux pour la doctrine islamique en affirmant que ces paroles ne sont qu’accessoires et sont sans importance. Mais c’est justement l’inverse qui est vrai. Le Christ est, même selon le Coran, la manifestation de la vérité et de la justice de Dieu (Jean 14:6). Il est plus qu’un prophète, il est la Parole de Dieu en personne.

4.07 -- Le Christ, un esprit émané d’Allah

Une autre expression coranique pulvérise le dogme islamique qui nie la divinité du Christ. Car le Christ est appelé un esprit émané d’Allah (Sourate al-Nisâ’ 4:171). Cette expression signifie que le Christ n’est pas un homme ordinaire, comme l’étaient Moïse et Mohammed, mais une incarnation d’un esprit d’Allah. Le Très Haut a insufflé de son esprit en Marie (Sourates al-Anbiyâ’ 21:91; al-Tahrîm 66:12).

'Isa est donc un esprit émané d’Allah, sous forme humaine. Après sa vie terrestre, il est remonté vers Allah avec son corps spirituel. Le Christ, dans l’Islam, n’est pas un homme ordinaire, ni un prophète comme les autres, mais un esprit d’Allah. Mohammed reconnaît ainsi que 'Isa ne se range pas dans la catégorie de ceux qui sont nés de la poussière. Au contraire, il est le Fils de Dieu, l’Esprit d’Allah, c’est-à-dire un fils spirituel d’Allah - même selon le Coran.

Les commentateurs ont vite reconnu ce quiproquo dans le Coran et en ont faussé le sens en disant: Certes, le Christ est un esprit d’Allah, mais il est seulement un “esprit créé”! Pour l’Islam, il ne peut y avoir un esprit d’Allah qui serait de nature divine, car tous les autres esprits d’Allah, tels les anges, les démons ou Gabriel ou Michel sont des esprits créés. Mais nous savons que le Christ est né de l’Esprit éternel de Dieu. Le Seigneur lui a dit: “Tu es mon fils! Je t'ai engendré aujourd'hui” (Psaume 2:7). De plus, l’ange Gabriel dit à Marie: “Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi, le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu” (Luc 1:35).

Les musulmans n’ignorent pas cette réalité et l’ont admis lors d’un synode à Rabat où ils reconnurent qu’en-dehors de 'Isa nul homme, nul Ayatollah n’a le droit de s’intituler Esprit d’Allah (Ruhullah); 'Isa est le seul homme né de l’Esprit d’Allah!

4.08 -- Le Christ, l’irréprochable et le saint - même dans le Coran

Lors de l’annonce de la naissance du Christ, Djibril - qui est lui-même un esprit d’Allah et le messager de sa révélation - dit à Marie qu’elle aura un garçon pur (Sourate Maryam 19:19). Cet adjectif a préoccupé beaucoup de commentateurs. Certains déclarent ouvertement que 'Isa est né saint et sans péché, parce que sa conception s’est faite par insufflation de l’esprit d’Allah en Marie.

Quelques hadiths de Mohammed rapportent que tous les enfants naissent sans péché (sans péché originel), mais que Satan les infecte dès la naissance, c’est pourquoi ils se mettent à crier. Seuls Marie et 'Isa ont été préservés de l’attaque satanique, car la mère de Marie, la femme de Imran avait placé Marie et ses descendants dès avant leur naissance sous la protection d’Allah, hors de l’influence de Satan (Sourate Âl ‘Imrân 3:36).

Le Christ apparaît dans le Coran comme une parole d’Allah, parole qu’il n’a pas seulement prêchée, mais aussi vécue, de sorte qu’il n’y avait aucune différence entre sa parole et sa vie. Il demeure, même en Islam, le seul homme sans péché. Sa vie était une prédication visible.

Si le Christ avait été pécheur, il aurait dû, selon le Coran, attendre après sa mort dans la tombe l’heure du jugement et de la résurrection. Mais d’après le Coran, le Christ a été élevé auprès d’Allah; il vit en sa présence comme un des proches et lui parle directement (Sourate al-Mâ’ida 5:116).

Cela signifie qu’aucun péché ne le sépare du Saint et qu’il est lui-même saint comme l’est Allah. Le Coran reconnaît clairement les péchés d’Abraham, de Moïse et de Mohammed (Sourates Ghâfir 40:55; Muhammad 47:19; al-Fath 48:2; al-Marad 110:3). Mais il n’y a pas dans le Coran, ni dans les Traditions la moindre allusion à une quelconque faute, à une quelconque erreur ou défaillance commises par Jésus.

L’Evangile atteste que même les démons avaient reconnu la sainteté du Christ: “Je sais qui tu es: le Saint de Dieu” (Marc 1:24; Luc 4:34). Finalement, la résurrection de Jésus est la démonstration décisive de la sainteté du Christ. N’aurait-il commis qu’un seul péché, en parole, en actes, en pensées ou même en rêve, la mort aurait eu un pouvoir sur lui. Mais le Christ est ressuscité des morts! Le malin n’avait aucun droit sur lui.

4.09 -- Le Christ, l’authentique Ayatollah

Dans le Coran se trouvent deux verset qui disent que le Christ et sa mère étaient des signes d’Allah pour les mondes (Sourates al-Anbiyâ’ 21:91; al-Mu’minoun 23:50). Un autre verset dit que seul le fils de Marie était un signe pour les hommes (Sourate Maryam 19:21). Le mot signe (ayatun) signifie aussi: miracle ou signe miraculeux. Combiné au nom d’Allah, cela donne: Ayatollah. Le Christ et sa mère - en raison de la naissance miraculeuse - sont appelés: signes miraculeux d’Allah. Ces signes miraculeux ne sont pas seulement valables pour les chrétiens et les juifs, mais aussi pour les musulmans, les bouddhistes, les hindouistes et les athées. Le Christ est, en effet, un signe d’Allah pour tous les hommes. Lui et sa mère sont des signes qui ont aussi des répercussions au ciel et en enfer, puisque le Coran dit qu’il s’agit d’un signe d’Allah “pour tous les mondes”, donc aussi bien le monde d’ici-bas que celui de l’au-delà. Le Christ est l’authentique Ayatollah, car il n’a pas acquis ce titre à force d’études, mais il l’a reçu d’Allah. 'Isa est le seul Ayatollah masculin instauré par Allah. Mohammed ne s’est jamais arrogé ce titre, son père et sa mère étant connus.

Partant de l’Evangile, nous comprenons ces versets d’une manière toute particulière. Car Jésus a dit: “Celui qui m’a vu a vu le Père” (Jean 14:9).Le fils de Marie est l’image du Dieu invisible et le reflet de sa gloire et la lumière du monde. Il est le signe de Dieu pour tous les hommes parce que lui seul a accompli le but de la création.“Dieu créa l'homme à son image: Il le créa à l'image de Dieu...” (Genèse 1:27). A ce jour, nul n’a osé dire: Celui qui me voit, voit Dieu, hormis Jésus, le fils de Dieu, parce qu’il est un avec son Père, qui est en lui (Jean 17:21-24). Il veut nous transformer en son image. Notre insuffisance résulte de notre péché, comme l’a si bien exprimé l’apôtre Paul: “Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu” (Romains 3:23). Jésus veut enlever nos imperfections et nous combler (1 Jean 3:1-3), afin que le témoignage de notre vie parle plus explicitement que nos paroles.

4.10 -- Une Miséricorde, du Tout Compatissant, le Miséricordieux

'Isa est appelé, dans le Coran, une miséricorde d’Allah (Sourate Maryam 19:21). Mohammed avait entendu parler des miracles de Jésus, de ses guérisons d’aveugles et de lépreux, de la résurrection de morts, du rassasiement des foules. Pour Mohammed, Jésus incarnait la miséricorde de Dieu.

Le verset ci-dessus a déjà bouleversé profondément plus d’un musulman. Certains convertis disent: Allah est le Tout-compatissant, le Saint-Esprit est le Miséricordieux et le Christ est la Miséricorde. C’est lui qui porte en lui l’essence de son Père céleste. Le même Esprit d’amour agit dans les deux. Ce verset utilise, en arabe, le pronom pluriel et Allah dit que le fils de Marie est une miséricorde venue de “nous”. C’est pourquoi certaines personnes en quête de vérité reconnaissent que l’expression: une miséricorde venue de nous (du Tout-compatissant et du Miséricordieux) est une confirmation indirecte de la Trinité dans le Coran.

Mohammed a pourtant atténué cette signification, en se présentant lui-même comme une miséricorde d’Allah. Mais comment la compassion d’Allah se manifesta-t-elle dans la vie et l’oeuvre de Mohammed? Les révélations et les traditions de Mohammed réunies ont constitué la sharia, la dure loi islamique. Mohammed a essayé de conditionner par la sharia le présent et le futur de ses adeptes. Mais chaque loi entraîne son lot d’épouvante, car personne n’est capable de respecter la loi entièrement ou constamment. Et finalement, la loi de l’Islam condamne tout musulman. Mohammed reconnaît que tous les musulmans sont passibles de l’enfer (19:71-72).

Mais Jésus ne nous a pas seulement apporté une nouvelle loi, mais aussi la grâce du pardon et la capacité d’accomplir ses commandements, il nous a octroyé les prérogatives d’être des enfants de Dieu et nous a accordé la vie éternelle.

La miséricorde d’Allah dans la vie de Mohammed est une loi contraignante, qui en définitive condamne tous les musulmans.

La miséricorde de Dieu en Jésus-Christ, par contre, est la grâce de la justification accordée à tous les transgresseurs de la loi et le don d’une puissance d’en haut, rendant possible l’accomplissement de la loi du Christ - tout par pure grâce.

4.11 -- Quel est le degré de perfection du Christ dans le Coran?

Nous lisons dans la sourate Al Imran que 'Isa est au nombre des “justes” (Sourate Âl ‘Imrân 3:46) et dans la sourate Maryam qu’il est “bon” (Sourate Maryam 19:32). Selon la Sourate al-An'am, tout comme Abraham, Isaac, Jacob, Noé, David, Salomon, Job, Joseph, Moïse, Aaron, Zacharie, Yahya (Jean-Baptiste), Elie, Ismaël, Elisée, Jonas et Loth, 'Isa fait partie de la liste (- embrouillée et anachronique -) des “bien dirigés” et des “justes”. Etre “juste” et “bon” dans le Coran ne signifie pas seulement être irréprochable et irrépréhensible, mais encore choisi par Dieu, être bien dirigé par lui, être pieux et craignant Dieu.

Jésus a défini ce qu’est la bonté dans sa réponse au jeune homme riche: “Personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul” (Marc 10:18). Le jeune homme avait interpellé Jésus en l’appelant: “Bon Maître”. Par sa réponse, Jésus voulait supprimer l’idée d’une bonté toute humaine et montrer au chercheur de vérité que la mesure de la bonté de l’homme doit être la parfaite bonté de Dieu. Jaugés à cette aune, nous sommes tous, hormis Jésus, imparfaits, misérables et impurs. Jésus voulait amener le jeune homme à reconnaître et à confesser que Jésus était le “bon” par excellence, le Dieu d’amour incarné.

Mohammed refuse à Jésus ce statut et le nomme seulement “l’un” des bons et justes. Dans nos entretiens avec les musulmans, il est salutaire d’arriver à détourner notre interlocuteur d’une appréciation seulement humaine de la bonté pour le conduire vers la seule mesure valable: Dieu. Si quelqu’un affirme être un homme bon, ou un musulman pieux, nous pouvons lui rétorquer: Es-tu bon comme l’est Dieu? Il répondra par la négative, ce qui nous permettra de lui faire découvrir qu’il est pécheur, précisément parce qu’il est trop médiocre, face à la cible divine.

4.12 -- Jésus, doux et juste

'Isa est qualifié dans la sourate Maryam de “bon” vis-à-vis de sa mère, dépourvu de “violence” (Sourate Maryam 19:32). Ces affirmations reflètent confusément le vrai caractère de Jésus.

Le Christ n’est pas seulement pieux et juste, mais il est le juste qui justifie, le saint amour et la miséricorde divine en personne.

On pourrait tirer encore d’autres traits de caractère de Jésus de ces affirmations coraniques.

Jésus n’est pas un être violent (jabbar), pas un superman, pas un dévastateur (qahhar), tel Allah dans l’Islam, mais un être doux et humble. Il n’a jamais imposé sa volonté par la force. Il n’a participé à aucune bataille, ni guerre, comme le fit Mohammed 29 fois. Jésus ordonna à Pierre: “Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée” (Matthieu 26:52). Jésus a préféré mourir à la place de ses adversaires plutôt que de les exterminer. Il est l’homme de l’amour, de la miséricorde et de la compassion. Il a secouru les misérables et les malades et n’a pas cherché la faveur des riches ou des grands. Il a dit: “Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes, car mon joug est aisé, et mon fardeau léger” (Matthieu 11:28-30).

4.13 -- Le Christ, le béni où qu’il soit

Ce titre attribué au Christ dans le Coran en fait la source intarissable de toutes les bénédictions d’Allah (Sourate Maryam 19:31). L’épître de Paul aux Ephésiens explicite cela en ces termes: “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ” (Ephésiens 1:3).

Le verset coranique qui qualifie Jésus de “béni” a déjà incité plusieurs musulmans des Indes et du Pakistan à aller vers les chrétiens de leur entourage pour solliciter leur intercession auprès du Christ glorieux en vue d’être guéris. Car ce verset laisse entendre que le Christ pouvait bénir, guérir, sauver, non seulement lors de son séjour ici-bas, mais encore maintenant, après son Ascension au ciel, d’où il bénit abondamment. Mais les chrétiens asiatiques ne répondirent pas aussitôt à la requête des musulmans, mais ils leur répondirent: Notre intercession pour vous n’aura aucun effet, à moins de mettre votre foi en Jésus-Christ, de vous repentir de vos péchés et d’ implorer le pardon du Christ”. Les musulmans en quête de secours répondirent alors: “Nous croyons en 'Isa, l’Esprit d’Allah incarné, qui guérissait les malades et ressuscita les morts. Il peut encore guérir aujourd’hui, puisqu’il est auprès d’Allah et qu’il bénit quiconque vient à lui”. Et en fait, Jésus honora la foi naissante de bien des musulmans, les guérit et vint à leur secours dans leurs détresses. En lui habite la plénitude de la grâce. Il est la source de la puissance de Dieu. Celui qui a une foi aussi menue qu’un grain de sénevé, s’il invoque le Christ en ces termes: “Aie pitié de moi”, expérimentera la miséricorde et la bénédiction de notre Seigneur et Sauveur vivant.

4.14 -- 'Isa est-il semblable à Adam?

Mohammed, dans le Coran, a attribué à 'Isa 25 noms et titres. La plupart de ces qualificatifs exaltent le fils de Marie bien au-delà de tous les prophètes et envoyés d’Allah. Mohammed, en magnifiant ainsi le Christ, poursuivit un but: celui de gagner les chrétiens de son entourage à la cause de l’Islam, en leur faisant apparaître l’Islam comme une religion proche de la leur.

Mais, pour ne pas exacerber ses amis musulmans et les inciter à quitter l’Islam au profit du christianisme, il se devait de rabaisser le Christ exalté et l’enfermer dans la réalité islamique. Après avoir dialogué, à Médine, pendant trois jours avec l’évêque et roi du Wadi Nadjran et sa délégation de 60 chrétiens arabophones, Mohammed restreignit ses précédents éloges concernant le Christ par cette déclaration laconique: “Oui, il en est de Jésus comme d’Adam auprès de Dieu; Dieu l’a créé de terre, puis il dit: ‘Soit’, et il est” (Sourate Âl ‘Imrân 3:59).

Ce verset est répété d’innombrables fois par les musulmans, renforçant l’idée que 'Isa n’est pas le seul homme né sans l’intervention d’un père humain. Adam, comme 'Isa, est né d’une parole d’Allah; Eve est née d’une côte d’Adam. Ainsi, la naissance du Christ n’a rien d’extraordinaire.

Ces arguments sont cependant superficiels. Jésus n’a pas été créé de poussière comme Adam, ni seulement par un ordre d’Allah. Jésus a été engendré en Marie par l’Esprit de Dieu. Adam et Eve ont succombé au péché, selon l’enseignement du Coran. Jésus, par contre est resté indemne de tout péché. Adam et Eve furent chassés du paradis et moururent dans l’éloignement de Dieu. Le fils de Marie, au contraire, vit dans la proximité de Dieu, également selon le Coran. 'Isa ne peut être semblable à Adam qui a été formé de poussière, alors qu’ 'Isa est un esprit incarné d’Allah.

La Bible atteste plusieurs fois que Jésus devint un enfant humain. En ce sens, il était semblable à Adam; il a été tenté comme nous, mais sans succomber. Jésus s’est déclaré notre frère. En même temps, il était le Seigneur, le vrai Dieu. Il était le descendant d’Abraham et de David, mais surtout, il était le Fils de Dieu, vivant en une parfaite unité avec son Père. Jésus est vrai Dieu et vrai homme! Cette croyance ne relève pas de la logique, mais elle est d’ordre spirituel. La raison, non illuminée par le Saint-Esprit, ne peut saisir ce mystère. Aussi faut-il user de patience vis-à-vis de nos interlocuteurs musulmans, s’ils ne comprennent pas cette double nature du Christ. L’intercession pour un musulman intéressé, qui a besoin que son esprit soit délié des pensées anti-christiques qui l’imprègnent, est tout aussi importante qu’un témoignage demandé dans la prière et guidé par le Saint-Esprit.

4.15 -- Le Christ, un esclave d’Allah?

Dans le Coran, l’enfant Jésus se présenta dès sa naissance comme “esclave d’Allah” (Sourate Maryam 19:31). Mohammed utilisa pour 'Isa ce titre dévalorisant plusieurs fois (Sourates al-Nisâ’ 4:172; Maryam 19:93; al-Zukhruf 43:59).

Mohammed voulait ainsi radier de l’esprit des musulmans la divinité de Jésus.

Cette dépréciation du Christ le rapproche cependant de la prophétie d’Esaïe, chapitre 40-66, où il est question du serviteur de l’Eternel. Tout ce qui y est dit du “serviteur de l’Eternel” peut s’ inclure dans l’idée d’esclave d’Allah. La description du “méprisé”, qui s’est chargé de nos crimes et a porté notre châtiment est particulièrement claire en Esaïe 53:4-12. Ce texte ne mentionne ni le Fils, ni la Croix, de sorte qu’un musulman peut lire et comprendre cette prophétie. L’apôtre Paul, dans sa doxologie au Christ, a décrit l’accomplissement de cette prophétie en ces termes, en Philippiens 2:7-11:“...mais il s'est dépouillé lui‑même, en prenant la condition d'esclave, en devenant semblable aux hommes; après s'être trouvé dans la situation d'un homme, il s'est humilié lui‑même en devenant obéissant jusqu'à la mort, la mort sur la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au‑dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus‑Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père”, toute langue, y compris celle de Mohammed.

4.16 -- 'Isa, un prophète selon le Coran

Mohammed, dans son effort d’islamiser le fils de Marie, le qualifia de prophète (Sourate Maryam 19:30), bien qu’il ait dit auparavant à 5 reprises que 'Isa était un envoyé d’Allah et qu’il était l’incarnation de sa parole. En le qualifiant seulement de prophète, il le rapetissa, établissant ainsi que le Christ n’était pas plus grand que lui, Mohammed, qui se prétendit être le “sceau des prophètes”. En aucun cas, Mohammed ne voulait se soumettre au Christ.

Le Coran cite nominalement plusieurs prophètes de l’Ancien Testament. Les traditions musulmanes évaluent à 200.000 les prophètes d’Allah, mais sans cependant les dénommer. Ces prophètes apportent de bonnes nouvelles d’Allah (Sourates al-Baqara 2:213; al-An’âm 6:61) ou avertissent du jugement à venir (Sourate al-Baqara 2:13 ...). On les méprisera et on les tuera (Sourates al-Baqara 2:61,87,91; Âl ‘Imrân 3:21,112,113,181,183; al-Nisâ’ 4:155,157; al-Mâ’ida 5:70). Selon le Coran, Jésus admit cela, puisque lui-même et son Evangile confirment la Thora et les Prophètes (Sourate al-Mâ’ida 5:46). Ainsi, le titre de prophète attribué à 'Isa nous ouvre la possibilité d’y intégrer le témoignage du Christ des Evangiles. “Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. En vérité je vous le dis, jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota, pas un seul trait de lettre de la loi ne passera, jusqu'à ce que tout soit arrivé” (Matthieu 5:17-18). Cette parole prophétique de 'Isa anéantit le reproche que nous font les musulmans selon lequel l’Ancien Testament aurait été falsifié.

4.17 -- Jésus vit dans la proximité d’Allah

Étonnamment, Mohammed n’a pas nié l’éternité du Christ, mais a attesté deux fois qu’Allah l’a élevé à lui (Sourates Âl ‘Imrân 3:55; al-Nisâ’ 4:158), qu’il est illustre en ce monde et dans l’au-delà et qu’il est un des proches d’Allah. Mohammed sait éblouir. Après avoir expliqué aux chrétiens que 'Isa n’est pas mort sur la croix, mais qu’il s’est doucement endormi, il leur concéda qu’Allah l’a élevé au ciel, auprès de lui (Sourates Âl ‘Imrân 3:55; al-Nisâ’ 4:158).

Le Coran atteste clairement: Jésus est vivant! La mort ne l’a pas gardé. Les experts musulmans confirment (dans une fatwa) que Jésus est monté auprès d’Allah, corps, âme et esprit. Il fait partie de la cour céleste du Très-Haut, où il est un des plus considérés. Nul ne peut accéder au ciel, sans passer près de Jésus-Christ. Quelques pasteurs arabes disent que ce fait (wajihun) permet d’affirmer que le Christ est un médiateur, un grand prêtre et un intercesseur pour ses disciples. Il se tient devant Allah comme l’archange Djibril, les chérubins et les séraphins. Les dards du jugement émanés de la gloire de Dieu ne l’ont pas anéanti, parce qu’il est un esprit d’Allah, et parce qu’il a vécu sur terre sans pécher. Mohammed a adopté plusieurs pensées issues de l’enseignement chrétien. Il n’a cependant jamais reconnu que le Christ partage le trône de son Père (Apocalypse 3.21). Il lui a permis d’être proche, et même très proche, du trône de Dieu, mais pas d’être assis sur le trône de Dieu. Cela est l’originalité de Mohammed: il accepte 90 à 95 % de la vérité; quant au point essentiel, il le tord avec habileté.

A cela s’ajoute le fait que selon le Coran, Allah demande que tous les anges, Michel et Djibril prient pour Mohammed afin que son âme trouve la paix au séjour des morts (barzakh) (Sourate al-Ahzâb 33:56). Mais Jésus vit, et selon l’évangile, il prie pour ses disciples et non l’inverse. Jésus est vivant! Mohammed est mort! Tel est le bilan bouleversant que laissent les deux hommes les plus influents de l’Histoire! Celui qui suit Jésus aura la lumière de la vie! Celui qui suit Mohammed s’engage dans la voie des ténèbres.

4.18 -- Un dialogue au ciel entre Allah et le Christ

Dans la sourate al-Ma'ida se trouve un dialogue entre Allah et le Christ après son élévation auprès d’Allah (Sourate al-Mâ’ida 5:116-118). Le Très-Haut demande au nouvel arrivé au ciel si c’est lui qui avait enseigné aux hommes de le prendre, lui et sa mère pour deux divinités à côté d’Allah. 'Isa répondit par la négative, et utilisant une formule chère à l’Islam (Sourate al-Mâ’ida 5:117), mais sans cependant préciser sa nature spirituelle réelle.

Il est important de noter dans ce témoignage coranique, qu’après l’ascension du Christ, c’est Allah qui a succédé au Christ dans la fonction de témoin et de gardien auprès des disciples devenus orphelins . Dans ce dialogue céleste, Allah et le Christ portent le même titre de shahid (témoin). L’éclairage biblique concernant cette notion se trouve au psaume 23 où David reconnaît: “L’Eternel est mon berger”. De même, Jésus affirme être le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis (Jean 10:11). 'Isa, dans le Coran, porte plusieurs attributs d’Allah (Sourate al-Nisâ’ 4:159). Ce privilège n’est attribué à aucun autre mortel dans le Coran.

4.19 -- L’annonce de l’Heure

Les musulmans craignent le Jour de la Résurrection, parce qu’il s’accompagne du verdict d’Allah. Le Christ joue, dans l’eschatologie musulmane, un rôle déterminant. Les traditions de la Sunna affirment plusieurs fois que 'Isa doit revenir, pour anéantir l’Antichrist, exterminer sur terre tous les porcs, briser toutes les croix, se marier pour avoir des enfants. Alors, en tant que réformateur de l’Islam, il gagnera à la cause d’Allah toute l’humanité, y compris les chrétiens.

Quand il aura accompli cette mission, il mourra et sera enterré à Médine, à côté de la tombe de Mohammed. Ce sera l’événement déterminant de l’avenir, car alors Allah apparaîtra pour le jugement universel. Il ressuscitera Mohammed et 'Isa, les fera siéger sur des trônes et les fera participer au jugement du monde. Mohammed accusera les musulmans qui n’auront pas assez prié, pas assez donné, pas assez combattu, alors que 'Isa sanctionnera les juifs et les chrétiens qui n’ont pas adhéré à l’Islam.

Cet événement bouleversant de la mort de 'Isa après son retour est désigné, dans le Coran, comme étant l’“annonce” (littéralement: la science, l’indice) de l’Heure (Sourate al-Zukhruf 43:61).

Une catéchète indonésienne, qui avait auparavant dispensé l’enseignement coranique dans des écoles publiques confesse: “Lorsque je devais enseigner aux enfants la doctrine islamique de la fin du monde, j’étais chaque fois offusquée à nouveau, parce que c’était le faible et doux 'Isa qui devait venir pour anéantir l’Antichrist. Quant à Mohammed, le prophète combattant, il n’en est point question dans ce combat eschatologique. Moi, j’aurais préféré voir Mohammed dans le rôle de vainqueur, plutôt que le fils de Marie.

Cependant, je me suis dite que si le Christ revenait réellement du ciel, il faudrait me préparer à son retour. “Je devais m’enquérir sur ses exigences, sur ce qu’il ordonne et ce qu’il interdit”. Ainsi, l’enseignement islamique du retour du Christ m’a conduite vers l’évangile et à une rencontre du ressuscité, à travers sa parole. Aujourd’hui, en tant que chrétienne convaincue, elle proclame la réalité du retour de Jésus-Christ.

4.20 -- Que manque-t-il à 'Isa dans le Coran?

A notre époque de syncrétisme à tous vents, nous ne devons pas nous laisser aveugler par les brillants noms et titres coraniques attribués à Jésus-Christ, mais les utiliser comme points de départ dans nos entretiens missionnaires avec des musulmans, en vue de les conduire à la pleine révélation de l’Evangile. Le Christ du Coran n’a pas le pouvoir de convertir un musulman et l’amener à une nouvelle naissance.

Nous devons savoir, que dans le Coran tous les titres ayant trait à la divinité et à la toute-puissance du Christ manquent. De même, on n’y trouve aucune allusion à son sacrifice expiatoire sur la croix, ni à son ministère de souverain sacrificateur. Sa résurrection des morts et l’effusion du Saint-Esprit à la Pentecôte sont de même ignorées par le Coran. Cela explique pourquoi le Christ n’y est pas reconnu comme la “résurrection et la vie” ni comme tête de l’Eglise, ni comme son époux. Les articles du Credo chrétien ayant trait à la nature du Christ et du Saint-Esprit et ceux concernant l’Eglise, manquent totalement dans la pensée islamique. C’est la raison pour laquelle on ne peut utiliser les titres coraniques du Christ que comme des catalyseurs pour communiquer le plein évangile.

4.21 -- 'Isa, le prince de la paix

Le but de la comparaison des noms et titres du Christ dans la Bible et dans le Coran n’est pas seulement de faire découvrir quelles sont les possibilités missionnaires de ces textes dans nos entretiens avec les musulmans, mais encore de relever les particularités concernant la personne du Christ, dans les deux religions.

Mohammed ne pouvait admettre cette réalité que le fils de Marie était un homme de paix. Lui, le prophète des arabes, s’est manifesté comme un guerrier. Beaucoup de sang colle à ses mains. Mohammed était impressionné par la notoriété et le triomphe du Christ, en dépit de son impuissance. Aussi lui fait-il dire dans la sourate Maryam: “Que la paix soit sur moi, le jour où je naquis, le jour où je mourrai, le jour où je serai ressuscité” (Sourate Maryam 19:33). Depuis sa naissance, jusqu’à sa mort et sa résurrection, la bienveillance d’Allah reposa sur le fils de Marie. Le Christ a établi la paix entre Dieu et les hommes. Il a aimé ses ennemis et a préféré mourir à leur place, plutôt que de les anéantir, alors qu’il en avait le droit. Jésus était doux et humble de cœur. Il ne s’est jamais imposé par la force. Il a vaincu grâce à sa foi, sa charité, sa patience, et son espérance. Aussi, à l’évocation de son nom, les musulmans ajoutent-ils cette formule: “La paix soit sur lui”. Ils pressentent que Jésus est le vrai prince de la paix. Les musulmans utilisent aussi cette formule pour d’autres prophètes. Mais ceux-ci reçoivent la paix d’Allah, passivement, alors que le Christ est la seule source de la paix. Il dit dans l’évangile: “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Moi, je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne s'alarme pas” (Jean 14:27). Il souhaite faire des ses disciples d’actifs artisans de paix.

4.22 -- Les 25 noms et titres de 'Isa, le fils de Marie dans le Coran

Noms et titres de 'IsaFréq.Quelques références
'Isa252:87.136.253; 3:45.52. 55.59.84; 4:157.163. 171; 5:46.78.110.112. 114.116; 6:85; 19:34; 33:7; 42:13; 43:63; 57:27; 61:6.14
Fils de Marie232:87.253; 3:45; 4:157. 171; 5:17(2x).46.72. 75.78.110.112.114.116; 9:31; 19:34; 23:50; 33:7; 43:57; 57:27; 61:6.14
Christ (Messie)113:45; 4:157.171.172; 5:17 (2x).72 (2x). 75; 9:30.31
L’Envoyé d’Allah53:49; 4:157.171; 5:75; 6:61
Envoyé (en général)32:87.253; 57:27; et al.
Une Parole d’Allah43:39.45.64; 4:171
Parole de Vérité119:34
Esclave d’Allah44:172; 19:30.93; 43:59
Esprit d’Allah34:171; 21:91; 66:12
Signe d’Allah (Ayatollah)319:21; 21:91; 23:50
Juste23:46; 6:85
Semblable à Adam23:59; 43:59
Témoin fidèle24:159; 5:117
Enfant pur (sans péché)119:19
Miséricorde d’Allah119:21
Prophète119:30
un des Prophètes (en général)162:61.91.136.177.213; 3:21.80.81.112.181; 4:69.155.163; 17:55; 33:7; 39:69; et al.
Messager d’une bonne nouvelle22:213; 6:61; et al.
Confirmateur de la Thora25:46; 61:5
Avertisseur12:213; et al.
Bon vis-à-vis de sa mère119:32
Non-violent119:32
Béni, où qu’il soit119:31
Illustre ici-bas et là-haut13:45
Proche d’Allah13:45
Annonce de l’Heure143:61
Dépositaire de la paix119:33

4.23 -- Les 50 plus beaux noms du Christ dans la Bible

Noms et titres de JésusFréq.Quelques références
Agneau35Gn 22:8; Es 53:7; Jn 1:29, 36; 1 Pi 1:19; Ap 5:6, 8, 12, 13; 6:1, 16; 7:9, 10, 14, 17
Avocat (paraclètos)11 Jn 2:1
Berger (pasteur)10Ez 34:23-24; Za 13:7; Mt 25:32; Jn 10:11, 13, 16; Hé 13:20; 1 Pi 2:25
Bien-aimé du Père10Mt 3:17; Lc 20:13; Col 1:13; 2 Pi 1:17
Celui qui vient
(ou qui [re]viendra)
14Mt 10:23; 24:42, 44; 25:31; Lc 18:8; 1 Th 5:2; 2 Th 1:10; 2 Pi 3:10; Ap 1:4
Chef (tête) de l’Eglise2Ep 1:22; Ac 20:28
Chemin1Jn 14:6
Christ dont:
131 x Jésus-Christ
89 x Christ-Jésus
4 x Messie
569Ps 2:2; Dn 9:26; Jn 1:41; 4:25
Créateur6Ps 33:6; Jn 1:3, 10; Col 1:16; 2 Pi 3:5; Hé 11:3
Commencement (et fin)
(alpha et oméga)
3Col 1:18; Ap 21:6; 22:13
Dieu8Es 9:6; Ps 45:6; Jn 1:1; 20:28; Ro 9:5; Tt 2:13; Hé 1:8; 1 Jn 5:20
Doux et humble1Mt 11:29
Emmanuel (Dieu avec nous)2Es 7:14; Mt 1:23
Etoile du matin22 Pi 1:19; Ap 2:28
Exalté (au-dessus de tout)4Jn 2:31; Ro 9:5; Ep 1:21; Php 2:9; 1 Th 5:24; 2 Th 3:3; 2 Tm 2:13
Fidèle10Hé 2:17; 3:2; 10:23; 1 Jn 1:9; Ap 1:5; 3:14; 19:11
Fils de David16Lc 20:41-42
Fils de Dieu48Mt 14:33; 26:63-64; Mc 1:1; Lc 1:35; 22:70; Jn 11:4
Fils de l’Homme80Mt 9:6; 13:41; 18:11; 24:44; Mc 2:10; Jn 3:13
Fils unique (de Dieu)6Ps 2:7, 12; Jn 1:14, 18; 3:18; 1 Jn 4:9
Frère3Mt 12:49; Ro 8:29; Hé 2:11
Image de Dieu (rayonnement de sa gloire, expression de son être)3Jn 14:9-10; Col 1:15; Hé 1:3
Intercesseur3Es 53:12; Ro 8:34; Hé 7:25
Je suis56Lc 9:20; Jn 8:28, 58; 13:33; 18:6
Jésus (Dieu est salut) dont:
103 x Seigneur Jésus
131 x Jésus-Christ
89 x Christ Jésus
975Mc 1:1; Ac 7:59; Ro 3:24
Juge10Mt 27:19, 24; Mc 6:20; Jn 5:22, 20; 5:16; Ac 10:42; 1 Co 4:4; 2 Tm 4:8; Hé 4:12; Ja 4:12; 5:9; Ap 19:11
Juste11Jn 5:30; Ac 3:14; 22:14; 1 Tm 4:8; 1 Pi 3:18; 1 Jn 2:1
Justice3Jé 23:6; 33:16; 1 Co 1:30
Lumière19Mt 4:16; Lc 2:32; Jn 1:4, 5, 9; 3:19
Maître - enseignant
(didaskalos)
45Mt 8:19; 19:16; 23:8
Maître - superintendant
(épistatès)
6Lc 5:5; 8:24, 45; 9:33, 49; 17:13
Maître - conducteur
(kathègètès)
2Mt 23:10
Maître - mon instructeur
(Rabbi)
8Mc 9:5; Jn 1:19
Méprisé6Ps 22:6; Es 53:3 (2 x); Mt 13:57; Mc 6:4; 9:12
Pain de vie8Jn 6:32, 33, 35, 41, 48, 50, 51, 58
Parole (de Dieu)5Jn 1:1, 14; Hé 11:3; 2 Pi 3:5; Ap 19:13
Pierre angulaire8Ps 118:22; Es 28:16; Za 10:4; Mt 21:10; Mc 12:10; Lc 20:17; Ac 4:11; 1 Pi 2:6, 7
Plénitude de Dieu4Ep 1:23; 3:19; Col 1:14; 2:9
Porte3Jn 10:1, 7, 9
Prince de la paix (donneur de paix)10Es 9:6; Jn 14:27; 16:33; Ac 10:36; Ro 5:1; Ep 2:14, 17; Php 4:7; Col 3:15; Ap 1:4
Prophète14Dt 18:15, 18, 19; Mt 13:57; 21:11; Mc 6:4; Lc 7:16; 24:19; Ac 3:22, 23; 7:37
Réconciliateur avec Dieu6Ro 5:11; 11:15; 2 Co 5:19; Ep 2:16; Col 1:20, 22
Rédemption4Es 59:2; 1 Co 1:30; Col 1:14; Hé 9:12
Résurrection2Jn 11:24, 25
Roi16Jé 23:5; Dan 2:44; Za 9:9; Mc 15:2, 32; Mt 27:11; 27:37;Lc 23:2, 3;Ac 17:7; Jn 18:33; 37; 19:19; 1 Tm 6:1; Ap 17:14
Sagesse3Pr 8:1 (22,23,30); 1Co 1:24,30
Saint4Lc 1:35; 4:34; Jn 6:69; Ac 3:14; Ap 3:7
sanctification11 Co 1:30
Sauveur17Lc 2:11; Jn 4:42; Tt 2:13
Seigneur (kyrios)216Luc 2:11; Jn 4:1; 13:13; Php 2:11
Serviteur13Es 43:10; 49:5, 6; 52:13; 53:11; Mt 12:18; 20:28; Mc 10:45; Ac 3:13, 26; 4:27, 30; Ro 15:8
Souverain13Ps 110:4; Hé 2:17; 3:1; 4:14, 15; 5:5, 10
sacrificateur6Hé 6:20; 7:26; 8:1; 9:11, 25; 10:21
Vérité (Véritable)3Jn 1:17; 14:6; 1 Jn 5:20
Vie (Vie éternelle)4Jn 11:25; 14:6; 1 Jn 1:1, 2
Le Vivant6Jn 6:51; Ac 1:3; Ro 14:4; Hé 7:25; 1 Pi 3:18; Ap 1:18
La Source de vie20Jn 1:4; 3:15, 16, 36; 4:14; 5:26, 40; 6:33-51; 8:12; 10:10, 28; 17:2; 15:4, 5

4.24 -- QUESTIONNAIRE

Le questionnaire n'est pas encore traduit. Veuillez alors écrire un résumé du contenu de ce cahier sur deux pages et envoyez-le à l'adresse ci-dessous et vous recevrez un autre texte pour l'étude. Nous serons très reconnaissant, si vous pourriez en plus nous donner votre réaction au contenu de ce texte.

GRACE ET VERITE (Grace and Truth),
Boîte Postale 1806,
70708 Fellbach,
Allemagne

Ou par e-mail à:
info@grace-and-truth.net

Nos sites dans l’Internet:
Internet: www.grace-and-truth.net
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